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XXIV Trésors monétaires Trésors d’or Les Sablons (Le Mans), Lava (Corse), Partinico, Martigné-sur-Mayenne 9 7 8 2 7 1 7 724929 a Le trésor d’or romain de Lava, Corse (terminus 272/273 de notre ère) (PLANCHES 10-18, C-E) SYLVIANE ESTIOT* Mots-clés : Empire romain, IIIe siècle de notre ère, or, libéralités impériales, donativum, Gallien, Claude II, Quintille, Aurélien. Key-Words: Roman Empire, Third Century A.D., gold, imperial largesses, donativum, Gallienus, Claudius II, Quintillus, Aurelian. Résumé. Le trésor d’or de Lava, dont les premiers éléments ont été tirés de la mer en 1957, a fait l’objet d’un catalogue en 1958 (41 exemplaires) et d’un second en 1980 (87 exemplaires). L’inventaire actuel porte désormais sur 450 exemplaires, dont une proportion importante était inédite avant l’apparition de ce trésor spectaculaire. Cet ensemble, qui regroupe aurei laurés, radiés, multiples d’or et objets d’orfèvrerie, immobilisé par un naufrage en 272/273 ap. J.-C., offre une vision en coupe de ce qu’un haut fonctionnaire romain pouvait recevoir des libéralités impériales, ainsi que des modalités de leur distribution. Abstract. The Lava gold hoard, the first pieces of which were recovered from the sea in 1957, was catalogued first in 1958 (41 specimens) and then in 1980 (87 specimens). The current inventory numbers 450 specimens, of which a significant proportion was unpublished before the discovery of this spectacular treasure. This hoard, which contains laureate and radiate aurei, gold multiples and non-currency gold, immobilised by a shipwreck in AD 272/273, gives a cross-section of what a high-ranking Roman official might receive in imperial liberalities and the way they were distributed. Le trésor d’or de Lava, d’abord connu sous le nom de « trésor d’un navire romain trouvé en Méditerranée » ou de « trésor de Corse », a subi une histoire malheureuse et chaotique. La trouvaille n’a jamais été déclarée ; son invention et son éparpillement en vente ont suivi des étapes successives (1957, la décennie 1970, 1985-1986) qui ne permettent pas d’en connaître le véritable profil. Si la composition générale du trésor et la fourchette chronologique des règnes représentés peuvent être approchées avec une certaine exactitude, on ne connaîtra jamais ni l’ampleur réelle ni, bien sûr, le catalogue exact de ce qui fut un monument archéologique de premier ordre appartenant au patrimoine historique de tous les Corses et qui se révèle, même dans l’état où il nous est parvenu, comme un document unique pour la connaissance du monnayage impérial romain du IIIe siècle. Ce volume de Trésors monétaires consacré aux trouvailles d’or donne l’occasion, cinquante ans après la première publication consacrée au trésor de Corse, sinon d’un impossible catalogue définitif, du moins d’un inventaire significativement augmenté. d’or d’un « trésor d’un navire romain trouvé en Méditerranée1 ». L’étude lui en avait été confiée par un expert numismate qui s’était rendu acquéreur d’une trouvaille réputée faite « au milieu du XIXe siècle par un pêcheur de corail ». Le préambule même de l’article de J. Lafaurie montre pourtant que, pour l’auteur de l’étude, il ne faisait guère de doute que le trésor avait été découvert à date récente par des plongeurs. Quatre règnes : Gallien, Claude II le Gothique, Quintille et Aurélien, y étaient représentés par 6 multiples d’or (Claude II) et 35 aurei. La fourchette chronologique définie allait de 266/267 aux premières émissions du règne d’Aurélien, fin 270. J. Lafaurie répartissait les frappes par ateliers monétaires selon le tableau suivant (tableau 1) : un certain nombre de ses attributions était à revoir, particulièrement au profit de l’atelier de Milan sous Claude et Aurélien ; nous y reviendrons. Alertés par le passage en vente, au cours de la décennie 1970, de monnaies d’or datant des mêmes règnes, de typologie identique et souvent issus des mêmes coins, H. Huvelin et J. Lafaurie publiaient en 1980 un nouvel inventaire du trésor corse, cette fois clairement identifié comme provenant d’une fouille Histoire de la trouvaille Les catalogues de 1958 et de 1980 En 1958, Jean Lafaurie donnait un premier catalogue de la trouvaille en publiant 41 monnaies Trésors monétaires, t. XXIV, 2009-2010, p. 91-152. * Voir p. 124. 1. LAFAURIE 1958, p. 79-104. 91 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV TABLEAU 1 – Composition du trésor de Lava d’après le catalogue RN 1958 Ateliers Rome Gallien Claude II 1 4 Milan 16 Siscia 1 Total 1 Quintille Aurélien Total 5 2 21 2 5 23 12 13 17 41 TABLEAU 2 – Composition du trésor de Lava d’après le catalogue RN 1980 Ateliers Rome Otacilie Gallien Claude II 1 10 1 Milan 35 Siscia 2 Total 1 10 38 + Anneaux Quintille Aurélien Total 12 5 5 17 57 14 16 31 85 2 clandestins, sans déclarer leurs découvertes, commencent à les écouler en vente, en particulier à Monaco et à Paris. Ces monnaies apparaissent dans les catalogues de vente ; certaines sont proposées aux grands musées européens ; photos et moulages circulent. On en négocie, dit-on, jusqu’aux terrasses des cafés à Ajaccio pendant l’été 1986, en tel nombre qu’on parle de faux. Probablement à tort, l’abondance des monnaies authentiques sorties de la mer rendant la production de faux inutile et pour un profit inexistant. La fièvre de l’or exacerbe les passions, la presse corse titre sur le trésor de Lava et s’émeut de la dispersion d’un tel témoin du passé insulaire3, les dénonciations se multiplient, les litiges entre plongeurs et acheteurs s’enveniment. Le trésor prend alors les dimensions d’un mythe, et bientôt d’une affaire4, dont le déclencheur est le catalogue de la vente prévue au Sporting d’Hiver de Monte-Carlo pour la date du 15 novembre 1986 : 18 pièces du trésor – proposées à la vente sous les nos 32 à 49 avec l’intitulé « Trésor de monnaies romaines en or, un nouveau lot du trésor d’aurei trouvé en Méditerranée » – sont saisies le 7 novembre 1986. Sur commission rogatoire du juge d’instruction au Tribunal sous-marine clandestine2. Les deux chercheurs rassemblaient ainsi, au travers de catalogues de vente, d’informations collectées auprès des experts numismates et des collectionneurs, 44 monnaies supplémentaires dont ils estimaient qu’il s’agissait, non pas d’un nouveau lot du trésor récemment retiré de la mer, mais du résultat du partage entre plongeurs du premier lot de 1957. Parmi les nouveautés apportées par ce deuxième ensemble, la preuve que le trésor comportait des monnaies antérieures au règne de Gallien avec la présence d’un aureus au nom d’Otacilie, épouse de Philippe l’Arabe (246248), ainsi que celle d’objets non monétaires, avec deux anneaux d’or. Ces 46 items supplémentaires portaient l’ensemble à 87 exemplaires ainsi répartis entre ateliers monétaires par les auteurs de l’étude, après certaines corrections d’attribution pour les règnes de Claude II et d’Aurélien (tableau 2). L’épisode suivant date de 1985-1986. Alors que les informations glanées par H. Huvelin et J. Lafaurie faisaient état d’un trésor trouvé sur la côte sud de la Corse, il s’avère que la trouvaille provient en fait du golfe de Lava, sur la côte ouest de l’île, au nord-ouest d’Ajaccio, près du village de Villanova. Des plongeurs y découvrent, en septembre 1985, auprès du rocher de Pietra Piombata, à l’aplomb de la falaise et en eau peu profonde, une première série de monnaies, suivies de très nombreuses autres au cours de plongées qui s’étendront sur plus d’un an. La rumeur enflant, d’autres groupes de plongeurs participent à la chasse au trésor. Les fouilleurs 3. Sans exhaustivité : Le Provençal-La Corse, 7-8, 14-16, 18, 20 novembre 1986 ; 2 août 1987. Nice-Matin, 11, 15-17, 19, 25-26 novembre 1986 ; 1er, 11, 12, 22 décembre 1986. Corse-Matin, 19, 26 novembre 1986. Le Méridional, 23 novembre 1986. Le Figaro, 17, 29-30 novembre 1986. Le Monde, 2 décembre 1986. VSD, no 487, 30 décembre-7 janvier 1987. Océans, janvier-février 1987. 4. Le lecteur qu’intéresseraient ces développements médiatico-judiciaires peut trouver dans le livre de F. Biancamaria, l’un des plongeurs et principaux protagonistes de l’« affaire du trésor de Lava » un récit romancé de son année de trouvailles sous-marines en même temps qu’un aperçu sans doute assez exact de l’atmosphère qui régnait alors dans l’île et sur le continent : BIANCAMARIA 2004 (voir aussi note 12). 2. HUVELIN et LAFAURIE 1980, p. 75-105. Postérieurement à cet article de 1980 consacré au trésor de Lava, H. Huvelin a complété le corpus des frappes d’or de Claude II et Quintille dans un certain nombre d’études (voir infra note 8). 92 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE trésor circulaient largement sur le marché ; le lot de monnaies saisies par la justice en 1986 et qui, après jugement, a fait en 1996 l’objet d’un dépôt à la Bibliothèque nationale par le ministère de la Culture, sous-direction de l’Archéologie7 ; l’enquête à travers les catalogues de vente depuis 1986. Les catalogues de vente ont fourni plus de la moitié de la documentation disponible, c’est dire leur importance. Ils ne donnent pourtant qu’une vision partielle du trésor : la part qui a été négociée en vente publique ; la part qui, malgré l’absence d’une mention de provenance, peut être attribuée avec vraisemblance au trésor (en d’autres mots, n’ont pu en être retenues que les monnaies qui relèvent des mêmes règnes, séries et types que ceux déjà attestés dans le trésor). C’est-à-dire qu’on peut supposer d’un nouveau type apparaissant en vente sans pedigree qu’il provient du trésor de Lava, mais on ne peut en administrer la preuve. Une autre difficulté du catalogage vient du fait que de longues séries de monnaies du trésor sortent des mêmes coins : c’est le cas pour les deux émissions de Milan sous Aurélien, par exemple. Pour éviter de doublonner les monnaies en incluant le même exemplaire plusieurs fois dans le catalogue, il faut le suivre de vente en vente (par exemple, le cat. 391 est passé onze fois en vente depuis 1987). Description et poids ne suffisent pas (le même aureus peut apparaître plusieurs fois avec des poids différents ; par ailleurs les poids des individus se concentrent autour des mêmes pics), seul l’examen attentif sur photos du flan, de ses irrégularités, de ses défauts permet d’individualiser les monnaies. Les corpus par ateliers pour les règnes de Claude II et de Quintille publiés par H. Huvelin8 entre 1980 et 1988 ont fourni un inventaire intermédiaire pour les monnaies d’or du trésor de Lava alors connues. J’ai pour ma part étudié l’apport du trésor corse dans divers articles consacrés au monnayage d’Aurélien9 et particulièrement dans le de grande instance d’Ajaccio, la gendarmerie procède à des inculpations, pour détournement et recel d’épave maritime, ainsi qu’à des saisies en Corse et sur le continent chez des particuliers ou des experts numismates : c’est ainsi que seront saisies 73 monnaies appartenant au trésor. Le 18 novembre, les plongeurs du DRASSM5 prospectent la zone de Pietra Piombata dans le golfe de Lava, mais sans découvrir ni monnaies, ni vestiges d’épave. Le site est interdit de plongée par arrêté préfectoral. À partir de là, la justice suivra son cours. Les monnaies de la vente du Sporting d’Hiver de Monte-Carlo, 15 novembre 1986, apportent, comme l’indique J. Lafaurie dans la préface du catalogue, un certain nombre de nouveautés : apparaît pour la première fois un multiple d’or de Gallien au revers Concord•P•R•et•Milit, mains jointes dans une couronne, jusque-là inédit, ainsi qu’une nouvelle série d’aurei au nom d’Aurélien : elle repousse le terminus du trésor. J. Lafaurie pensait pouvoir attribuer ces monnaies à l’atelier de Rome et les dater de 273, et ainsi proposer Rome comme point de départ du navire qui devait venir s’échouer dans le golfe de Lava. Ces aurei proviennent en fait de l’atelier de Milan – comme d’ailleurs la majorité des monnaies du trésor – et ont été émis à une date à peine antérieure (2e moitié de 272), qui marque ainsi la fin de la constitution du trésor de Lava. Le catalogue : sources et méthodes « L’affaire de Lava » eut pour effet immédiat l’arrêt des ventes des monnaies en France à partir de 1986 ; elles seront désormais négociées dans les plus grandes ventes publiques à l’étranger, d’abord avec référence au trésor de Corse, par la suite sans mention de provenance par crainte des poursuites judiciaires et pour le plus grand dommage de l’étude scientifique. Le silence qui se fait sur le matériel du trésor corse rend ardu l’établissement d’un inventaire du trésor : soulignons que la reconstruction du trésor proposée ici reste forcément hypothétique. La reconstitution de son profil repose sur quatre types de sources6 : outre le matériel publié en 1958 et 1980, les informations (moulages, photographies, polaroïds) que les collectionneurs et les experts numismates ont transmis aux collections institutionnelles, particulièrement la Bibliothèque nationale de France et le British Museum dans le courant de 1986, au moment où les monnaies du 7. Sur cet ensemble de 73 aurei et multiples, la Bibliothèque nationale de France conserve actuellement 40 exemplaires ; les 33 autres monnaies ont été déposées au musée de Sartène (Corse-du-Sud). Toutes ces monnaies ont été analysées dans le cadre de l’enquête judiciaire par le Centre Ernest-Babelon (voir infra « Métrologie »). L’ensemble a fait l’objet d’une exposition au Cabinet des médailles du 18 avril au 5 septembre 1999 (catalogue Acquisitions patrimoniales récentes (1994-1998), Cabinet des médailles, 1999). Ces exemplaires sont signalés dans le catalogue par les mentions « BNF Lava » ou « Sartène Lava ». 8. HUVELIN 1982, (Claude II, atelier de Milan sous Claude II, 2e émission d’or) ; HUVELIN 1984 (Claude II, atelier de Rome) ; HUVELIN 1985 (Claude II, atelier de Siscia) ; HUVELIN 1986 (Claude II, atelier de Milan sous Claude II, 1re émission d’or) ; HUVELIN, 1988 (Quintille, atelier monétaire de Milan). 9. ESTIOT 1991 (Aurélien, atelier de Milan) ; ESTIOT 1993 (Aurélien, atelier de Siscia, 1re émission d’or) ; ESTIOT, 1999/1 et 1999/2 (Aurélien-Florien, corpus de l’or et études métrologiques) ; ESTIOT 2004 (étude historique et corpus du monnayage Aurélien-Florien). 5. Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-marines, Fort Saint-Jean, F-13235 Marseille Cedex 02. 6. Je tiens à remercier ici tous ceux qui m’ont aidée à la collecte du matériel, et tout particulièrement M. Amandry (Paris), R. Bland (Londres), J. Van Heesch (Bruxelles) et J.-M. Doyen (Bruxelles). V. Drost m’a apporté une aide efficace dans le dépouillement des catalogues de vente. 93 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV TABLEAU 3 – Les étapes du catalogue du trésor Catalogues du trésor de Lava Lafaurie RN 1958 Huvelin et Lafaurie RN 1980 Estiot TM 2009-2010 Avant Gallien seul 0 1 4 Gallien seul (dont médaillons) 1 10 40 (3) Claude II (dont médaillons) 21 (6) 38 (13) 87 (41) Quintille 2 5 19 Aurélien 17 31 297 Objets non monétaires 0 2 3 Total 41 87 450 corpus des frappes d’or de cet empereur paru en 1999. Aussi pour ces règnes, les monnaies venant du trésor de Lava peuvent-elles être identifiées relativement aisément, mais il n’en est pas de même pour le monnayage de Gallien dont les émissions d’or n’ont pas à l’heure actuelle fait l’objet d’inventaires détaillés publiés10 : les catalogues de vente ne donnant que rarement le pedigree de ces monnaies d’or peu attractives, il est difficile de savoir si une pièce vendue après 1986 est connue depuis des décennies ou s’il s’agit d’un nouvel exemplaire, et dans ce cas s’il est susceptible de provenir de la trouvaille de Lava. Le problème est identique pour les aurei anciens formant la tête du trésor avant le règne de Gallien seul : ils durent être plus nombreux que les quatre exemplaires qui ont été retracés, mais, à supposer qu’ils soient parvenus sur le marché numismatique malgré leur état d’usure, ils ne peuvent être identifiés faute de mention de provenance. On pouvait penser à la fin des années 1990 que le flux de monnaies de Lava mises sur le marché numismatique se tarissait : en effet, c’étaient les mêmes exemplaires qui passaient et repassaient en vente. Ces dernières années ont vu cependant l’arrivée de nouveaux exemplaires sur le marché, non du fait de nouvelles trouvailles sous-marines clandestines, mais par la mise en vente de collections privées ou de stocks d’experts numismates où se trouvaient ces monnaies. L’actuel catalogue du trésor de Lava liste désormais 450 exemplaires (tableau 3)11. La documentation a donc été multipliée par dix depuis la première publication du trésor en 1958, par cinq depuis celle de 1980. Pour les pièces les plus spectaculaires du trésor, les grands multiples d’or, ceux émis à Milan à l’effigie de Claude II sont désormais connus par 41 exemplaires : avant la découverte du trésor de Lava, on n’en connaissait qu’un seul, conservé à Vienne ; concernant Gallien, ce sont 3 exemplaires du médaillon jusque-là inédit au revers Concord•P•R•et•Milit, mains jointes dans une couronne, qui sont répertoriés. Pour les aurei, les pièces inédites produites par le trésor corse sont nombreuses, on s’en convaincra par l’examen du catalogue. On notera que les accroissements du catalogue n’ont pas concerné également tous les règnes. En 1958, le monnayage de Claude II constituait plus de la moitié du trésor (51 %), celui d’Aurélien, 41,5 %. Par contre, la documentation rassemblée en 1980 révélait la place des émissions d’or de Gallien, avec 11 % de l’ensemble alors connu (2 % seulement dans le catalogue de 1958). L’état actuel du trésor montre l’importance des frappes d’Aurélien, devenu le règne majoritaire, avec 66 % des monnaies de l’ensemble : ce sont en particulier les 177 exemplaires de la dernière émission présente dans le trésor, celle révélée par les trouvailles sous-marines de 1985-1986, qui font la différence. Cette émission frappée à Milan et datable de 272 fournit 39 % des monnaies du trésor, un groupe compact issu seulement de 3 coins de droit et 3 coins de revers. Ce lot terminal, directement passé des officines de l’atelier milanais entre les mains du propriétaire du trésor de Lava, permet de donner au naufrage qui allait l’engloutir une date très proche de celle de son émission, fin 272 ou début 273. Le corpus des frappes monétaires de Claude II à Florien (268-276 ap. J.-C.) est actuellement réexaminé dans le cadre d’un programme ANR MONetA et dans la perspective ultérieure d’une révision du volume Roman Imperial Coinage (RIC ) V.1/2 par S. Estiot et J. Mairat. 10. La révision du volume de référence correspondant, le RIC V.1/1 : règnes de Valérien et Gallien, est en cours (C.E. King, Oxford). Le corpus donné par R. Göbl (GÖBL 2000) ne rentre pas dans le détail des frappes d’or et ne donne pas le pedigree des individus. La thèse de J.-M. Doyen est particulièrement utile (DOYEN 1989) car elle donne un inventaire minutieux, item par item, et un inventaire charactéroscopique des frappes en métal précieux pour l’atelier de Milan, un inventaire moins détaillé pour les autres ateliers. L’enquête toutefois s’achève avant la mise sur le marché massive des monnaies du trésor de Lava. 11. Collecte documentaire close en mars 2008. 94 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Évaluer le trésor : mythes et réalités on peut estimer que le trésor a, à l’origine, compté au minimum entre 1 200 et 1 400 monnaies d’or. Avec les 450 exemplaires du présent catalogue, nous connaîtrions ainsi un tiers de la trouvaille, et espérons-le, tous les types représentés. Par ailleurs, qu’en est-il de l’« hypothèse terrestre » ? Dès les premières publications, il a été question du trésor d’un navire romain, détruit à proximité immédiate de la côte corse par un incendie : en effet, bon nombre de pièces présentent ces traces de fusion, bords repliés par la chaleur, qui ont condamné les plus abîmées à la fonte (voir pl. 1-8, nos 1, 2, 29, 43, 97, 276, 277). Les monnaies de Lava présentent d’ailleurs la surface grenue et le piqueté des monnaies restées longtemps dans la mer : elles ont été couvertes des concrétions calcaires produites par les petits invertébrés marins, spirorbes et ectoproctes, qui les ont colonisées. C’est seulement plus tard qu’a été évoquée la thèse d’un trésor enfoui à terre et que des éboulements côtiers auraient précipité à la mer : on a parlé de trésor caché dans des grottes naturelles, d’une villa romaine dominant cette côte, d’une jarre de pièces d’or trouvée au XIXe siècle dans les vignes par des travailleurs italiens, toutes rumeurs qui n’ont pas d’autre raison d’être que de requalifier la trouvaille de Lava dans un sens favorable à ses inventeurs (de même que la thèse d’une première découverte du trésor au XIXe siècle en mer par des pêcheurs de corail ou à terre dans des vignes permet de le faire remonter à une date précédant la mise en place de la législation protégeant le patrimoine culturel français, en 1941). En effet, pour une trouvaille terrestre fortuite s’applique l’article 716 du Code civil : la propriété d’un trésor monétaire revient intégralement à l’inventeur si le trésor a été trouvé sur sa propriété, et pour moitié à l’inventeur et moitié au propriétaire du terrain, si le trésor a été trouvé sur le terrain d’autrui. La seule obligation de l’inventeur est de signaler la découverte à la mairie de la commune ou à la direction régionale des Affaires culturelles (art. 14 de la loi du 27 septembre 1941 sur les découvertes archéologiques : art. L. 531-14 du Code du patrimoine). La législation est différente si le trésor provient d’une épave : la loi relative à la police des épaves maritimes du 24 novembre 1961 et la loi relative aux biens culturels maritimes du 1er décembre 1989 font de l’État le propriétaire des biens culturels maritimes, c’est-à-dire tous « gisements, épaves, vestiges ou généralement tout bien qui, présentant un intérêt préhistorique, archéologique ou historique, sont situés dans le domaine public maritime ou au fond de la mer dans la zone contiguë » et dont le propriétaire n’est pas susceptible d’être retrouvé. Toute personne ayant découvert et déclaré un bien culturel maritime ne peut prétendre qu’à une récompense, dont la nature et le montant est Peut-on estimer quelle part du trésor nous est désormais connue ? L’exercice est difficile et, concernant le trésor de Lava – les chiffres successifs donnés plus haut le montrent –, la réalité s’est chargée de démentir toute estimation. Cependant, pour les trouvailles de 1985-1986, le récit de F. Biancamaria, l’un des plongeurs impliqués dans l’affaire, permet une approche12 : le plongeur fait état d’un premier lot de 340 pièces récoltées et vendues à la fin de 1985 ; d’un deuxième lot de 130 pièces vendues en mars 1986 ; d’un troisième lot, le plus important, retiré de la mer pendant l’été 1986, mais non chiffré – F. Biancamaria évoque un rythme d’une centaine de pièces extraites par jour à trois plongeurs. C’est le lot le plus riche puisque s’y trouvent les médaillons de Gallien, des anneaux d’or et une dizaine de bracelets ; c’est alors aussi qu’est découvert, dans une cavité sous un rocher, un plat d’or plié décoré d’un médaillon central à l’effigie de Gallien, la seule pièce de vaisselle connue pour le trésor. Le plongeur évoque, pour les « plus belles pièces du lot », le nombre de 450 exemplaires. Quant aux monnaies plus abîmées, les fouilleurs clandestins les feront fondre en une boule d’or de plus d’un kilogramme, ainsi que les anneaux et les bracelets (aucun bijou de ce dernier ensemble n’est apparu publiquement à l’heure actuelle, mais on imagine difficilement qu’aucun n’ait été préservé). La part des bijoux fondus dans ce lingot d’or est inconnue ; à supposer qu’elle en ait constitué la moitié, la masse restante représenterait l’équivalent d’environ 100 aurei. En dehors de l’orfèvrerie, ce seraient donc plus de 1 000 monnaies d’or qui auraient été trouvées en 1985-1986 par ce seul groupe de plongeurs. Avec les trouvailles faites par d’autres plongeurs à même époque et les découvertes antérieures à 1985-1986, 12. BIANCAMARIA 2004. Le récit est bien sûr à prendre avec les plus grandes précautions et l’on doutera de la réalité de certains épisodes, par exemple celui de la vente du premier lot récolté à de mystérieux acheteurs américains, mais le ton du livre, écrit dix ans après le jugement et la condamnation des inculpés (arrêt en date du 15 novembre 1995), surprend par son parler vrai. Le lecteur sera en particulier reconnaissant à l’auteur de lui épargner, du moins dans les chapitres du livre qui sont de sa main (jusqu’au chapitre 10, par la suite le ton et l’auteur changent radicalement), l’antienne attendue sur sa passion pour l’histoire, l’innocence bafouée, la bonne foi surprise et l’État confiscateur : le plongeur reconnaît sans fard que ses motivations ont été purement pécuniaires et doivent plus à son goût pour les jolies femmes, les grands hôtels et les grosses cylindrées qu’à l’intérêt qu’il porte à l’histoire romaine, franchise dont on lui saura gré. Certaines des informations factuelles données dans le récit sont probablement véridiques : on ne voit guère quel intérêt aurait l’auteur à gonfler les chiffres de ses découvertes dans ce récit. Par contre, plus récemment dans une interview, F. Biancamaria affirme avoir sorti de la mer jusqu’à 4 000 pièces (Libération, 5 janvier 2005, p. 34-35) : il est difficile d’évaluer la vérité de l’assertion dans un article qui par ailleurs sacrifie volontiers au sensationnel. 95 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV l’or n’y est16pas majoritaire. Le trésor de Vaise17 par exemple (tpq 259-260) juxtapose un dépôt de caractère votif formé par la récupération de statuettes et fragments de statue en argent à une cassette personnelle constituée de vaisselle d’argenterie, de bijoux d’or dont un aureus de Gordien III monté en médaillon, ainsi que d’une bourse de 81 monnaies d’argent (29 deniers et 52 antoniniens) de constitution plus ancienne centrée sur la période des Sévères. Le coffret de Naix-aux-Forges18, datable du même tpq de 259-260, rassemble des bijoux : onze bagues en or et en argent, huit colliers en or, dont un collier formé de deux camées et de quatre pendentifs et un fermoir monétaires au terminus 201 ap. J.-C. (Hadrien, Septime Sévère, Caracalla, Géta), un autre médaillon monétaire portant un aureus d’Antonin, un lingot d’argent, un rouleau de fil d’or de plus d’une demi-livre, etc. ainsi que des monnaies, une centaine de grands bronzes, de Néron à Antonin, et 1 450 deniers et antoniniens, du règne de Septime Sévère à celui de Gallien. Le gros trésor d’Eauze19 (tpq 261), fortune personnelle d’un notable d’Aquitaine, peut-être le Libo nommé par un graffito porté sur la vaisselle, rassemble les bijoux d’une riche cassette féminine, des pièces de vaisselle précieuse, des lingots d’argent, 6 aurei dont trois montés en pendentif, 45 monnaies de bronze et surtout une énorme épargne en argent de 28 003 deniers et antoniniens. Ces trésors représentent des assemblages plus ou moins hétéroclites de biens précieux, collectés et enfouis face à l’urgence dans une période d’insécurité. Lava se rapproche davantage de trésors comme ceux de Rennes, de Partinico ou de Beaurains, plus fixé par l’autorité administrative, dans la limite de plafonds définis par arrêté des ministères du Budget et de la Culture (art. 6 de la loi du 1er décembre 1989 : art. L. 532-6 du Code du patrimoine ; art. 4 du décret d’application du 5 décembre 1991). On comprend dès lors l’intérêt pour les inventeurs de voir le trésor requalifié en découverte terrestre, mais la justice ne les a pas suivis sur ce terrain et a prononcé ses condamnations pour détournement et recel d’épave13. Étude Un trésor d’une taille exceptionnelle Avec une estimation de sa masse originale à au moins 1 200-1 400 exemplaires, le trésor de Lava se classe d’emblée au premier rang des trésors d’or du IIIe siècle (tableau 4). Par son nombre d’exemplaires, il se rapproche du faciès des trésors d’or homogènes enfouis sous le Haut-Empire ou encore connus dans les premières années du IIIe siècle14 : on peut évoquer le trésor de Tronchoy15 (Somme), composé de plus de 2 000 aurei, de Trajan à Sévère Alexandre. Il s’en éloigne par son caractère de trésor mixte, mêlant monnaies et orfèvrerie. Au sein de la classe des trésors mixtes, particulièrement nombreux à avoir été enfouis pendant les années de crise 253-275 (tableau 4), la particularité de Lava est d’être complètement monométallique : il est composé d’or seulement. Les trésors qu’on peut lui comparer sont de composition très hétérogène et TABLEAU 4 – Taille des trésors de monnaies d’or (Ier-IIIe siècle) (d’après KING 1993, p. 440-441)16 Nb. d’exemplaires 1-50 51-100 101-500 501-1 000 + 1 000 Nb. de trésors Ier-IIe siècles 19 8 15 3 4 49 193-235 9 1 5 3 18 235-253 4 1 253-275 28 1 275-285 6 285-310 12 5 1 (Lava) 30 6 1 2 1 16 16. Après correction du tableau de C. King : le trésor de Lava a été reclassé dans la colonne des trésors de plus de 1 000 exemplaires. 17. Rhône. AUBIN et al. 1999, p. 28-31, 163-171. 18. Meuse. HUVELIN et LORIOT 1992, no 37 ; BRENOT et METZGER 1992, no 35. Le trésor de Naix-aux-Forges a été trouvé le 15 février 1809 sur l’emplacement de l’antique Nasium, capitale de la civitas des Leuques. 19. Gers. SCHAAD et al., 1992, p. 11-13 et 329-331. HUVELIN et LORIOT 1992, no 22. 13. Droit et archéologie : on trouvera sur certains sites dédiés (par exemple sur le site officiel du ministère de la Culture, pour le Code du patrimoine http://www.culture.gouv.fr, ou un site comme http:// www.archeodroit.net) toute l’information utile sur les dispositions législatives et réglementaires régissant les trouvailles archéologiques, terrestres ou maritimes, faites sur le territoire de l’État français. 14. HUVELIN et LORIOT 1992, p. 217-272, part. p. 220, 265-266. 15. Somme. HUVELIN et LORIOT 1992, no 4. 96 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE TABLEAU 5 – Composition actuelle du trésor de Lava Ateliers Avant 260 Gallien Claude II 4 33 2 Milan 6 82 Siscia 1 3 40 87 Rome Quintille 4 + Objets or non monnayé Total 39 19 Cyzique Total Aurélien 19 287 394 9 13 1 1 297 447 +3 environ 700 exemplaires (472 ont pu être précisément répertoriés, soit environ 7/10 de la trouvaille), enfouis avec des pièces d’orfèvrerie, des bijoux et un chandelier plié en trois. Les quelque 500 monnaies, multiples et divisionnaires, d’argent et d’or de l’Empire tardif proviennent de donativa dont le propriétaire du trésor a été le bénéficiaire sur une période de 25 ans, entre 285 et 310. Le trésor corse de Lava se rapproche aussi de Partinico22 : tout comme le trésor de Sicile (tpq 308), Lava ne doit pas son immobilisation, et donc sa préservation, à un enfouissement précipité devant une catastrophe collective, mais à un accident d’ordre privé, le naufrage du navire sur lequel voyageait son propriétaire. Ces deux trésors donnent la photographie instantanée de la fortune que pouvait transporter avec lui dans ses déplacements un haut commis de l’État, fonctionnaire de rang important ou membre d’état-major. À cette différence près que le propriétaire de Partinico a accumulé la moitié de la sienne progressivement sur plus de trente ans avant de pouvoir y agréger en quelques mois l’apport massif de deux donativa perçus pour gages de sa défection au bénéfice de Maxence, tandis que Lava a été constitué sur un laps de temps bien plus court, dix ans, et presque exclusivement par des libéralités reçues à partir d’or prélevé directement sur les caisses impériales. La présence d’une « tête de trésor » constituée d’un monnayage d’or plus ancien que celui des émissions fraîches entrées massivement dans le trésor de Corse, celle d’or non monnayé qu’on trouve à Lava sous la forme d’orfèvrerie, patère, anneaux et bracelets, peuvent difficilement être interprétées comme le produit d’une richesse familiale accumulée sur plusieurs générations, mais plutôt comme la preuve que les libéralités impériales pouvaient prendre des formes très diverses : le monnayage ancien préservé dans les caisses de l’État, le métal lingotisé sous la forme de pièces d’orfèvrerie produites dans les ateliers officiels, offraient des alternatives permettant homogènes, qui constituent la cassette personnelle de hauts fonctionnaires de l’administration impériale et reflètent les points forts de carrières passées au service de l’État romain, récompensées au plus haut niveau par les libéralités impériales. Comme Lava, le trésor de Rennes20 (tpq 274) est monométallique : lui aussi se compose de 94 aurei allant de Néron à Aurélien, ainsi que de pièces d’orfèvrerie, avec une fibule d’or, un collier constitué de 4 aurei de Postume, montés en pendentifs et la fameuse « patère de Rennes » ornée de 16 aurei allant d’Antonin le Pieux au règne de Septime Sévère : le terminus de la coupe d’or est de 209, celui du collier est de 263-264, celui des aurei, de 274. Le trésor de Beaurains21 (tpq 315) reconstitué avec patience par P. Bastien et C. Metzger, se rapproche d’assez près du trésor de Lava, à cette différence près qu’il n’était pas aussi exclusivement monométallique : il comptait une centaine d’aurei et autant de deniers du Haut-Empire, 30 à 35 multiples d’or, plus de 400 aurei et solidi, une dizaine d’argentei et une soixantaine de quinaires d’argent du Bas-Empire, soit 20. Ille-et-Vilaine. LE GENTILHOMME 1943 ; HUVELIN et LORIOT 1992, no 34 ; BRENOT et METZGER1992, no 17. Le trésor fut trouvé en 1774 par des maçons qui démolissaient une maison du chapitre. Le chapitre de Rennes remit le trésor au duc de Penthièvre avec prière de le présenter au Roi, qui le fit placer au cabinet des Médailles. Le trésor de Rennes (y compris la patère et les pendentifs monétaires) fut dérobé lors du vol de 1831, et si la patère en particulier fit partie des objets qu’on retrouva au bord de la Seine sous une arche du Pont Marie, un des pendentifs monétaires disparut définitivement. Sur le trésor de Rennes, voir aussi AUBIN 1973, p. 152. 21. Pas-de-Calais. TAF II (1983), p. 63-64, no 12 ; HUVELIN et LORIOT 1992, no 53 ; BRENOT et METZGER 1992, no 36 ; CAG 62/1 (1994), p. 114-115, no 42 (DELMAIRE) ; BASTIEN et METZGER 1977 : trouvé en 1922 dans le sol d’une briqueterie, le trésor était contenu dans un vase de céramique qui renfermait d’une part un dépôt de bijoux, d’argenterie, d’un lot d’aurei et de deniers du Haut-Empire, d’autre part un autre vase, d’argent celui-là, renfermant des monnaies d’or et d’argent de l’Empire tardif. Laissée dans un seau, la trouvaille fut en grande partie volée la nuit même de sa découverte par certains des ouvriers. À la suite de poursuites judiciaires, ils en restituèrent une partie, mais vendirent l’essentiel de la trouvaille en Belgique. De là les divers éléments du trésor partirent en Hollande, en Italie, en Angleterre et aux États-Unis. Quant à la partie récupérée par la justice, elle fut répartie entre les inventeurs et la propriétaire du terrain : les inventeurs vendirent leur part au Musée d’Arras, la propriétaire du terrain à l’expert parisien Étienne Bourgey. 22. Étudié dans ce volume : DROST et GAUTIER 2009-2010. 97 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV FIGURE 6 – Représentation des ateliers monétaires selon les règnes 180 160 Nombre d’ex. 140 120 100 Rome Milan Siscia Cyzique 80 60 40 20 0 Avant 260 Gallien Claude II Quintille Aurélien 1re série Aurélien 4e série sur les deux siècles qui séparent la réforme de Néron des Décennales de Gallien ont figuré dans le trésor (l’absence de monnaies d’or d’époque antonine en particulier est surprenante), mais ce matériel, usé et en mauvais état de conservation (voir cat. 1-2), par ailleurs bien connu et n’offrant pas d’exemplaires rares, échappe à l’enquête. Soulignons que les exemplaires répertoriés l’ont été avant la fin de 1986, c’est-à-dire lorsque l’information sur leur appartenance au trésor était encore accessible : si, après 1986, d’autres exemplaires ont été jugés suffisamment dignes d’intérêt pour passer en vente publique, c’est sans mention de provenance et ils ne peuvent être retracés. Mais c’est surtout la partie du matériel qui a dû subir le plus de pertes, il est à craindre que le peu de valeur marchande de ce monnayage ne l’ait condamné à la fonte par ses inventeurs. Le parallèle avec le trésor de Beaurains est significatif 23 : sur les ca. 100 aurei et 100 deniers du Haut-Empire jusqu’à Commode que comptait le trésor du Pas-de-Calais, seul un aureus a survécu (les deniers quelque peu paradoxalement ont mieux survécu, préservés par l’achat de 81 exemplaires par le Musée d’Arras). Pourtant l’intérêt de ces monnaies de tête de trésor dépasse leur valeur vénale. Nous venons d’évoquer la question. Il peut s’agir du reliquat aux empereurs d’adapter leurs paiements à l’état de leur trésorerie. Le faciès du trésor, réparti entre règnes et ateliers, montre la prépondérance croissante qu’y joue l’atelier monétaire de Milan (tableau 5). Si les premières monnaies du trésor, les aurei, biniones et multiples de Gallien, proviennent majoritairement de Rome (82,5 %), c’est Milan qui a produit l’essentiel du numéraire d’or au nom de Claude II entré dans le trésor (94,2 %). Les 19 aurei de Quintille proviennent tous de Milan. Sous Aurélien, le thésaurisateur pourra inclure dans son trésor deux des séries d’or du règne. La première date de la fin 270 : sur ces 120 exemplaires, 110 aurei, soit 91,7 % viennent de Milan, 9 de Siscia, 1 de l’atelier mysien de Cyzique. La seconde série d’or au nom d’Aurélien présente dans le trésor, soit 117 aurei, à fleur de coin et en lots issus des mêmes paires de matrices, sort exclusivement et directement des officines de Milan (4e série du règne). Les monnaies avant le règne de Gallien seul, les « bijoux », le plat d’or Les monnaies avant le règne de Gallien seul La tête du trésor est à l’heure actuelle constituée par quatre monnaies seulement, précédant la première série significative du trésor, la série des Décennales de Gallien (automne 262) : 2 aurei postréforme de Néron, un aureus au nom de Gordien III et 1 aureus émis par Philippe l’Arabe pour Otacilia Severa. C’est la partie du trésor la moins bien connue : il est probable que d’autres aurei, émis 23. BASTIEN et METZGER 1977, p. 9-29 : monnaies, bijoux et métal lingotisé (tpq 315) (v. supra p. 97). Monnaies : total connu, 472 ex. sur un trésor estimé à environ 700 ex. Monnaies du Haut-Empire : estimation ca. 100 aurei et 100 deniers jusqu’à Commode ; répertoriées : 1 aureus (ANS) et 81 deniers (Musée d’Arras), le reste a été probablement fondu. 98 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Sa fabrication est datable par le médaillon central à l’effigie de Gallien qui l’ornait, frappé à Milan au début de 262 (cat. 38) : nous pensons que le plat a pu être réalisé dans un atelier officiel, à Milan même probablement étant donné le choix du médaillon serti en son centre, et figurer, estimé au poids en équivalent/aurei parmi les cadeaux distribués lors du donativum célébrant les Décennales de Gallien (automne 262-263). Ce donativum est le premier en date dont ait bénéficié le haut personnage propriétaire du trésor de Lava : il en a reçu 10 exemplaires au moins, en multiples et en aurei radiés, émis à Rome et à Milan. L’identification du médaillon central repose, nous l’avons dit, sur la reconstitution du plat d’or faite a posteriori (pl. 11, cat. 38) et qui utilise une vignette tirée de l’ouvrage de Cohen t. V, p. 423 : la vignette reproduit un multiple d’or dont l’avers montre le buste nu et lauré de Gallien à droite accompagné de la titulature Imp Gallienus Aug Cos V (262 AD). Sous le buste, l’image de Pégase ailé galopant à droite. Si la description de l’avers paraît ainsi bien attestée (sinon son coin : Doyen en répertorie trois différents), trois et peut-être quatre possibilités existent pour le revers du multiple d’or serti dans le plat : – P•M•Tr•P•VIIII Cos•IIII P P, Gallien sacrifiant sur un trépied (C. 834 ; RIC V.I, 4, attribué à Rome ; Doyen, 1989, 3B, 507 ; Göbl 2000, 1050) ; – Gallienus Aug ob Fidem Reservatam, dans une couronne de laurier (C. - ; RIC V.1, - ; Doyen, 1989, 3B, 508 ; Göbl 2000, 1052) – Virt Gallieni Aug, Hercule debout à gauche, tenant un rameau d’olivier de la main droite, sa massue et la leontè de la main gauche (C. 1201, RIC V.1, 5, attribué à Rome ; Doyen 1989, 3B, 510B ; Göbl 2000, 1055 b2). – Un quatrième type de revers n’est pas exclu, il s’agit de Alacritati, Pégase bondissant à droite, inconnu pour l’or à l’heure actuelle, mais répertorié par un médaillon de bronze émis sur des coins prévus pour l’or (Vienne : Gn. III, p. 54, 58 (titulature mal décrite) ; Doyen, 1989, 3B, 526, p. 292 ; Göbl 2000, 1051b). Le choix du médaillon central éclaire la signification idéologique du plat d’or : a été sélectionné un multiple d’or spectaculaire qui célèbre la personne impériale en même temps que ses qualités politiques et militaires. Le portrait de l’empereur y est associé à l’image de Pégase : le cheval ailé symbolise les qualités d’« alacrité » qui caractérisent l’armée d’intervention rapide créée par Gallien et dont le pivot central est constitué par les unités de cavalerie (alae) stationnées à Milan27. d’une épargne familiale constituée sur le long terme et transmise de génération en génération ; c’est le cas pour la plupart des accumulations familiales enfouies dans l’urgence dans les années de crise du IIIe siècle. Mais la présence d’un lot de numéraire ancien dans la cassette personnelle d’un dignitaire impérial, constituée sur quelques années seulement laisse plutôt à penser que l’État romain pouvait à l’occasion distribuer salaires et donativa sous la forme d’une combinaison de monnayage fraîchement émis et de monnaies anciennes, n’ayant plus cours, mais estimées au poids. Les « bijoux » De ce noyau d’aurei anciens, nous rapprochons les anneaux et la dizaine de bracelets d’or que contenait aussi le trésor. La métrologie de ces séries de lingots de métal précieux – plus qu’objets de parure, il n’y a d’ailleurs pas d’autre bijou dans le trésor – eût été intéressante. Malheureusement, du poids des « bracelets » d’or, fondus par les fouilleurs clandestins, nous ne savons rien ; leur apparence (joncs d’or assez frustes, grosses boucles d’oreille selon les plongeurs24) semble en faire des multiples des anneaux d’or. De ceux-ci, on ne connaît encore et toujours que les deux exemplaires répertoriés par H. Huvelin et J. Lafaurie en 1980 (nos 86-87, ici cat. 448-449). Très simples, de section polygonale, leur poids de ca. 20 g en fait des pièces taillées au 1/16 de la livre romaine : H. Huvelin et J. Lafaurie suggèrent que deux de ces anneaux valaient en poids les multiples d’or de 8 aurei de Claude II émis à Milan25. De fait, ces anneaux pèsent en masse d’or l’équivalent de 4 aurei : les aurei simples laurés de Claude II frappés à Milan pèsent une moyenne de 5,07 g (63 monnaies pesées), c’est-à-dire une taille constatée de 1/64 à la livre, soit très exactement le quart du poids des anneaux. Le plat d’or Pour le plat d’or du trésor corse, comme pour les « bracelets », nous en sommes réduits aux conjectures : l’objet n’est connu que par des dessins et restitutions de mémoire faites par un expert numismate qui avait eu l’objet en main (cat. 450 et pl. 18). Son sort n’est pas connu, il a selon les dires de F. Biancamaria plusieurs fois traversé la frontière sans avoir trouvé acheteur 26. D’un diamètre d’environ 25 cm, d’une épaisseur de 2-3 mm, muni d’un anneau de suspension, son poids est estimé à ca. 800 g-1 000 g, soit environ 3 livres romaines. 24. BIANCAMARIA 2004, p. 67 : « Nous découvrons à cette époque […] quelques anneaux d’or et une dizaine de bracelets très rudimentaires, un peu comme de grosses boucles d’oreilles. » 25. HUVELIN et LAFAURIE 1980, p. 81. 26. Libération, 5 janvier 2005, p. 34-35. 27. Voir le type Alacritati décrit supra. ALFÖLDI 1967, p. 12-15. 99 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV Ces objets de montre et de parade que sont les colliers monétiformes ou les plats d’or sertis d’aurei véhiculent un message sophistiqué dont la signification reste pour nous cryptée mais que comprenaient fort bien ceux à qui ils étaient destinés. Évoquons deux cas, celui du collier de Naix-aux-Forges et celui de la patère de Rennes. Le collier monétaire de Naix est constitué de cinq cylindres d’or, alternant avec un fermoir – un bijou monétiforme pourvue latéralement de deux bélières, peut-être de fabrication plus ancienne –, et six pendentifs pourvus de bélières : quatre médaillons monétaires et deux camées en agate à deux couches montés en pendentifs, représentant l’un Julia Domna, l’autre Minerve/ Roma casquée (pl. Ea). Le choix des monnaies est intéressant, ainsi que celui des camées. Sur les cinq aurei, pendentifs et fermoir, deux appartiennent à la dynastie des Antonins (Hadrien et Antonin le Pieux) et trois à celle des Sévères. Leur thématique iconographique aussi est à souligner : toutes les monnaies présentent des revers à message dynastique, décliné à la fois au droit et au revers (pl. Eb-f ). Leur choix est éclairant sur la réception du message monétaire par le public, son intelligibilité par qui tient la monnaie en main. On connaît bien, par des sources littéraires comme l’Histoire Auguste, l’importance qu’avait pour la dynastie sévérienne la référence constante au « nom des Antonins », nomen Antoninorum. En 195, après la guerre contre Pescennius Niger, Septime Sévère s’était autoadopté, lui et sa propre famille, dans la dynastie antonine en en prenant le nom en tant que « fils de Marc Aurèle et frère de Commode ». À même date, Caracalla, Lucius Septimius Bassianus, prit le nom de Marcus Aurelius Antoninus ; Élagabale proclamé par les troupes à Émèse en 218 reprit lui aussi ce même nom, Marcus Aurelius Antoninus. La conjonction des deux dynasties, antonine et sévère, n’est pas sur le collier de Naix un hasard, mais marque plutôt la volonté d’illustrer très concrètement ce thème favori de la dynastie des Sévères. Les six pendentifs, quatre aurei et deux camées, en effet ont été montés à date postérieure à l’émission de la plus récente (201-202 AD) et toutes ensemble : la même monture avec le même rinceau à volutes entoure la monnaie la plus ancienne (Hadrien, Hadrianus Augustus, revers Divis Parentibus représentant les bustes de Trajan et Plotine accolés et surmontés de l’étoile des empereurs divi (C. 1 corr. [Hadrien, Trajan et Plotine] = RIC II, 367, 232A corr.28) et la plus récente (Septime Sévère, Severus Aug Part Max, revers aux portraits affrontés de Caracalla et Géta, Aeternit Imperi, C. 1 corr. [ S. Sévère, Caracalla et Géta] = RIC IV.1, 111, 155c) : soixante-dix ans pourtant séparent leur émission (pl. Ec-d). L’adjonction des deux camées vient renforcer le message : montés en même temps, avec la même monture en opus interrasile ornée d’une rangée de peltes, ils représentent l’un Julia Domna, épouse de Septime Sévère et mère de Caracalla et de Géta, la grande absente de la galerie de portraits monétaires, l’autre le buste de Minerve casquée, qui se confond de plus en plus à cette époque avec la déesse Roma. Entre eux s’intercalent deux médaillons monétaires pourvus d’une monture en interrasile cette fois polygonale qui célèbrent l’avenir de la dynastie « antonine », les deux jeunes princes sévériens présentés avec une équité parfaite. L’un fait figurer un aureus au droit Antoninus Augustus et au revers P Sept Geta Caes Pont (pl. E) (C. 1 var. [Caracalla et Géta] = RIC IV.1, 218, 38 var.), et, comme il est clair des faces ornée et lisse de la monture, c’est Caracalla « Antonin » qui est donné à voir. L’autre présente un avers à l’effigie de Géta P Sept Geta Caes Pont, au revers Caracalla radié en Sol Invictus, la main droite levée, sous la légende Severi Invicti Aug Pii Fil (C. 1 var. [Géta et Caracalla] = RIC IV.1, 317, 21 corr.29), et c’est Géta qui est présenté à la vue comme l’indique l’ornementation de la monture (pl. Ef ). Le collier de Naix a été conçu pour s’adapter au plus près à la propagande sévérienne : la continuité dynastique des Antonins aux Sévères, plongeant dans le passé et ouverte sur l’avenir, garantit l’éternité de Rome ; la forme circulaire même du collier évoque le cycle séculaire et la rénovation heureuse des temps. La transformation des aurei en pendentifs monétaires et leur intégration dans le collier datent d’une fourchette allant de 202 à 211, date à laquelle le meurtre de Géta par son frère Caracalla rend hors de saison la thématique dynastique familiale déclinée par le collier. Ce type d’objets conçus pour propager auprès d’un public choisi un message aussi complexe, a été certainement produit par des ateliers d’orfèvrerie officiels, les seuls à même de pouvoir sélectionner dans les archives monétaires impériales les aurei, tous très rares, susceptibles de le mettre en images. La « patère » de Rennes en donne un exemple encore plus élaboré. La coupe d’or massif d’un diamètre de 25 cm et d’un poids de 1 315 g, soit 4 livres romaines, est décorée d’un emblèma central et d’une bordure d’aurei (p. 101, A). Le thème 28. Le fait qu’ils apportent des variantes et des corrections aux ouvrages de référence Cohen et RIC souligne éloquemment l’insigne rareté de ces aurei : Cohen, repris par le RIC, donne ici errore la titulature Hadrianus Aug Cos III P P. 29. Voir supra note 28. Ici il faut corriger la légende donnée par le RIC IV.1, 317, 21 Sever [sic] Invicti Aug Pii Fil et introduire une variante : sur l’exemplaire cité par Cohen et le RIC, Géta est vu drapé de trois quarts dos, alors qu’il est de face sur l’aureus de Naix. 100 Patère de Rennes (d’après Millin, 1802) A B iconographique de l’emblèma figure un défi à boire lancé par Bacchus à Hercule : Bacchus entouré de bacchants est assis sur un trône ; il tient de la main droite un rhyton en forme de pavot qu’il lève pour montrer qu’il l’a vidé. À droite, Hercule assis sur un rocher semble prêt à laisser s’échapper le canthare qu’il tient à la main. Une frise encadre le sujet principal et représente le triomphe de Bacchus sur Hercule : Bacchus sur son char traîné par des panthères est précédé par Hercule ivre, soutenu par deux bacchantes. Le bord de la coupe est décoré de 16 aurei serties dans des couronnes alternative- ment formées d’acanthe et de laurier. Les 16 aurei présentent des portraits d’empereurs d’une part, de césars et d’impératrices d’autre part, de la dynastie des Antonins et des Sévères, d’Hadrien à Géta, tous porteurs du nomen Antoninorum (terminus 209). L’ordre des aurei n’est pas dû au hasard : les portraits d’empereurs, portant donc la barbe, et sertis dans des couronnes de laurier, alternent avec des portraits de membres de la maison impériale, césars imberbes et impératrices, placés pour leur part dans des couronnes d’acanthe. La place de chaque pièce avait été minutieusement prévue par l’orfèvre antique : 101 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV au début du XIXe siècle, au Cabinet des médailles, le conservateur A. L. Millin fit dessertir les aurei pour en connaître les revers30. Au fond des cavités de la coupe destinées à les recevoir, se lisaient des inscriptions en pointillé à la pointe sèche donnant, en abrégé, le nom des empereurs et des impératrices qui devaient y prendre place : l’orfèvre suivait des instructions officielles (p. 101, B). Comme le collier de Naix, la coupe de Rennes exprime au plus près l’idéologie sévérienne : un lien très fort relie l’emblèma représentant Bacchus et Hercule et le cercle d’aurei antonins et sévériens qui l’entoure. Hercule et Bacchus sont des dieux particulièrement vénérés par la dynastie sévérienne car ce sont les dieux tutélaires de Lepcis Magna, cité natale de Septime Sévère. Les deux divinités figurent ensemble au revers de monnaies, or et bronze, pour les deux Augustes Septime Sévère et Caracalla et le César Géta en 204, l’année de la célébration des Jeux séculaires, avec la légende Dii Patrii et Cos (III) Ludos Saecul Fec. La coupe, dont la forme, comme pour le collier de Naix, évoque en ellemême la révolution cyclique du Saeculum, est sortie des ateliers officiels dans une fourchette de 209 à 211. Conservée précieusement au sein de la famille qui l’a reçue en don, elle apparaît dans un trésor qui a pour terminus la fin du règne d’Aurélien et compte aussi des aurei et des bijoux monétiformes à l’effigie de Postume. Le plat d’or de Lava est loin d’atteindre une si grande sophistication dans le message : néanmoins, il appartient à une période qui voit la reviviscence de ce type d’objets de prestige, copiés sur le modèle sévérien. Nous pensons qu’il a, comme eux, fait l’objet d’une commande impériale. Le plat de Lava et les bijoux du trésor, bagues et bracelets, ont-ils été réalisés dans un atelier d’orfèvrerie impérial ? Certainement. Dans un atelier monétaire ? C’est probable. Nous en avons la certitude pour des trésors d’orfèvrerie datables des premières décennies du IVe siècle, comme le trésor de Munich : le dépôt contenait un ensemble de neuf plats d’argent, datables précisément de 321-322 grâce à la référence explicite de leurs inscriptions aux Quinquennales de Licinius II ainsi qu’aux Vœux pris pour les Décennales de deux Césars qui sont probablement les fils de Constantin, Crispus et Constantin II31. Outre les circonstances officielles pour lesquelles ils ont été fabriqués, cinq de ces plats d’argent mentionnent leur atelier de production : Naissus-Nisch est cité une fois (cet atelier situé dans la région minière de la Dardania jouait un rôle essentiel dans le travail de l’argent et dans la gestion des mines impériales) ; Nicomédie et Antioche, des ateliers monétaires, sont mentionnés chacun deux fois sur quatre des plats. À trois reprises, et sur des coupes qui font figurer en leur centre une pseudo-monnaie, un médaillon représentant en position frontale Licinius I et deux fois Licinius II, un sceau est apposé sur le bord extérieur du plat. Il donne non seulement son atelier de fabrique, mais aussi le nom du responsable de la production et même l’officine monétaire où le plat a été réalisé : l’officine A de Nicomédie pour le plat à l’effigie de Licinius I, l’officine B de Nicomédie et l’officine A d’Antioche pour les deux plats qui portent l’effigie de Licinius II. La composition du trésor de Lava tend à prouver que l’orfèvrerie qu’il contient – plat d’or et bijoux-lingots – a été fabriquée au sein d’un atelier monétaire, très probablement celui de Milan, une pratique dont il faudra attendre une soixantaine d’années l’attestation épigraphique. Gallien Comme nous l’avons indiqué plus haut, c’est le règne pour lequel le catalogue est sans doute le plus lacunaire. Les catalogues de vente n’indiquant que rarement le pedigree des monnaies d’or de Gallien, même quand elles sont connues de longue date, et ne donnant pas de provenance quand il s’agit d’items apparemment nouveaux, il est ardu de savoir si une pièce passée en vente après 1986 est susceptible de provenir du trésor de Corse. Nous avons inclus dans le répertoire des monnaies qui présentent toute probabilité d’en avoir fait partie ; nous en avons écarté d’autres parmi lesquelles peuvent se trouver des monnaies du trésor32. Par ailleurs, Lava n’est pas le seul trésor à avoir fourni des aurei et des multiples inédits de Gallien au marché numismatique ces dernières années : pour exemple, les deux extraordinaires multiples d’or inédits apparus récemment et attribuables aux toutes premières frappes de l’atelier de Siscia à son ouverture, au droit Imp C Gallienus P F Aug, buste à droite lauré et cuirassé et aux revers Virtus Augusti, Empereur en costume militaire marchant à droite, tenant une enseigne militaire sur l’épaule (coll. Biaggi 1497) et Virtus Aug, Empereur au galop à gauche brandissant sa haste au-dessus d’un ennemi agenouillé (vente Triton V, 2002, 2096 = Lanz 117, 2003, 1159 = Gemini 1, 2005, 427) proviennent sans doute d’un trésor d’or d’origine balkanique, mais pas de Lava. Malgré tout, ce sont 40 exemplaires au nom de Gallien qui ont pu être répertoriés, dont 33 proviennent de Rome, 6 de Milan et 1 de Siscia. 30. MILLIN 1802. 31. OVERBECK 1973 ; BARATTE 1975 ; REINERT 2008. 32. L’aide de J.-M. Doyen m’a été particulièrement précieuse : qu’il en soit ici vivement remercié. 102 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Auguste n’en est que plus évidente, car au portrait de Gallien à gauche, lauré et nu, correspond le portrait à droite, lauré et nu, du dieu Auguste. Un petit médaillon de bronze de la collection Trau, un « Abschlag » du même module que les multiples d’or et répondant à la même description présente pour sa part un buste de Gallien tourné à gauche, mais drapé du paludamentum. Est-il à attribuer aussi à l’atelier de Rome ? Alföldi classe cet unicum dans la production de Siscia35 – ce que paraît confirmer le style du portrait, l’exemplaire est toutefois en assez mauvais état –, mais la multiplication des exemplaires Deo Augusto clairement attribuables à l’atelier de Rome laisse la question ouverte. De façon curieuse, les multiples laurés Deo Augusto sont les seuls de cette importante émission romaine des Décennales à être passés dans les mains du haut personnage propriétaire du trésor de Lava. La reconstruction de cette émission des Décennales varie sensiblement selon les auteurs, mais si l’on suit celle qu’opère J.-M. Doyen36, on notera l’absence des autres types de revers figurant sur les multiples laurés de même catégorie (Fides Militum, Provid Aug), celles des aurei radiati de poids intermédiaire, et celle des aurei laureati de poids plus faible. Cette sélection au profit des seuls multiples laurés Deo Augusto reste à expliquer. Nous les classons dans le catalogue sous le nom de biniones. Rappelons d’abord ce truisme, il est extrêmement difficile d’établir quels sont les étalons suivis pour la frappe de l’or sous le règne de Gallien. Il semble d’ailleurs qu’il n’y en ait pas, ni en poids, ni en pureté métallique ; les classes qu’on y discerne se chevauchent largement du fait de la dispersion extrême des poids individuels37. Faute de standards clairs, il existe néanmoins des regroupements possibles, en particulier pour les émissions importantes. Pour J.-M. Doyen, l’or des Décennales à Rome se répartit entre le groupe des multiples laurés, qui désormais grâce à Lava s’établit à 6,23 g (16 ex. pesés), celui des aurei radiati, 4,48 g (28 ex. pesés) et celui des aurei simples laurés, 3,44 g (8 ex. pesés). Les multiples laurés représenteraient donc des aurei doubles, des biniones (poids constaté : x 1,8 aureus), alors que les aurei radiés seraient l’équivalent d’un aureus et demi (poids constaté : x 1,3 aureus). Les gros médaillons d’or Imp Gallienus Aug Cos V, buste lauré nu à droite, dont deux exemplaires sont conservés dans des collections publiques (R/ Aequitas Publica, Berlin, 27,58 g et R/ Moneta Aug, Londres, 23,17 g)38 et dont les types aux trois Le catalogue du trésor établi en 1958 n’en connaissait qu’un seul, le catalogue de 1980 en listait 10, tous issus de l’atelier de Rome. Le monnayage d’or au nom de Gallien entré dans le trésor se répartit sur trois périodes : – le donativum correspondant à la célébration des Décennales de Gallien (fin 262-263 AD) ; – la série « à la couronne d’épis » correspondant à une libéralité impériale fêtant le retour de Gallien sur le sol italien (fin 265 AD) ; – un lot sans unité particulière, datable de la fin du règne (période 266-268 ap. J.-C.) et comptant des aurei frappés « à l’économie » sur des coins d’antoniniens, l’un provenant de Milan (cat. 43), deux autres de Rome (cat. 36-37). Ceux-ci portent des revers et des marques d’officine de la dernière émission d’antoniniens du règne, l’émission dite « du Bestiaire » (267-268 ap. J.-C.). Le donativum des Décennales Aux six multiples Deo Augusto frappés à Rome (cat. 5-10), il faut ajouter quatre frappes de Milan aux revers Fides Militum et Vot/is X et XX (cat. 39-42), ainsi que le plat d’or portant en son centre un médaillon de Gallien frappé à Milan au début de 262 (cat. 38 = 450) dont nous estimons qu’il sort des ateliers d’orfèvrerie officiels et a fait l’objet d’un don impérial au propriétaire du trésor au même titre et à la même occasion que ce numéraire d’or. Rome La série émise à Rome pour les Décennales n’est représentée dans le trésor de Lava que par des multiples laurés dont le revers est dédié Deo Augusto : le fondateur de l’empire, qui avec Trajan optimus princeps, incarne pour tous ses successeurs le parangon des bons empereurs, s’y trouve mis non plus au rang des Divi, mais des dieux eux-mêmes33. Lava fournit six exemplaires de ce type jusqu’alors très rare : on ne connaissait pour l’or qu’un exemplaire conservé au Palais d’Orsay à Paris et un exemplaire monté en pendentif conservé à Parme (Gn. I, p. 6, 4, pl. 2, 9). Ces deux pièces sont issues de la même paire de coins que trois monnaies de Lava (cat. 5-7) : sur ce coin de droit, le buste de Gallien lauré et tourné à gauche, apparaît revêtu d’une cuirasse. Lava révèle aussi un autre type d’avers, jusqu’alors inédit, où le buste de Gallien toujours tourné à gauche est nu (cat. 9-10)34 : l’identification de Gallien avec 33. Sur Gallien nouvel Auguste, voir ALFÖLDI 1967, p. 52-54 (« Exkurse 1. Augustus als Vorbild des Gallienus »). Trajan n’apparaît pas honoré d’un portrait spécifique dans cette émission, mais l’est indirectement au travers des légendes des moyens bronzes SPQR Optimo Principi (GÖBL 2000, 536, pl. 46). 34. Pour l’une de ces pièces acquise par le Cabinet de Bruxelles (cat. 10), voir le commentaire de J. Lallemand (LALLEMAND 1979, p. 211, 97). 35. ALFÖLDI 1931 (= ZfN 38 (1928), p. 156-203), p. 34, pl. V, 26. GÖBL 2000, 530i, pl. 45, classe le petit médaillon à Rome. 36. DOYEN 1989, 1B, p. 289-292. 37. DOYEN 1987, p. 292-296. 38. Gn. I, p. 6, 1, pl. 2, 6 ; Gn. I, p. 7, 9, pl. 2, 12. 103 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV Les multiples d’or sont issus de deux coins d’avers et deux coins de revers. Les aurei se répartissent également entre les deux revers de l’émission, mais assez curieusement les deux groupes sont totalement indépendants : il n’existe pas de coin d’avers commun entre Vbique Pax et Victoria Aug. Ce dernier type a peut-être été émis en plus grand volume : il est représenté par 8 coins d’avers et 7 coins de revers contre 4 coins d’avers et 4 de revers pour Vbique Pax. Il n’y a pas lieu de revenir ici sur la question de la nature de la couronne portée par Gallien, un sujet de polémique depuis le XVIe siècle : en 1928, A. Alföldi avait magistralement fait le tour de la question41. Gallien avait assumé l’archontat à Athènes (264-265 ap. J.-C.) et organisé à ce titre les cérémonies en l’honneur de Déméter à Éleusis. À cette occasion, il avait probablement reçu l’initiation aux mystères : la couronne d’épis de Déméter identifie le myste Gallien à la déesse, ce que glose avec audace la légende au féminin Gallienae Augustae. Cette épiphanie divine correspond au retour triomphal de Gallien en Italie et de son armée à la fin de 265 après deux ans d’absence passés en Grèce et dans l’Illyricum. Une autre interprétation a été proposée par C. Poggi42 qui réinterprète la couronne d’épis que Gallien arbore comme la corona obsidionalis ou graminea qui récompensait le chef militaire qui avait libéré une ville d’un siège. Les deux interprétations ne s’excluent pas mutuellement et les messages monétaires sont volontiers polysémiques : la couronne végétale de Gallien s’accompagne d’ailleurs de la titulature Gallienae Augustae, mais aussi Gallienus P F Aug, développé en Pius Fel Germ(anicus) sur les médaillons, et les revers Victoria Aug et Vbique Pax sont militaires. Des fêtes célèbrent alors les victoires impériales et la concorde civile : la stabilisation de la situation militaire permet à la propagande de développer la thématique de la Paix universelle, Vbique Pax ; l’empereur parvient à se maintenir au pouvoir sans l’apparition de compétiteurs proclamés par les troupes. Un équilibre armé perdure avec Postume à l’ouest, qui cantonne ostensiblement ses efforts à la protection de l’espace provincial sur le Rhin et Odénath en Orient qui offre un rempart contre les Monnaies attestent clairement l’intention impériale d’assainir ce problème des étalons, au moins le temps de cette émission d’or à Rome, seraient donc des octoniones (poids constaté : x 7,4 aureus). Milan Pour l’apport de l’atelier de Milan dans le groupe des monnaies d’or distribuées au propriétaire de Lava à l’occasion des Décennales, nous avons déjà mentionné le plat d’or serti du médaillon Imp Gallienus Aug Cos V (cat. 38), auquel s’ajoutent un multiple lauré à la légende Fides Militum dans une couronne de lauriers et trois aurei radiés à la légende Vot/is X et XX dans une couronne de lauriers. Le multiple Fides Militum de Lava apporte une titulature inédite Gallienus P F Aug (cat. 39 et notes) : l’avis des spécialistes diverge, mais nous suivons le classement de J.-M. Doyen pour donner à Milan cet inédit (Doyen 1989, 3B, 513) à côté de l’exemplaire de la collection Gnecchi (Doyen 1989, 3B, 513b) à la titulature plus courte Gallienus Aug, alors que R. Göbl classe à Rome l’exemplaire Gnecchi, le seul qu’il connaisse39. J.-M. Doyen souligne l’impossibilité de définir des classes de poids pour cette série40, néanmoins nous serions tentée de voir à Milan la même répartition des dénominations qu’à Rome pour ces séries parallèles. Les multiples laurés de Milan seraient ainsi des biniones : certes les deux seuls exemplaires connus, celui de Lava et celui de la collection Gnecchi, sont de poids très différents, 6,01g et 4,75 g (moyenne 5,38 g), mais semblent entretenir avec les aurei radiati de la série milanaise des Décennales (3,94 g pour 35 pesées) le même rapport de × 1,4 (au lieu de × 1,5 théorique) qu’à Rome. Le donativum de la « série à la couronne d’épis » Le propriétaire du trésor en a reçu pas moins de 26 exemplaires. Pour l’atelier de Rome, le trésor corse fournit trois superbes multiples d’or jusque-là inédits au revers Concord•P•R•et•Milit, dextrarum iunctio dans une couronne (cat. 11-13) ainsi qu’une longue série de 22 aurei aux revers Vbique Pax et Victoria Aug. Outre ces 25 exemplaires de Rome, le propriétaire du trésor a reçu aussi un aureus « à la couronne d’épis » issu de l’atelier pannonien de Siscia (cat. 44). Rome Multiples laurés 2 AV 6,23 g (16 ex.) Aurei radiati 1 AV ½ 4,48 g (28 ex.) Aurei laureati 1 AV 3,44 g (8 ex.) Milan × 1,4 × 1,3 5,38 g (2 ex.) × 1,4 3,94 g (35 ex.) 41. ALFÖLDI 1967, p. 15-54 = ZfN 38 (1928), p. 156-203 ; ALFÖLDI 1979, p. 603-604. DOYEN 1989, 1B, p. 335 (bibliographie) et 343-346 (analyse du buste). 42. POGGI 2004. 39. Voir aussi KING 1991, p. 431-436 « Issue 4 ». 40. DOYEN 1989, 2B, p. 300-304 104 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Gallien Rome, série « à la couronne d’épis » -R6buste nu couronné d’épis à gauche -R6 var.buste nu couronné d’épis à gauche, un pan de draperie sur l’épaule droite Multiple de 12 aurei IMP GALLIENVS PIVS FEL AVG GERM -R6IMP GALLIENVS PIVS FEL AVG GERM -R6- D3 (2 ex.) D4 (1 ex.) R4 CONCORD•P•R•ET•MILIT (2 ex.) R5 CONCORD•P•R•ET•MILIT (1 ex.) Total : 3 ex. Aurei GALLIENVS P F AVG -R6- D5 (5 ex.) GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6- D6 (1 ex.) D7 (4 ex.) D8 (1 ex.) GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6 var.- D9 (3 ex.) D10 (1 ex.) D11 (1 ex.) D12 (1 ex.) D13 (1 ex.) D14 (1 ex.) D15 (1 ex.) D16 (2 ex.) R6 VBIQVE PAX Victoire dans un bige à dr. R7 VBIQVE PAX “ ” R8 VBIQVE PAX “ ” (7 ex.) (2 ex.) (1 ex.) R9 VBIQVE PAX (1 ex.) R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 “ ” VICTORIA AVG Emp. couronné par la Vict. VICTORIA AVG “ ” VICTORIA AVG “ ” VICTORIA AVG “ ” VICTORIA AVG “ ” VICTORIA AVG “ ” VICTORIA AVG “ ” (3 ex.) (1 ex.) (1 ex.) (1 ex.) (3 ex.) (1 ex.) (1 ex.) Total : 22 ex. ambitions sassanides43 : la paix civile règne pour un temps. Une série d’inscriptions italiennes provenant de Bénévent, Fidènes, Aquilée et Trieste honore ce retour de Gallien qualifié de magnus et invictus imperator 44 : comme l’indique M. Christol, leur date se déduit de l’inscription de Bénévent (Cos VI, designato VII, datable de la fin 265). Les réjouissances atteignent leur sommet au moment de l’adventus impérial à Rome, marqué par un congiaire et un donativum. Le trésor de Lava recèle trois médaillons inédits somptueux qui célèbrent cette concorde du peuple romain et de l’armée, Concord•P•R•et•Milit, sous la forme évocatrice d’une dextrarum iunctio entourée d’une couronne de lauriers. À l’avers, une titulature développée inclut le cognomen ex virtute de Germanicus. Le maître-graveur de Rome donne ici la pleine mesure de son art dans le portrait impérial, un chef-d’œuvre majeur de l’art monétaire au IIIe siècle45 : le coin de droit D3 est particulièrement frappant pour son expressionnisme et son intensité (voir cat. 11, pl. C et D). Le coin de droit D4 a été utilisé pour émettre des médaillons de bronze au revers Moneta Aug (Gn. II, p. 108, 24, pl. 114, 4). La série d’aurei « à la couronne d’épis » entrée dans le trésor de Lava, moins spectaculaire, n’en apporte pas moins des informations cruciales. Ils sont tous sans exception à la titulature Gallienus P F Aug : aucun exemplaire Gallienae Augustae n’est entré dans le trésor. La conclusion s’impose d’ellemême : les deux séries, même si le portrait porte toujours la couronne d’épis, même si les types de revers sont les mêmes, Vbique Pax et Victoria Aug, n’ont pas été produites en même temps. Des arguments supplémentaires le prouvent : il n’y a pas de liaison de coin de revers entre les deux titulatures ; des idiosyncrasies dans le traitement de l’effigie les séparent. A. Alföldi avait déjà remarqué que la couronne d’épis de la série Gallienae Augustae ne se terminait pas par des rubans, alors qu’ils sont systématiquement représentés sur la nuque de l’empereur dans la série Gallienus P F Aug. Enfin le buste nu de la série Gallienus P F Aug peut parfois s’agrémenter d’un pan de chlamyde sur l’épaule (ici cat. 34-35) alors que cette variante n’est pas répertoriée avec la légende Gallienae Augustae. Le témoignage a silentio du trésor de Lava permet a fortiori d’affirmer que les aurei à buste lauré « classique » présentant des titulatures diverses (Gallienus Aug, Gallienus P Aug, Imp Gallienus Aug) couplées au revers Vbique Pax et Victoria Aug n’ont pas été produits en même temps que la série Gallienus P F Aug, buste « à la couronne d’épis ». Ces pastilles de poids très léger (moyenne 1,33 g) ne 43. Nous suivons M. Christol (CHRISTOL 1987, p. 112-115) pour dater la reprise des hostilités entre Gallien et Postume de l’année 266 (ESTIOT 1998, p. 116-117). 44. CHRISTOL 1987, p. 112-113 ; CHRISTOL 1990, p. 723. 45. CHRISTOL 1990. 105 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV partagent à notre connaissance pas de coin avec les deux séries à la couronne d’épis. Le trésor de Lava paraît ainsi contredire l’analyse de J.-M. Doyen, qui estime au vu de l’homogénéité apparente des bustes et revers que l’émission forme un tout46. Nous pensons au contraire que le groupe Gallienae Augustae, buste aux épis, a été produit en premier. Son poids est le plus fort : 5,69 g pour 22 exemplaires pesés. Le groupe Gallienus P F Aug, buste aux épis, lui succède mais à bonne distance. Il a fait l’objet d’une distribution impériale en même temps que des médaillons d’or et de bronze : c’est le groupe entré en nombre dans le trésor de Lava. Son poids s’établit à un niveau bien inférieur au groupe précédent, à 3,91 g pour 40 exemplaires pesés, en cumulant les données de Doyen avec les exemplaires de Lava47. Enfin le groupe suivant prolonge à plusieurs mois de distance l’utilisation des revers Vbique Pax et Victoria Aug en les couplant à des bustes laurés et sur un pied – frauduleux ou encore officiel ? – extrêmement réduit de 1,33 g (5 exemplaires pesés). Il est particulièrement difficile d’établir quelle dénomination représentaient les grands multiples d’or à la couronne d’épis et à l’image des mains serrées, d’autant plus qu’on ignore quelle valeur pouvait être affectée à la couronne d’épis des aurei divisionnaires strictement contemporains : J.-M. Doyen estime que ceux-ci équivalaient à des aurei laureati, malgré la fluctuation pondérale entre les deux groupes à la couronne d’épis. L’analogie avec les groupes de poids donnés supra les ferait davantage attribuer à la classe des aurei radiati d’un aureus et demi. Dans ce cas, Lava donne un rapport de 1 à 8 entre aurei « aux épis » (3,91 g) et grands multiples d’or (34,31 g), ce qui ferait de ces derniers des multiples de 12 aurei (8 × 1,5 aureus) Mais encore une fois il faut souligner que toute reconstruction des étalons reste pour ce règne largement hypothétique. et trois pour la 2e série48. Le trésor de Lava pour sa part ne fournissait alors au corpus qu’un aureus relevant de la 2e série, au revers Victoria Aug, Victoire marchant à droite, que ne répertoriaient ni Cohen, ni le RIC 49 (ici cat. 46). Nous incluons dans le présent catalogue un nouvel aureus, un remarquable inédit daté, le seul connu pour Claude II, au revers P M Tr P II Cos P P, qui a fait sa première apparition sur le marché numismatique en 2006 (cat. 45). Après hésitations et sans certitude absolue, nous l’intégrons dans le catalogue du trésor parce qu’il est dépourvu de tout pedigree ancien et qu’il apparaît dans une vente qui inclut d’autres spécimens de Lava. La légende et le type, Empereur en toge debout à gauche, tenant un rameau d’olivier et un sceptre court, date la monnaie de janvier 269 et figure sur les antoniniens dès la série non-marquée à la titulature Imp C Claudius Aug (dénommée émission II dans l’étude du trésor de Normanby50). Cette série d’or romaine, correspond à l’entrée de Claude II à Rome après la bataille du lac de Garde – un Adventus Aug annoncé par le monnayage depuis plusieurs mois et enfin effectif. Claude II La 1re série d’or de Milan, le donativum d’avènement, se répartit entre multiples d’or et aurei simples laurés. Sans le trésor de Lava, nous n’aurions qu’une idée tronquée de sa richesse, en particu- Milan Le trésor de Lava donne un reflet saisissant des émissions d’or de Milan sous Claude II et en renouvelle totalement le matériel. Les 82 monnaies d’or se répartissent entre la première série, abondante et spectaculaire qui constitue le donativum d’avènement de Claude (automne 268), émise parallèlement à la première émissions d’antoniniens ; la deuxième série, une série de transition en parallèle avec la fin de l’émission 1 d’antoniniens, dont le buste armé (un seul coin de droit) publie les succès contre les Alamans (fin 268) ; la troisième série, qui fête avec faste en 269 la grande victoire gothique de Naissus, un ensemble stylistiquement différent des précédents et qui dénote l’aide de graveurs de Rome. La 1re série d’or de Milan Avec 87 exemplaires, l’or émis pour Claude II représente presque 20 % des monnaies du catalogue de Lava. Ce sont pour l’essentiel des monnaies de Milan (82 exemplaires). 48. HUVELIN 1984, nos 1-5 (1re série) ; 34-36 (2e série) : encore H. Huvelin inclut-elle dans ces trois exemplaires de la 2e série un aureus de la BNF (son n° 35) disparu au cours du vol de 1831 et connu par la seule description de Cohen 24 (= RIC V.1, 2 attribué à Rome). L’attribution à Rome de cet aureus est à confirmer : la titulature Imp Claudius Aug donnée par Cohen d’après l’ancien inventaire de la BNF n’est pas répertoriée pour l’or à Rome : H. Huvelin la corrige en Imp C Claudius Aug ; quant au type de revers, décrit avec la légende Appoli Cons par Cohen et corrigé en Apolli Cons par Huvelin, il a été émis au cours de la dernière émission d’antoniniens à l’atelier de Rome (émission IV), mais sous la légende Apollini Cons. 49. HUVELIN et LAFAURIE 1980, no 12 ; HUVELIN, 1984, no 34. 50. BLAND et BURNETT 1988, p. 125-133. Rome L’atelier de Rome ne fournit que deux exemplaires au trésor de Lava. H. Huvelin avait établi en 1984 le bref corpus des frappes d’or au nom de Claude II à Rome : la capitale ne comptait que pour huit aurei, cinq exemplaires pour la 1re série 46. DOYEN 1989, 1B, p. 337-343. 47. Avec une dispersion des poids considérable, de 6,21 g à 2,60 g. 106 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Huvelin et Lafaurie RN 1980 Lafaurie RN 1958 1re émission Huvelin NAC 1986 (1re ém. seulement) Estiot TM 2009-2010 Multiples de 5 aurei 1 Multiples de 8 aurei 6 13 14 40 15 26 Aurei laurés 10 15 2e émission Aurei laurés 1 2 4 3 émission Aurei laurés 3 a 5 11 Total 20 35 82 e a. Attribués à Rome RN 1958, nos 4-6. Claude II Milan, 1re série -B*-A*2- buste lauré et cuirassé à droite buste lauré, cuirassé et drapé à droite, vu de dos Multiple de 5 aurei •IMP•C•M•AVREL•CLAVDIVS•P•F•AVG• -B*- D3 (1 ex.) Multiples de 8 aurei •IMP•C•M•AVRL•CLAVDIVS•P•F•AVG• (sic) D4 (40 ex.) -B*- R3 R4 •CONCORDIA•EXERCITVS• (12 ex.) CONCORDIA•EXERCITVS• (29 ex.) Total : 41 ex. Aurei laurés IMP•CLAVDIVS•AVG -A2*- D5 (5 ex.) IMP CLAVDIVS P F AVG -B*IMP CLAVDIVS P F AVG -A2*IMP CLAVDIVS P F AVG -B*IMP CLAVDIVS P F AVG -A2*- D6 (4 ex.) D7 (4 ex.) D8 (6 ex.) D9 (6 ex.) IMP CLAVDIVS P F AVG -B*- D10 (1 ex.) R5 R6 R7 R8 CONCOR EXERC PAX EXERC PAX EXERC SPES PVBLICA R9 R10 R11 R12 VICTORIA AVG VICTORIA AVG VICTORIA •AVG VICTORIA AVG (2 ex.) (3 ex.) (4 ex.) (10 ex.) Victoire marchant à g. Victoire marchant à g. Victoire marchant à g. Victoire marchant à dr. (2 ex.) (1 ex.) (1 ex.) (3 ex.) Total : 26 ex. d’avènement est soignée, en témoigne la qualité des portraits – magnifiques – de ces grands multiples, mais le temps manque au nouvel empereur. Gratifier les armées qui l’ont porté à la pourpre après l’assassinat de Gallien, se concilier l’armée d’intervention que commandait Auréolus en Italie du Nord avant et pendant son usurpation font partie des toutes premières urgences qui s’imposent à lui. Autre preuve d’une émission préparée à l’économie : les mêmes coins servent à frapper les deux étalons, les multiples de 8 aurei et ceux de 5 aurei (en commun le coin R3), il a simplement suffi de diminuer l’épaisseur du flan pour battre les plus légers53. lier concernant les multiples : jusque-là, un seul médaillon, un multiple de cinq aurei conservé à Vienne était répertorié51. Les multiples sortent de deux coins de droit, dont l’un porte une titulature fautive (AVRL au lieu de AVREL) : 40 exemplaires, sur les 41 multiples connus actuellement dans le trésor, en sont issus, c’est-à-dire que l’erreur a très certainement été constatée au contrôle après la frappe, mais que l’administration monétaire a préféré distribuer ces exemplaires en l’état plutôt que de les faire refondre, regraver un coin et refrapper52. L’émission 51. MARKL 1897. 52. Comme preuve du même souci d’épargner temps et travail, voir les aurei cat. 88-92. Le scalptor grave la titulature sur le coin en fin d’opération, après l’achèvement du portrait : le coin D5 montre un repentir du graveur, qui pour éviter de perdre un coin a simplement surgravé la lettre S (CLAVDIVS) sur une lettre erronée. Le scalptor a connu la même mésaventure pour le coin de droit utilisé sous Quintille (cat. 132-150) : il a dû regraver un S sur la lettre erronée de la fin du cognomen impérial (QVINTILLVS). 53. Le constat montre les dangers de la méthode du poids spécifique pour calculer le poids d’or qu’aurait présenté une monnaie connue seulement sous la forme d’un Abschlag en métal vil. 107 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV sur l’épaule droite. Ce petit ensemble qui compte en tout 5 aurei et 1 denier sur coins d’aurei est issu d’un seul coin de droit D11, couplé à des types de revers décalqués de ceux de la 1re émission d’antoniniens de Milan, tout comme la 1re série d’or55. Mais plusieurs arguments militent pour en détacher ce petit groupe qui dut être frappé quelques semaines après elle, à la charnière des 1re et 2e émissions d’antoniniens. Aucun des aurei de la 1re série ne présentait de marque d’exergue (cf. tableau supra) ; or les exemplaires couplés à ce buste militaire à gauche portent tous sans exception une marque d’officine à l’exergue à l’instar des antoniniens, Spes Publica // P ; Victoria Aug, Victoire marchant à droite, // S (un aureus n’appartenant pas à Lava, mais conservé à Vienne) ; Felic Tenpo // T, des types de revers de l’émission 1 d’antoniniens. En outre on trouve dans ce groupe un « denier » de métal vil issu du même coin de droit D11 que les aurei mais présentant un revers de la 2e émission d’antoniniens, Fides Milit // S. Les liens du petit groupe d’aurei et denier avec les antoniniens sont confirmés par le fait que le coin de revers de l’aureus Victoria Aug // S apparaît sur un antoninien du trésor d’Évreux et que ce portrait cuirassé à gauche et tenant sceptre figure, mais bien sûr radié, sur des antoniniens au revers Felic Tenpo // T et Pax Exerc // T. Ce buste y côtoie d’autres bustes exceptionnels tournés à gauche : un buste Les aurei laurés simples reprennent des types monétaires qui sont ceux de la 1re émission d’antoniniens au nom de Claude II : Spes Publica, frappé dans l’officine P(rima) ; les deux types Victoria Aug de l’officine S(ecunda) et Pax Exerc, de l’officine T(ertia)54. Le stemma des liaisons de coins montre la contemporanéité des titulatures avec ou sans P F, des bustes drapés et cuirassés, vus de dos et des bustes simplement cuirassés. Un type supplémentaire est désormais représenté dans le trésor de Lava, le type Concor Exerc, jusqu’alors attesté par deux aurei conservés à Vienne et à Glasgow. Le trésor de Lava apporte 67 exemplaires au corpus général de la 1re série d’or de Milan au nom de Claude qui en compte en tout 90 (dont un denier sur coins d’aureus), soit plus des 3/4. Le catalogue des coins confirme l’importance du trésor : sur les 9 coins de droit répertoriés pour l’émission, Lava en illustre 8, et 10 sur les 14 coins de revers connus. Autre manière de dire les choses : il n’existe pas de type d’avers ni de type de revers qui ne soit représenté dans le trésor corse. La 2e série d’or de Milan Nous classons comme appartenant à une deuxième émission d’or les aurei de Lava (cat. 114-117), présentant un buste militaire à gauche, un buste lauré, cuirassé et tenant un sceptre Claude II Milan, 2e série -F5*- buste lauré et cuirassé à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule droite. Aurei laurés IMP CLAVDIVS P F AVG -F5*- D11 (4 ex.) R13 SPES PVBLICA // P R14 SPES PVBLICA // P R15 FELIC TENPO // T (1 ex.) (2 ex.) (1 ex.) Total : 4 ex. Claude II Milan, 3e série -O3*- buste nu lauré à gauche Aurei laurés IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*- R16 VICTORIA AVG Victoire debout entre 2 captifs (3 ex.) R17 VICTORIA AVG Victoire debout entre 2 captifs (2 ex.) R18 VICTORIA AVG Victoire debout entre 2 captifs (1 ex.) D12 (3 ex.) D13 (1 ex.) D14 (1 ex.) D15 (1 ex.) D16 (1 ex.) D17 (2 ex.) D18 (2 ex.) Total : 11 ex. R19 VIRTVS AVG Virtus marchant à droite (3 ex.) R20 VIRTVS AVG R21 VIRTVS AVG Virtus marchant à droite Virtus marchant à droite (1 ex.) (1 ex.) 55. Les études les attribuent à un seul et même groupe : LAFAURIE 1958, no 17 ; HUVELIN et LAFAURIE 1980, nos 41-42 ; HUVELIN 1980, p. 112. Toutefois dans son étude plus récente consacrée à la 1re série d’or de Milan, H. Huvelin ne les y inclut plus (HUVELIN 1986). 54. HUVELIN et LAFAURIE 1980, p. 85 ; BASTIEN 1984, p. 139-145 ; HUVELIN 1980 ; HUVELIN 1986. 108 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE portraits de l’avers sont proches de la production des scalptores romains et stylistiquement similaires à ceux qu’on trouve sur les séries communes d’antoniniens : même gravure fruste, même relief très profond du coin, même tête ronde, mêmes traits accentués du portrait, alors que les graveurs milanais se définissent par des portraits plus raffinés, de plus faible relief, et jamais de bustes nus. Pourtant la série a été produite à Milan, comme le prouve un ensemble d’indices convergents : la présence d’une ponctuation dans les légendes (spécifique à Milan, elle n’apparaît jamais à Rome) ; l’absence des caractéristiques de graphie propres à Rome (pas de lettres formées de la simple juxtaposition de hastes parallèles comme c’est l’habitude à Rome) ; l’existence d’antoniniens, dont le portrait à l’avers est, lui, incontestablement de facture milanaise et qui portent au revers le type de la Victoire de face, ailes déployées, deux captifs à ses pieds (alors que ce type de revers n’apparaît pas sur les antoniniens frappés à Rome), et enfin, la conjonction sur le « denier » d’un coin d’avers appartenant à cette série d’or et d’un revers d’antoninien Fides Milit // S relevant de la 2e émission d’antoniniens de Milan. Incontestablement des graveurs sont venus de Rome à Milan pour réaliser la série. Pourquoi ? Les scalptores de Milan ont largement démontré dans la série d’or d’avènement leur capacité à faire face seuls, en qualité et en volume, à la production de coins que nécessite une émission de fête. S’il n’y a pas alors à Milan de besoin spécifique en renforts techniques, c’est que l’administration monétaire a voulu délibérément éloigner les maîtres-graveurs de Rome de leur atelier d’origine. La mesure s’inscrit parmi celles prises par l’autorité impériale pour tenter d’enrayer le fonctionnement de Rome, l’atelier principal de l’empire d’où, depuis les dernières émissions au nom de Gallien, sortent davantage de monnaies frauduleuses que d’antoniniens aux normes58. L’atelier de la ville est l’unique responsable de la chute, en taux de métal fin et en poids, de l’antoninien ainsi que de la vertigineuse multiplication des signes monétaires qui sont les effets les plus visibles de la crise que traverse la monnaie impériale. La répression sanglante de la guerre des monétaires et la fermeture de l’atelier de Rome par Aurélien à la mi-271 en seront les épisodes ultimes. Il reste à dater la frappe de cette troisième et dernière série d’or de Milan. H. Huvelin note la présence de bustes consulaires dans la 2e émission d’antoniniens dont un des types, Fides Milit // S, apparaît au revers du denier sur coin d’or appartenant à cette série d’or festive (Claude II a revêtu son premier et unique consulat en janvier 269), héroïsé de Claude II, vu de dos, lance en avant et l’égide jovienne sur l’épaule et un buste cuirassé et drapé du paludamentum, l’empereur la main levée en signe de salut et d’adventus56. Comme les bustes exceptionnels suivants se trouvent sur des antoniniens présentant des revers de l’émission 2 et que s’y rencontrent des bustes consulaires (269), il s’ensuit que le petit groupe d’aurei et d’antoniniens à bustes exceptionnels en discussion a été battu juste avant, à l’extrême fin de 268, et qu’il signale les victoires impériales sur les Alamans. La 3e série d’or de Milan C’est la troisième série d’or de Milan qui va célébrer la grande victoire militaire du règne de Claude II, celle de Naissus, qui lui valut le titre de Gothique. Onze aurei sont entrés dans le trésor de Lava, issus de sept coins de droit et de six coins de revers. Lava représente 61 % du corpus des exemplaires répertoriés, dix-huit aurei. Tous les coins ayant servi à la frappe d’aurei sont représentés à Lava. L’avers décline de façon monotone la même titulature et le portrait nu à gauche de Claude II ; le revers ne publie que deux types, qui célèbrent l’un les qualités militaires de l’empereur, Virtus Aug, Mars/Virtus marchant en propugnator, lance pointée en avant, et tenant en victor un trophée sur l’épaule gauche ; l’autre, la victoire sur les Goths, Victoria Aug, avec une image spécifique, celle de la Victoire de face, tenant couronne et palme, ailes éployées entre deux captifs dont l’un tend des bras suppliants vers la divinité. Pour cette émission de célébration, le répertoire des frappes en métal précieux se complète d’un « denier » de billon, mais frappé sur un coin d’avers sans doute prévu à l’origine pour un aureus (le coin de revers en revanche est celui d’un antoninien de la 2e émission, Fides Milit // S) et de deux quinaires eux aussi de métal vil, mais issus d’une paire de coins qui dut être utilisée aussi pour des quinaires d’or. Une série de moyens bronzes accompagne cette émission de donativum ; ils portent les revers Victoria Aug, même type de la Victoire de face aux ailes éployées entre deux captifs, et Marti Pacifero, Mars tenant un rameau d’olivier. L’émission a été étudiée par H. Huvelin qui l’a rendue à juste titre à Milan57, alors que le RIC, qui ne connaissait en outre qu’une petite partie de la série festive, l’attribue à l’atelier de Rome. L’attribution à l’atelier de Rome se comprend aisément, tant les 56. HUVELIN, 1980, p. 112 et pl. X, 1-6. 57. HUVELIN 1982. En 1980, H. Huvelin avait déjà corrigé en ce sens le 2e catalogue du trésor de Lava (HUVELIN et LAFAURIE 1980, nos 43-47), alors que le catalogue de 1958 attribuait ces aurei à Rome (LAFAURIE 1958, nos 4-6). 58. ESTIOT 2004, p. 59-62. 109 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV sur l’épaule droite déjà présent à Rome et dans la série d’or milanaise précédente, mais aussi un buste consulaire où l’empereur tient le scipio et le globe de la domination universelle : la 3e série d’or dut être préparée à la fin de l’année consulaire impériale 269, en tout état de cause avant le renouvellement de la puissance tribunitienne du 10 décembre. mais plutôt que d’y voir l’émission de célébration de la victoire de Nish / Naissus qui donna à Claude son surnom de Gothique, elle préfère la relier à la victoire antérieure sur les Alamans au lac de Garde en donnant à celle-ci une date trop tardive, fin de l’été 269, car selon elle « l’Epitomè précise que la victoire de Claude sur le lac de Garde s’est produite au moment où, en Gaule, Victorin, s’emparait du pouvoir »59. Le problème est que si l’on voit dans cette 3e et dernière série d’or de Milan au nom de Claude une nouvelle fois la célébration de la victoire du lac de Garde, on aboutit au paradoxe que la grande victoire gothique de Claude ne reçoit aucun écho dans la frappe monétaire. C’est par ailleurs vouloir trop fonder sur la compilation négligente de l’abréviateur de l’Epitomè (Epit. 34) qui n’indique pas de convergence chronologique entre ces deux faits particuliers, mais se contente de lister les événements successifs du règne : assassinat de Gallien, accession de Claude, élimination d’Aureolus, bataille du lac de Garde, accession de Victorin en Gaule, consultation des Livres Sibyllins, devotio que Claude fait de sa personne pour Rome, divinisation après sa mort, en oubliant même de mentionner en bonne place la grande victoire gothique du règne et les dures campagnes militaires terrestres et maritimes dans le bassin oriental de la Méditerranée qui l’ont accompagnée, menées par l’empereur et ses généraux, et que nous font connaître les autres sources, grecques en particulier. Pour notre part, nous tirerions plutôt argument de la succession des émissions d’or de Claude II à Milan, de leur parallélisme avec les frappes festives de Rome, pour proposer une date plus précoce pour la victoire du lac de Garde. Nous avons mentionné pour Rome l’apparition récente d’un aureus inédit daté P M Tr P II Cos P P (à partir de janvier 269), Empereur en toge debout à gauche, tenant un rameau d’olivier et un sceptre court, un type qui figure sur les antoniniens dès la série non-marquée à la titulature Imp C Claudius Aug (cat. 45). L’aureus est contemporain de certains antoniniens non-marqués présentant des bustes exceptionnels, particulièrement le buste militaire à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule droite qu’on retrouve frappé à Milan en parallèle avec la 2e série d’or. Rappelons que la 2e série milanaise d’or (victoire du lac de Garde, voir supra) a été émise au tournant 268-269, à la charnière des émissions 1 et 2 d’antoniniens. La 3e série d’or de Milan (victoires gothiques) inclut encore un denier au revers Fides Milit // S de la seconde émission d’antoniniens et se trouve battue en même temps que des antoniniens de la 2e émission présentant des bustes exceptionnels, le buste militaire à gauche, tenant un sceptre Siscia Les aurei frappés à Siscia entrés dans le trésor ne prêtent pas à de longs commentaires : le corpus des frappes pannoniennes d’or pour Claude II compte en tout et pour tout six exemplaires (y compris un « denier » sur coins d’aureus)60, dont trois proviennent de Lava. Deux étaient déjà répertoriés par les précédents catalogues du trésor (ici cat. 129 et 131) ; un nouvel exemplaire passé en vente (cat. 130) peut être assigné au trésor car il sort de la même paire de coins que le cat. 131. Lava cat. 129 est un aureus radié, non qu’il s’agisse d’un multiple de l’aureus (il est au contraire d’un poids très réduit, 1,66 g) mais parce qu’il a été frappé sur des coins d’antoniniens. Les aurei laurés cat. 130-131 présentent le type Victoria Aug, Victoire de face entre deux captifs agenouillés, que l’atelier de Milan publiera aussi pour célébrer la victoire gothique. Quintille Le trésor de Lava produit 19 aurei de Quintille, tous issus de l’atelier de Milan, le quartier général d’où l’armée d’intervention confiée par Claude II à Quintille assure la protection de l’Italie du Nord, et le seul atelier à avoir frappé l’or sous ce règne (cat. 132-150). Avant la découverte du trésor, deux exemplaires authentiques seulement étaient répertoriés : l’un au type Fides Milit, S à l’exergue, l’autre au type Concord Exer, T à l’exergue61. Le nombre de faux dépassait alors celui des aurei authentiques reconnus : c’est le cas des cinq types d’aurei cités pour Quintille par le RIC V.1 d’après Cohen et attribués aux ateliers de Rome et de Siscia (7 exemplaires faux en tout)62. C’est dire l’importance qu’a prise 60. HUVELIN 1985. 61. LAFAURIE 1958, p. 84-86 ; HUVELIN 1988, nos 1, 6 : le premier actuellement conservé à Oxford, le second qui a appartenu aux collections Jameson, Mazzini, puis Biaggi n’est pas repassé en vente publique depuis 1957. 62. Aurei faux de Quintille : LAFAURIE, 1958, p. 84-86 ; HUVELIN, 1988, p. 174-176, p. 191, A : 1 exemplaire au R/ Concord Exer : BNF1463 (coll. Ponton d’Amécourt)(= C. 10, RIC V.1, 1, attribué à Rome) ; ibid. p. 191, B (5 exemplaires de la même paire de coins au R/ Fides Milit (= C. 24, RIC V.1, 2, attribué à Rome) : BNF (coll. Rothschild), Vienne, La Haye, Munich, Turin. Cohen 26 est probablement identique à Cohen 24, mal décrit ; par conséquent RIC V.1, 3 (attribué à Rome) = RIC V.1, 63 (attribué à Siscia) = RIC V.1, 2 supra. L’exemplaire Cohen 64 (= RIC V.1, 4, attribué à Rome), 59. HUVELIN 1982, p. 265. 110 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Quintille -A*- buste lauré et drapé à droite Aurei laurés •IMP•C•M•AVR•QVINTILLVS•AVG -A*- R1 R2 R3 R4 R5 D1 (19 ex.) FIDES EXERCITI MARTI PAC FIDES MILIT CONCORD EXER CONCORD EXER // P // S // T // T (6 ex.) (2 ex.) (1 ex.) (8 ex.) (2 ex.) Total : 19 ex. progressivement le trésor corse pour la connaissance de ce monnayage : 2 aurei supplémentaires de Milan étaient répertoriés dans le catalogue de 1958 ; ils passaient à 5 dans celui de 1980 ; l’étude d’H. Huvelin sur l’atelier monétaire de Milan sous Quintille listait 7 exemplaires provenant du trésor63. Les 19 aurei de Lava désormais connus portent le corpus total de l’or sous Quintille à 21 exemplaires. Quintille, commis à la défense de l’Italie et de la Rhétie par son frère Claude II, ne régna que deux mois et demi (mi-août – novembre 270) : tous les ateliers monétaires l’ont pourtant un temps reconnu, y compris celui d’Alexandrie, et à la seule exception d’Antioche, passé sous le contrôle des dynastes de Palmyre. Mais très vite, à la nouvelle de la proclamation d’Aurélien par l’armée rassemblée à Sirmium, les ateliers de Cyzique et de Siscia sont passés sous le contrôle de son rival64 : la frappe des antoniniens pour Quintille y cesse rapidement ; on ne connaît pas d’aurei émis par ces Monnaies65. L’absence de toute frappe d’or dans l’atelier de Rome – que confirme a silentio le trésor de Lava – surprend davantage : les deux ateliers d’Italie, Milan et Rome, appartiennent à la zone contrôlée le plus longtemps par Quintille66 et l’absence d’un donativum d’avènement dans la capitale ne peut s’expliquer, en dehors des possibles lacunes de notre documentation, que par une mesure de défiance à l’égard de l’atelier de la capitale, devenu une usine à produire de la monnaie frauduleuse depuis la fin du règne de Gallien. Trois types de revers avaient été répertoriés par H. Huvelin en 1988 : Fides Exerciti, sans marque d’officine ; Fides Milit, S à l’exergue ; Concord Exer, T à l’exergue. La documentation récente fait passer les 7 exemplaires de Lava connus à ces types au nombre de 17. Par ailleurs, deux nouveaux aurei révèlent un type jusque-là inédit, au revers Marti Pac, P à l’exergue : ainsi les trois officines en service à Milan sont maintenant connues pour l’émission de l’or. Le coin de revers Fides Exerciti, prévu d’abord pour la frappe de l’or, comme le montre l’absence de marque d’officine, a servi en un second temps à la frappe de rares antoniniens hybrides, dont, sur 4 exemplaires connus, 3 sont issus de ce coin de revers (voir cat. 132-137 et note). Les trois autres types de revers des aurei sont tous munis d’une marque d’officine et reprennent des types d’antoniniens (ce sont d’ailleurs là les trois types majoritaires du billon argenté). Les mêmes coins de revers ont été destinés à la frappe du métal précieux comme à celle des antoniniens, fait qui indique une émission produite en hâte et à l’économie. Mais il faut noter que dans le répertoire des types utilisés pour la monnaie de billon, seuls ont été retenus pour l’or les types à connotation militaire : le donativum de début de règne préparé et distribué dans le quartier général de Quintille cherche à gagner à l’empereur la loyauté des soldats, une fidélité pourtant vite chancelante : l’armée de Quintille l’éliminera à Aquilée pour passer du côté d’Aurélien, avant même d’affronter les troupes de son rival. Le groupe est très compact. Les aurei du trésor de Lava ne présentent qu’un seul et même coin de droit et cinq coins de revers. On ne connaît qu’un coin de droit et un coin de revers supplémentaires, qui figurent sur un aureus conservé à Oxford67. La titulature utilisée pour l’or n’est ni la titulature longue de la 1re phase de frappe des antoniniens (Imp C M Aur Cl Quintillus Aug), ni la titulature raccourcie de la 2e (Imp Quintillus Aug). Le buste est drapé et cuirassé, vu de face pour l’or, vu de dos pour les antoniniens. Les 21 monnaies du corpus général donnent un poids moyen de 5,28 g (poids médian 5,24 g), soit une taille de l’aureus sous Quintille au 1/60 de livre (poids théorique 5,38 g). cité d’après Tanini, n’a jamais été revu : son existence est plus que douteuse. À ajouter, HUVELIN 1988, p. 176, 191, C : 1 exemplaire au R/ Fortuna Redux, Turin. 63. HUVELIN 1988, nos 2-5, 7-9. 64. ESTIOT 2004, p. 7-11. 65. ALFÖLDI 1938, p 13-14 : pour Siscia, uniquement deux séries d’antoniniens, distinguées par leur titulature. 66. GIARD 1995 : le grand trésor de La Venèra (I, Casaleone, Veneto) compte 356 antoniniens au nom de Quintille, dont 276 de Rome, 62 de Milan, 17 de Siscia, et 1 de Cyzique. 67. HUVELIN 1988, no 1 : Oxford = Sotheby, 24-26/II/1909, 30 (coll. de Viry, ex-coll. de Montcara) = coll. Jameson t. II, Paris, 1913, 283 = Hamburger 96, 25/X/1932, 967 = Ars Classica XVII, 3/X/1934, 1781 (coll. Evans). 111 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV TABLEAU 7 – Aurélien : corpus de l’or Aurei ATEL. (et deniers sur ROME MILAN TICINUM SISCIA SERDICA CYZIQUE ANTIOCHE TRIPOLIS Total INDÉT. coins d’or) Avant réforme (sans Lava) 21 Après réforme 5 Total (sans Lava) 26 Lava Total général (avec Lava) 46 46 93 32 7 32 100 287 26 333 1 1 2 5 2 47 217 3 2 2 1 52 5 7 4 48 269 9 32 109 1 1 Aurélien 5 8 297 4 48 566 La première série d’or de Milan et le premier donativum entré dans le trésor de Lava Plus encore que pour les règnes précédents, la connaissance que nous avons de la production en métal précieux à Milan a été complètement révolutionnée par les apports du trésor de Lava, qui fait plus que doubler les chiffres du corpus. Toutefois le trésor biaise aussi notre vision de la production d’or sous Aurélien en enflant artificiellement les chiffres de l’atelier d’Italie du Nord : en effet, sur les 297 exemplaires d’Aurélien que nous répertorions comme venant du trésor de Lava, 287 viennent de Milan, 9 de Siscia et 1 seul de Cyzique68. Sans Lava, Milan ne serait connu que par 46 exemplaires et passerait loin derrière Siscia (100 ex.) et derrière Tripolis (48 ex.) (tableau 7). Dans son catalogue de 1958, J. Lafaurie répertoriait 17 aurei au nom d’Aurélien, dont il attribuait 5 à Milan et 12 à Siscia69. En 1980, H. Huvelin et J. Lafaurie70 augmentaient, mais aussi reclassaient le matériel : c’était alors 31 aurei d’Aurélien qu’ils retraçaient en les ventilant entre Milan (17 exemplaires) et Siscia (14 exemplaires). En 1980, le trésor corse semblait s’achever avec la première série d’or d’Aurélien (terminus fin 270), mais le lot tiré de la mer en 1985-1986 a fourni des types qui n’étaient encore jamais passés en vente et appartiennent à une émission d’or postérieure à celle qu’on trouvait jusque-là représentée dans le trésor (4e série d’or du règne d’Aurélien, mi-fin 272). Le présent catalogue liste désormais 297 exemplaires de Milan. Ils se répartissent entre 110 exemplaires appartenant à la 1re émission d’or de Milan et 177 relevant de la seconde série de Lava, la 4e série d’or de Milan. Milan Après l’élimination de Quintille et la courte campagne contre les Vandales, Aurélien récupère à son profit le territoire défendu par son rival, l’Italie du Nord et son atelier monétaire, Milan, et s’apprête à y hiverner. Un donativum est préparé à Milan pour célébrer l’adventus impérial, la concorde des armées, l’importance des equites, le corps de cavalerie établie à Milan ainsi que le rétablissement programmé des frontières danubiennes. Avant même de se tourner contre les envahisseurs juthunges et alamans, il s’agit pour le nouvel empereur de s’assurer de la fidélité des armées. Au niveau de la typologie, les chiffres du trésor de Lava illustrent la prépondérance des types Concordia Mili, qui constituent 93 % des 110 exemplaires entrés dans le trésor (Concordia assise à gauche, tenant deux enseignes, 89 ex. ; deux Concordiae affrontées tenant trois enseignes, 13 ex.) : les deux revers sont présents dans l’émission d’antoniniens contemporaine, mais en nombre réduit. Inspirée des aurei émis quelques semaines auparavant dans l’atelier de Siscia, la typologie privilégiée dans l’émission d’or milanaise démontre la volonté du nouvel empereur de réconcilier les armées de Pannonie et d’Italie après l’élimination de Quintille, ce que traduit avec clarté l’image de deux Concordes debout face à face, tenant ensemble trois enseignes militaires. Pour le reste de la typologie, les rapports unissant émission d’or et émission d’antoniniens sont bien nets : au nombre des revers communs, Marti Paci/fero, Fides Milit, Dacia Felix, Pannoniae. Avec ces deux derniers revers, inspirés des types monétaires frappés par Trajan Dèce, Aurélien met à l’honneur ses origines illyriennes, tout en calquant son programme politique sur celui de Dèce : le rétablissement de la souveraineté romaine sur les provinces stratégiques que sont la Dacie et les Pannonies, un projet de début de règne que l’invasion 68. Nous reprenons nos analyses et complétons ici notre corpus de la frappe de l’or sous Aurélien (ESTIOT 1999/1 et 1999/2). 69. LAFAURIE 1958, p. 79-104. 70 HUVELIN et LAFAURIE, 1980, p. 75-105. 112 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Aurélien Milan, 1re série -B*-A*- buste lauré et cuirassé à droite buste lauré, cuirassé et drapé à droite Aurei laurés IMP C DOM AVRELIANVS AVG -B*- D1 (4 ex) R1 FIDES MILIT // S R2 CONCORDIA MILI Deux Concordiae (1 ex.) (4 ex.) IMP C D AVRELIANVS AVG -A*- D2 (31 ex.) R3 R4 R5 R6 MARTI PACIFERO PANNONIAE CONCORDIA MILI Concorde assise à g. CONCORDIA MILI // P Concorde assise à g. (2 ex.) (2 ex.) (8 ex.) (19 ex.) IMP C AVRELIANVS AVG -A*- D3 (3 ex.) D4 (27 ex.) R7 R8 R9 R10 R11 DACIA FELIX // S MARTI PACI // P CONCORDIA MILI Concorde assise à g. CONCORDIA MILI Concorde assise à g. CONCORDIA MILI Concorde assise à g. (2 ex.) (1 ex.) (26 ex.) (8 ex.) (27 ex.) R12 R13 R14 R15 CONCORDIA MILI CONCORDIA MILI CONCORDIA MILI CONCORDIA MILI (1 ex.) (3 ex.) (4 ex.) (2 ex.) D5 (28 ex.) D6 (9 ex.) D7 (1 ex.) D8 (7 ex.) Total : 110 ex. Concorde assise à g. Deux Concordiae Deux Concordiae Deux Concordiae continuent de rendre errore ces monnaies à l’atelier pannonien. Le problème d’attribution concerne 5 coins de droit D4-D8 que le réseau des liaisons de coins permet de classer sans doute possible dans la production de Milan : – le coin de droit D4 a servi apparié au coin de revers R8 Marti Paci, P à l’exergue (cat. 188), un type de revers et une marque d’officine utilisés au cours de l’émission 1 d’antoniniens à Milan : l’aureus sort du même coin de revers qu’un antoninien milanais. Second élément contraignant : D4 est couplé avec le coin de revers R9 (cat. 189-214), un coin qui a été aussi utilisé pour la frappe d’antoniniens de l’émission 1 de Milan (voir notes 106-107 du catalogue, p. 143) ; – D5 (cat. 215-222) a été apparié au coin de revers R10 qui a servi à la frappe d’antoniens de la 1re émission de Milan. De surcroît D5 (cat. 223-240) ainsi que D6 (cat. 241-249) se trouvent couplés au coin de revers R11 (cat. 223-249), un autre coin de revers qui a servi à émettre des antoniniens de l’émission 1 de Milan (voir notes 108-109 du catalogue p. 144 ) : les deux coins d’or D5 et D6 en question sont donc bien milanais ; – D7 sort de la main du même graveur que D5 : les deux coins sont tellement proches qu’ils seraient indiscernables, n’était la position un peu différente de la titulature par rapport au portrait : D7 a été donc gravé à Milan lui aussi ; – enfin, D8 a été frappé avec le revers R2 (cat. 258) que l’on retrouve couplé avec D1 (cat. 152-154), le coin de droit à titulature longue que nous venons de commenter et dont la provenance milanaise est avérée, de par son couplage avec un type de revers et de l’Italie par les Juthunges puis la nécessité de combattre les ambitions de Palmyre en Orient vont mettre à mal. La série d’aurei juxtapose trois titulatures différentes, longues et plus brèves qui battent en brèche l’idée que les titulatures longues sont réservées aux premières émissions d’un règne pour s’abréger ensuite. Le stemma des liaisons de coins donnés ci-dessus apporte quelques enseignements. La titulature longue Imp C Dom Aurelianus Aug qui apparaît au droit de 4 exemplaires à Lava n’a été frappée que sur un seul coin de droit D1 (cat. 151-154)71. Ce coin de droit D1 est apparié au coin de revers Concordia Mili R2 (cat. 152-154), qui a servi aussi pour la frappe d’aurei à titulature courte Imp C Aurelianus Aug (coin D8, cat. 258) : les titulatures longue et courte sont strictement contemporaines. Le groupe à la titulature abrégée Imp C Aurelianus Aug est le plus important et stylistiquement le moins homogène. Le RIC V.1 classe à Siscia toutes ces monnaies dont certaines reprennent, il est vrai, la typologie des premiers aurei pannoniens frappés pour Aurélien, mais dont le style est fort différent. De même, J. Lafaurie en 1958, puis H. Huvelin et J. Lafaurie en 1980 après quelques rectifications, avaient classé à Siscia ces exemplaires que nous rendons à Milan. Les catalogues de vente 71. Le coin D1 est le seul à présenter un buste cuirassé sur l’ensemble de la série d’or. Cette cuirasse est munie d’un pan d’égide revenant sur l’épaule gauche et historiée d’une scène de combat qui en fait l’équivalent, en module réduit, des multiples d’or de Claude II : le graveur est bien sûr le même. 113 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV utiliser pour la frappe de l’or des coins gravés à l’origine pour les antoniniens. Inversement, l’absence de marque d’officine sur certains revers d’antoniniens révèle que ces séries de billon ont été émises parallèlement à l’or, au sein de la même émission de fête et frappées avec les mêmes coins. Le poids moyen des 111 aurei pesés (Lava et corpus) de la 1re série d’or de Milan s’établit à 4,56 g, c’est-à-dire exactement à une taille au 1/70 de livre. Le donativum dont a bénéficié le propriétaire du trésor de Lava à la fin de 270 n’était pas constitué exclusivement d’aurei de Milan : les 9 monnaies d’or de Siscia au nom d’Aurélien, ainsi que l’aureus de Cyzique entrés dans le trésor (cat. 438-447) ont fait partie aussi de cette libéralité impériale du début du règne. une marque d’officine (R1, Fides Milit //S, cat. 151) que l’on retrouve dans l’émission 1 d’antoniniens de Milan. Le groupe d’aurei est compact, et dense le réseau des liaisons de coins qui les connecte. Le lot est parvenu sans fragmentation de l’atelier émetteur entre les mains du propriétaire de Lava : il a fait l’objet d’une libéralité impériale. Lava fournit une très bonne couverture de la 1re émission d’or de Milan, puisque le corpus global de cette série ne répertorie (en dehors de quelques aurei issus des mêmes paires de coins que les 110 aurei de Lava) que 8 autres exemplaires qui révèlent 4 coins de droit et 5 coins de revers supplémentaires72. Certains de ces coins de revers sont à des types bien connus à Lava (Estiot 1999/1, nos 18, 30, 31). D’autres sont plus intéressants comme le type Adventus Aug (Estiot 1999/1, no 25), Empereur à cheval à gauche, main levée en signe de salut, ou le type Virtus Equit (Estiot 1999/1, no 26), qui, avec la même image de l’entrée impériale à Milan, célèbre les qualités militaires du corps de cavalerie qui s’y trouve stationné et que commandait Quintille encore peu de temps auparavant. Le corpus fournit aussi un multiple d’or (multiple de 6 aurei : Estiot 1999/1, n° 17) dont l’avers représente l’empereur en combattant promachos, vu de dos, armé du bouclier et la lance en avant, couplé avec un revers Marti Pacifero identique à celui qu’on trouve sur les aurei simples (cat. 155-156), mais à la différence de ce que l’on observe pour Claude II, de tels multiples ne sont pas parvenus dans le trésor de Lava pour Aurélien. On notera l’absence d’aureus portant la marque d’officine T(ertia) à l’exergue. Pourtant trois officines travaillent à l’atelier de Milan au début du règne d’Aurélien comme sous Claude II et Quintille. Ce déficit est à rapprocher de celui des antoniniens. La troisième officine travaille à cadence réduite pour une émission d’antoniniens elle-même de petit volume : le trésor de La Venèra ne compte que 35 antoniniens pour cette émission, répartis entre 2 exemplaires sans marque, 16 exemplaires de l’officine P(rima), 10 de l’officine S(ecunda) et seulement 5 de l’officine T(ertia). L’effort de l’atelier de Milan au moment où il passe entre les mains d’Aurélien porte donc sur l’émission d’or. Cette 1re série de Milan se caractérise par les liens étroits qu’elle entretient avec la première émission d’antoniniens, que ce soit au niveau de la typologie, ou du fait de l’emploi indifférencié de coins de revers, utilisés en même temps pour le billon argenté et l’or. En effet se trouve ici encore une fois mise en lumière la pratique consistant à Siscia, nous l’avons rappelé plus haut, a été l’un des premiers ateliers à reconnaître Aurélien après la brève série d’antoniniens consacrée à Quintille. Alors que Quintille protégeait les accès à l’Italie du Nord des incursions germaniques, Aurélien s’était porté du Bas-Danube en Pannonie dès la nouvelle de la mort de Claude II à Sirmium, pour se mettre à la tête de l’armée et y poursuivre la campagne militaire entamée par Claude contre l’invasion vandale73. C’est alors qu’Aurélien est proclamé empereur par ses troupes : l’atelier de Siscia se met à frapper à son nom une émission d’or de donativum d’avènement, doublée d’une émission d’antoniniens. L’iconographie déclinée sur l’or comme sur le billon est celle que décalquera quelques semaines plus tard l’atelier de Milan lorsque Aurélien parviendra en Italie du Nord, une fois Quintille éliminé (cf. supra). La 1re série d’or de Siscia74, destinée au donativum de proclamation d’Aurélien, s’étend sur la durée de l’émission 1 jusqu’au début de l’émission 2 d’antoniniens (octobre-novembre 270). La typologie de l’or met l’accent sur la concorde et la loyauté des troupes : on y trouve l’image de Concordia/Fides tenant deux enseignes (légendes Fides Mili ou Concordia Mili ) et celle de deux Concordiae debout face à face tenant ensemble trois enseignes (Concordia Mili ), allusion à la fraternisation des armées de Pannonie et d’Italie, que Milan reprendra peu après. En outre, l’émission d’or célèbre, en rapport avec la guerre vandale, la Vertu militaire de l’empereur, Virtus Aug/usti, avec l’image de l’empereur au combat à cheval, transperçant un ennemi de sa lance, ou celle d’un trophée accosté de deux captifs barbares enchaînés. En fin d’émission, 72. ESTIOT 1999/1, tableau p. 100. 73. ESTIOT 2004, p. 8-11. 74. ESTIOT 1999/1, p. 82-84 ; ESTIOT, 2004, p. 82-84, 341-346. Siscia 114 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Aurélien, Siscia, 1re série -A*buste lauré, cuirassé et drapé à droite Aurei laurés IMP CAES L DOM AVRELIANVS AVG -A*IMP C D AVRELIANVS AVG -A*- D12 (1 ex) D13 (6 ex.) IMP C D AVRELIANVS AVG -A*IMP C D AVRELIANVS AVG -A*- D14 (1 ex.) D15 (1 ex.) R19 R20 R21 R22 R23 R24 CONCORDIA MILI Deux Concordiae (1 ex.) CONCORDIA MILI Deux Concordiae (2 ex.) CONCORDIA MILI Deux Concordiae (2 ex.) CONCORDIA MILI Deux Concordiae (2 ex.) CONCORDIA MILI Deux Concordiae (1 ex.) VIRTVS AVG Trophée, deux captifs (1 ex.) Total : 9 ex. avec un buste cuirassé (les précédents étaient tous cuirassés et drapés du paludamentum) apparaît un aureus Genius Illur(ici), Génie tenant patère et corne d’abondance, derrière lui, une enseigne, repris de Trajan Dèce et qui fait écho au type unique de l’émission 2 d’antoniniens. Les titulatures sont plus ou moins développées : comme pour Milan un peu plus tard, les titulatures longues côtoient dans l’émission les titulatures abrégées. Le corpus général de cette 1re série d’or de Siscia au nom d’Aurélien compte 31 exemplaires. Le trésor de Lava en fournit 9 (cat. 438-446). Exception faite de l’aureus cat. 446, au type Virtus Aug, trophée entre deux captifs, tous sont au type Concordia Mili, deux Concordes tenant ensemble trois enseignes militaires. Tous les bustes sont drapés et cuirassés, vus de face ; la titulature abrégée Imp C Aurelianus Aug n’est pas présente à Lava : ce sont les tout premiers exemplaires de la série d’or qui sont parvenus entre les mains du propriétaire du trésor. Comme ce sera le cas quelques semaines plus tard à l’atelier de Milan, les maîtres monétaires de Siscia ne s’interdisent pas d’utiliser les mêmes coins pour la frappe des antoniniens et celle des aurei 75. Le trésor de Lava en fournit un exemple avec l’aureus cat. 438 à la titulature très longue Imp Caes L Dom Aurelianus Aug. Son revers porte la marque d’officine S(ecunda) à l’exergue : le coin est un coin de revers d’antoninien, réutilisé pour l’or. Nous en avons la preuve : un antoninien du trésor de La Venèra (LV 5992), au droit Imp C D Aurelianus Aug, buste radié, drapé et cuirassé, en est issu. Le poids moyen des 34 monnaies d’or pesées relevant de cette 1re série de Siscia, mais dont beaucoup sont trouées, s’établit à 4,19 g (et 4,08 g de poids médian), poids faible si on lui compare celui des aurei milanais contemporains taillés au 1/70 de livre, soit 4,56 g. À ne considérer que les aurei provenant du trésor de Lava, leur poids moyen est de 3,90 g, c’est-à-dire encore plus faible, avec une dispersion très importante, de 2,98 g à 5,64 g : cette série d’avènement pannonienne a été frappée sans véritable étalon. Cyzique Le réexamen des monnaies de Lava a permis de rectifier une erreur du corpus de l’or sous Aurélien. J’avais, sur une photocopie médiocre des planches de la collection Biaggi, lu l’aureus Biaggi 1590 Imp [C L D] Aurelianus Aug et attribué cette monnaie à l’atelier de Siscia pour sa proximité avec les exemplaires pannoniens cat. 438-445 au même type de revers, Concordia Mili, deux Concordes tenant trois enseignes (Estiot 1999/1, 83a). Examinée sur les planches photographiques originales de la collection Biaggi, la titulature de cet exemplaire se lit en réalité Imp C Dom Aurelianus Aug et l’aureus est à attribuer à l’atelier de Cyzique (ici cat. 447), où cette titulature est utilisée au cours de la 1re émission d’antoniniens. Une attribution à l’atelier mysien que confirme par ailleurs le style de la monnaie, portrait et graphie des légendes (en particulier le V couché typique de Cyzique). C’est ainsi la première frappe d’or attestée pour Cyzique au début du règne d’Aurélien, la première émission d’or jusque là connue pour le règne datant de 272 et du passage des Détroits par l’armée impériale lors de sa marche contre Palmyre76. La deuxième série d’or du trésor (4e série d’or de Milan) : donativum ou salaire ? Jusqu’à la découverte du trésor de Lava, 9 exemplaires seulement se rattachaient à cette série d’or frappée parallèlement à la 3e émission d’antoniniens : 8 aurei et un denier de billon frappé sur des coins prévus pour l’or, un groupe issu de 6 coins de droit et de 7 coins de revers. Ils présentaient des bustes drapés à droite (5 ex.) ou des bustes cuirassés à gauche (4 ex.), dont la contemporanéité est attestée par une liaison de coin de revers commune. Le trésor corse a produit 177 exemplaires supplémentaires, 75. ESTIOT 1999/1, nos 82, 90, 93, p. 128-129 : trois exemples sur un corpus de 31 aurei. 76. ESTIOT 1999/1, p. 92-94 ; ESTIOT 2004, p. 104-107, 411. 115 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV Aurélien Milan, 4e série -B*- buste lauré et cuirassé à droite Aurei laurés IMP C L DOM AVRELIANVS AVG -B*- D9 (47 ex) IMP C L DOM AVRELIANVS AVG -B*IMP C L DOM AVRELIANVS AVG -B*- D10 (48 ex) D11 (82 ex) R16 VICTORIA AVG V. mt. à g., 1 captif (11 ex.) R17 VICTORIA AVG V. mt. à g., 1 captif (9 ex.) R18 VIRTVS AVG Mars mt. à dr., 1 captif (157 ex.) Total : 177 ex. (été 271), ni de la 3e série (fin 271). La 2e série d’or, parallèle à la 2e émission d’antoniniens, est une émission brève qui correspond à la reprise de l’activité de l’atelier de Milan après les incursions alamanniques et juthunges qui ont ravagé l’Italie du Nord au début de 271 : Aurélien s’apprête alors à partir en campagne contre Palmyre. Cinq aurei seulement sont connus : la statistique peut avoir joué contre une éventuelle présence de ces monnaies dans le trésor corse. Par contre, il est plus étonnant de ne compter aucun exemplaire de la 3e série d’or (parallèle au début de la 3e émission d’antoniniens) : elle comporte une importante série de biniones d’or frappés à partir de l’automne 271, au type Adventus Aug, l’empereur à cheval au pas à gauche, main droite levée en geste de salut. Le revers Adventus Aug de l’or anticipe, tout comme le type Fortuna Redux sur les antoniniens frappés au même moment, sur le retour – supposé comme forcément victorieux par la propagande monétaire – de l’empereur après la campagne palmyrénienne. Ces biniones au type Adventus Aug apparaissent relativement régulièrement dans les trésors de monnaies d’or au terminus postérieur à celui de Lava77 ; il est d’autant plus surprenant dans ces conditions que le trésor de Corse n’en contienne pas, alors qu’il compte de nombreux aurei appartenant à la série d’or suivante, la 4e série. présentant un nouveau type de buste, cuirassé à droite, et des nouveaux coins : les aurei de Lava sont issus seulement de 3 coins de droit et de 3 coins de revers. Nous pouvons penser que dans ce cas aussi le taux de couverture de cette 4e série d’or milanaise est excellent, grâce aux apports de Lava. Deux types seulement relevant de cette 4e série n’apparaissent pas dans le trésor : un type Concord Legi(onum), Concorde debout à gauche tenant quatre enseignes militaires, deux dans chaque main, et Concordia Aug, Concorde assise à gauche, tenant une patère et une double corne d’abondance, une absence qui ne doit sans doute rien au hasard. La fréquence des liaisons de coins (jusqu’à 82 exemplaires de la même paire de coins ; le coin de revers Virtus Aug R18 apparaît sur 157 ex.) confirme que le trésor corse, qui s’achève avec cette série, se clôt sur une masse de numéraire à peine sortie des officines monétaires. À la différence du donativum précédent entré dans le trésor, le donativum de début de règne de 270, ce lot frappé entre la mi- et la fin 272 n’inclut pas de monnaies d’or en provenance d’autres ateliers monétaires que Milan : le trésor s’achève sur cet ensemble très compact prélevé en Italie du Nord, à la source même. Par ailleurs, on notera que ces monnaies n’étaient pas représentées dans le premier lot du trésor trouvé en 1957, mais qu’elles ont fait leur apparition au sein des trouvailles sous-marines de 1985-1986 : il ne fait aucun doute qu’elles appartiennent au même homme et ont été englouties dans le même naufrage, mais étaient-elles physiquement conservées à part sur le navire, dans un récipient différent du reste du trésor ? S’agit-il, non pas du résultat d’un donativum entré avec les précédents dans la cassette personnelle du passager du navire, mais du salaire fraîchement versé qu’emportait avec lui, encore conservé à part dans un sac, le haut fonctionnaire propriétaire du trésor, ou bien encore d’une encaisse officielle lui permettant de faire face aux premières dépenses liées à une nouvelle charge ? Dans tous les cas, il faut souligner un élément d’information intéressant : le trésor de Lava se clôt avec la 4e émission d’or de Milan, sans intégrer ni de monnaie d’or de la 2e série d’or de Milan La 4e série d’or est une importante émission préparée à Milan dès la mi-272 en vue du retour d’Aurélien en Occident et de son entrée à Rome : l’atelier de la capitale fermé après la répression de la révolte des ouvriers monétaires, c’est à l’atelier d’Italie du Nord, ainsi qu’à Siscia en Pannonie, l’autre atelier important de l’Empire, qu’il revient de produire l’émission de métal précieux prévue 77. Sur la succession des émissions de Milan, voir ESTIOT 1999/1, p. 70-80 et ESTIOT 2004, p. 69-76, 170-183, 318-325. Sur un ensemble de 94 monnaies d’or, le trésor de Rennes comptait pour Aurélien 9 de ces multiples Adventus Aug et 6 aurei post-réforme (LE GENTILHOMME 1943, p. 16). Le trésor de Planche-Neuvillesur-Ain (PONCET 1889, p. 514-538 ; TAF V/1, Ain no 31) en comprenait deux. 116 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Appendice. Les faux pour célébrer les succès orientaux78. Or, la rébellion de Palmyre et de l’Égypte en 273 va retarder d’un an le retour des armées et de l’empereur en Occident. Ainsi le trésor de Lava donne des indications précieuses sur le mode de distribution des émissions d’or : des émissions d’or ont été préparées pour fêter la victoire orientale et le retour impérial en Occident ; elles ne seront pas distribuées immédiatement. Néanmoins, au fur et à mesure de ses besoins de trésorerie immédiats : versements des salaires ou des soldes, budgets provinciaux, etc., l’administration monétaire en extrait les montants nécessaires à ses paiements, mais avec discernement, après un tri basé sur la typologie. Les aurei laurés de la 4e série, Virtus Aug et Victoria Aug, filtrés et sélectionnés sur leur tonalité neutre, sont ainsi versés au propriétaire du trésor de Lava peu après leur frappe, fin 272-début 273, et sans aucun doute à Milan même. Quant aux biniones Adventus Aug de la 3e série précédente, quant aux aurei de la 4e série plus typés : Concord Legi(onum), Concorde debout tenant quatre enseignes militaires et Concordia Aug, Concorde assise tenant une double corne d’abondance – des types qui font allusion au retour des troupes romaines administrées localement par les occupants palmyréniens dans le giron de l’armée impériale –, ils n’étaient pas encore d’actualité : l’administration monétaire attendra la fin de 273 et le retour effectif de l’empereur dans la capitale pour les faire distribuer sous forme de donativum. Le trésor d’or de Lava, qui compte 177 aurei de la 4e série, mais pas un seul des séries précédentes, apporte ainsi la preuve que des émissions d’or peuvent être préparées dans un atelier sans être pour autant immédiatement distribuées. Pour certains messages politiques ou militaires précis, il convenait d’attendre que la réalité rattrape la propagande monétaire. Les 146 exemplaires de cette 4e série dont nous connaissons les poids (Lava et corpus) donnent un poids moyen de 4,23 g, en baisse sensible par rapport à la taille au 1/70 de livre suivie pour la 1re série d’or de Milan. La rumeur, au moment où circulaient largement en Corse les aurei du trésor de Lava, pendant l’été 1986, rapportait qu’il s’y trouvait de nombreux faux. Nous ne le croyons pas. Les centaines d’aurei authentiques tirés de la mer, répétant à l’infini les mêmes coins comme ceux d’Aurélien par exemple, ont suffi à alimenter ce bruit. Produire péniblement des faux alors que les monnaies originales antiques circulent de main en main en telles quantités se révèle un labeur de piètre rapport. La tâche nécessite en outre et du temps et des machines qu’on ne trouve pas sur place : des faux n’ont pas pu être mis en vente sur place en même temps que se répandaient les monnaies authentiques. Par la suite par contre, quand le trésor de Corse fut devenu un mythe et afin de contenter les collections et les collectionneurs qui n’avaient pas pu en acquérir un exemplaire, des faux, parfois très approximatifs, se sont répandus. Il ne nous a pas paru inutile de reproduire pour information quelques-unes de ces falsifications (Catalogue, Appendice et pl. 18, I-V). Il faut en fait distinguer deux groupes. Le premier groupe de faux est le plus indétectable : ces monnaies à l’effigie d’Aurélien étaient proposées sur le marché, sans aucun lien avec le trésor de Lava, avant même le début des poursuites judiciaires de 1986. C’est ainsi qu’un faux a été saisi par la gendarmerie dans le stock d’un expert numismate en même temps que des aurei de Lava. Il a été analysé avec le reste du lot des monnaies saisies : l’analyse métallique confirme ce que laissaient supposer des arguments numismatiques79. Nous considérons ces exemplaires que nous listons ici à la fin du catalogue sous le no I comme des faux modernes surmoulés sur un prototype authentique que nous n’avons pas retrouvé. Le coin de droit, Imp C L Dom Aurelianus P F Aug, buste lauré et cuirassé à gauche, apparaît bien comme un authentique coin milanais, qui partage d’évidentes parentés stylistiques avec certains bustes cuirassés à gauche appartenant à la 4e émission d’aurei de Milan (rappelons que cette série d’aurei à buste cuirassé à gauche de la 4e série d’or n’est pas représentée dans le trésor de Lava). D’autre part, le coin de revers est authentifié par le fait qu’il figure aussi au revers de deux aurei au-dessus de tout soupçon du British Museum et d’Oxford80. Mais l’apparence de ces aurei, leur poids, leur métal, toutes leurs caractéristiques physiques, trahissent la falsification. Ils présentent en effet un aspect lisse, une brillance, 78. GÖBL 1993, p. 46-47 et pl. 74-75 attribue à l’atelier de Rome et regroupe dans une émission qu’il pense produite dans la 2e moitié de 274 ap. J.-C. pour le triomphe d’Aurélien (soit après la réforme monétaire) un ensemble d’aurei de typologie proche mais de styles bien différents que nous classons à Milan, Siscia et Cyzique avant la réforme, ce que confirment les analyses numismatiques et métalliques (ESTIOT 1999/1, p. 77-93). GÖBL, 1993, pl. 74-75 (classés à Rome 6e émission) : nos 125A-126a, 126o, 126q, 126r, 127o, 127q (appartiennent en fait à Milan 4e série) ; nos 127f-p, 128f, 129Bp, 129Cp (appartiennent à Siscia 5e série) ; no 129A (appartient à Cyzique) ; seul GÖBL no 129 (deniers de billon) revient bien à l’atelier de Rome. 79. ESTIOT 1999/1, n°[52] et note ; ESTIOT 1999/2, p. 386-387. 80. ESTIOT 1999/1, no 51a-b. 117 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV Poids une couleur plus jaune que les aurei antiques. Le poids des exemplaires répertoriés, 5,76 g, se situe à plus d’1,5 g au-dessus de la moyenne constatée pour la 4e série d’or de Milan (4,23 g pour 146 exemplaires pesés). Enfin, leur composition métallique diverge des données recueillies pour les aurei de la série : l’analyse de l’exemplaire Ib indique un taux d’or de 95,80 %, largement au-dessus de la moyenne constatée pour les aurei authentiques (en deçà de 90 %) et un taux de zinc (555 ppm) élevé, alors que l’argent (1,20 %) reste inférieur à la fourchette de la série, comprise entre 5,90 et 14,20 % : quelque peu paradoxalement, les faux modernes sont de bien meilleure qualité, en poids et en métal, que la série antique. Enfin, les faussaires ont réutilisé le coin de droit pour la fabrication d’autres faux, en le couplant avec un coin de revers de leur propre fabrication, dont la facture extrêmement médiocre ne fait guère illusion. Ce coin de revers sera réutilisé à son tour en cascade pour produire d’autres falsifications, à l’effigie de Tacite cette fois, couplé à un avers surmoulé sur un aureus authentique de Tacite81. Le deuxième groupe de faux ne pose guère de problème, ce sont des imitations assez grossières « d’après Lava » qui reprennent des types du trésor : les exemplaires II, III et V par exemple ont été montrés ensemble au Cabinet royal de Bruxelles82. Quant à IV, il ne prétend pas faire illusion, c’est une fantaisie en métal blanc qui imite d’assez loin les multiples d’or de Claude II. Le faussaire en a gardé néanmoins l’erreur de gravure du coin D4 (AVRL au lieu d’AVREL) et la ponctuation ; en revanche, les détails du portrait impérial à l’avers lui ont échappé : la scène de bataille et la tête de Phobos figurées sur le pectoral de la cuirasse de l’empereur ont disparu. Quant au revers, il a voulu en corriger (?) la légende en la faisant passer à un génitif pluriel (?), de CONCORDIA•EXERCITVS en EXERCITVM (sic). Nous laisserons ici de côté la métrologie du règne de Gallien seul, dont nous avons évoqué plusieurs fois le caractère erratique. Pour la période Claude II-Aurélien (tableau 8), le poids de l’or à Milan suit une courbe descendante. Le donativum d’avènement de Claude II, qui eut lieu à l’automne 268 et dont le trésor de Lava nous donne une idée saisissante, nous est connu par 82 exemplaires pesés (Lava et corpus) : 2 multiples de 5 aurei, 34 multiples de 8 aurei, et des aurei laurés connus par 44 poids. Même si le poids constaté pour l’aureus lauré est un peu faible (5,10 g, c’est-à-dire une taille au 1/64 de livre, au lieu du poids théorique de 5,38 g), les multiples indiquent une taille de l’aureus basée sur le 1/60 de livre. Les médaillons d’or au 1/12 de livre sont des multiples de 5 aurei et les médaillons au 1/8 de livre, des multiples de 8 aurei. Les 4 aurei pesés de la 2e série (bustes laurés à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule droite) témoignent d’un renforcement passager du poids moyen (5,46 g, mais 5,19 g de poids médian) au véritable 1/60 de livre. Le poids de l’aureus cède lors de la 3e émission d’or au nom de Claude II de 269 qui fête la victoire gothique, puisque les 15 exemplaires pesés donnent une moyenne de 4,88 g, c’est-à-dire proche du 1/70 de livre. Le frère et successeur de Claude, Quintille, possède à Milan son quartier général : l’atelier transpadan frappe une monnaie d’or réellement basée sur une taille au 1/60 de livre (5,28 g pour 21 exemplaires). Les aurei d’Aurélien sont nettement plus faibles, ils glisseront progressivement en dessous du 1/70 de livre, et cela jusqu’à la 6e série du début de 274, à la veille de la fermeture de l’atelier, qui marque un petit rétablissement (1/65 de livre) : sous Aurélien, Milan ne parviendra pas pour l’or au standard du 1/60 auquel se tiennent les autres ateliers impériaux. Le donativum du début de règne (1re série présente à Lava) donne un poids moyen de 4,56 g pour 111 exemplaires pesés, c’està-dire assez exactement un étalon au 1/70 de livre. La 4e émission d’or de Milan (2e série présente à Lava) descend à un poids de 4,23 g pour 146 aurei pesés, soit un repli à une taille constatée au 1/76 de livre. Pour Siscia, l’étalon suivi pour la frappe des aurei sous Claude est virtuellement non existant : la moyenne des 5 exemplaires pesés, 3,39 g, donne une taille au 1/95 de livre, mais avec une dispersion des poids qui la dépouille de toute signification. Sous Aurélien, Siscia suit pour l’or le cheminement inverse de Milan : le premier donativum, destiné à récompenser les armées qui venaient de proclamer Aurélien en Pannonie, fut préparé très vite, et certainement à l’économie. Le pied utilisé (75-80 monnaies à la livre) est à peine supérieur à celui que l’on relève sous Claude II. Par contre, dès Métrologie Nous avons donné ailleurs les études métrologiques concernant le volume émis (études quantitatives sur la production des coins), le poids et le contenu métallique de la monnaie d’or sur la période 268-276 ; nous reprenons ici certaines de nos analyses83. 81. ESTIOT 1990, p. 923-927. 82. Ma gratitude va à J. Van Heesch pour cette information et les photos de ces faux. 83. ESTIOT 1999/2, p. 369-402. 118 TABLEAU 8 – Claude II – Aurélien : poids moyen de l’or (corpus général, dont Lava) poids (nb. d’ex.) CLAUDE II 268-270 ROME Aurei laurés Aurei radiés 4,94 g (8) Aurei laurés 7,12 g (1) 4,56 g (111) 272 4,23 g (146) 119 6,07 g (6) Multiples 8 aurei Aurei laurés 25,57 g (2) 38,79 g (34) 3,39 g (5) 29,80g (1) 8,01 g (9) Aurei radiés Aurei radiés SERDICA Aurei laurés Aurei radiés CYZIQUE Aurei laurés Aurei radiés 4,05 g (1) ANTIOCHE Quinaires laurés Aurei laurés TRIPOLIS Aurei radiés Aurei laurés 2,22 g (2) 4,19 g (34) 5,20 g (1) 6,46 g (14) 5,94 g (11) 6,64 g (1) 4,97 g (5) 274 6,04 g (1) 5,40 g (2) 5,83 g (1) 5,01 g (20) 5,34 g (44) 5,43 g (11) TICINUM Réforme 6,40 g (22) 274 SÉVERINE (cr. lunaire) Multiples 5 aurei ATEL. BALK. 6,21 g (1) 6,45 g (1) 6,38 g (2) 6,38 g (3) 6,24 g (2) 6,33 g (5) 6,31 g (1) 6,91 g (2) 6,65 g (2) 6,85 g (1) LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE 5,69 g (13) 4,24 g (5) 275 SISCIA 5,28 g (21) 271 273 Aurei radiés 5,07 g (63) QUINTILLE 270 AURÉLIEN 270 MILAN TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV Claude II à Milan ; 21 monnaies de la 1re émission d’or à Milan sous Aurélien ; 34 de la 4e série milanaise). C’est la première fois aussi qu’une enquête peut porter sur des groupes significatifs d’aurei issus de la même paire de coins : au sein de la 4e série d’or d’Aurélien, 6 aurei du type Estiot 1991/1, 34 (ici cat. 241-249) ; 5 exemplaires du type Estiot 1999/1, 58 (cat. 281-307) ; 7 aurei du type Estiot 1991/1, 59 (ici cat. 308-355) et pas moins de 19 aurei de la même paire de coins type Estiot 1991/1, 60 (ici cat. 356-437). Or on note une variabilité importante dans la composition métallique des monnaies, y compris dans les ensembles où l’on serait en droit d’attendre une nette homogénéité des résultats : au sein de la même émission, ou, a fortiori, parmi les monnaies issues de la même paire de coins, qui ont été frappées au même moment, à partir d’un métal que l’on pourrait en toute logique supposer de fabrication constante. En effet, lorsqu’on examine (fig. 10) le titre de métal fin pour la 1re série d’or milanaise au nom d’Aurélien, les données du trésor de Lava s’éparpillent entre le taux de fin le plus faible (Lava cat. 200-201), 84,7 % et 84,8 % d’or et le taux le plus haut, presque 94 % (Lava cat. 242). Bien plus, si l’on étudie les 19 analyses des monnaies d’or au nom d’Aurélien type ESTIOT 1991/1, 60 (groupe Lava cat. 356-437), toutes issues de la même paire de coins, on constate que c’est dans ce groupe que se trouvent les hétérogénéités les plus marquées au niveau du métal : d’un côté de la fourchette, l’aureus Lava cat. 418, avec son faible titre de 81 % d’or, compensé par l’ajout d’argent et de cuivre avec une forte teneur en plomb ; de l’autre côté de la fourchette, les aurei cat. 384 ou 421, au titre plus pur (plus de 92 % d’or), où la part de l’argent et du cuivre reculent d’autant. Il faut d’abord garder en tête que la méthode de l’analyse protonique offre une précision de mesure de 5 % relatifs, mais la variabilité mesurée ici et constatée sur un échantillon statistiquement important les dépasse largement. Cette étude de cas montre qu’une théorie monétaire ne peut être édifiée sur des analyses métalliques uniques ou ponctuelles : elle prouve que la frappe quotidienne au sein d’un atelier se faisait à partir d’alliages de composition variable, de sources diverses, sans doute à partir de lingots de provenance extérieure à l’atelier. Aussi tout bilan doit pouvoir être établi sur un nombre conséquent d’analyses de monnaies dont il faut que l’atelier de production et la chronologie soient par ailleurs bien définis : plus que jamais, testis unus, testis nullus. Les analyses métalliques des monnaies de Lava, complétées par d’autres portant sur des ateliers non ou mal représentés dans le trésor corse et par des résultats sur le titre de la monnaie d’or après la le donativum suivant, le poids se raffermit, et Siscia parviendra à atteindre à la veille de la réforme le standard du 1/60 qui est celui en vigueur. Composition métallique Nous présentons les résultats de 92 analyses métalliques portant sur la monnaie d’or émise du règne de Gallien à celui d’Aurélien (tableau 11). Si une telle masse d’analyses se trouve à notre disposition, il faut voir là la seule conséquence positive de l’histoire mouvementée du trésor de Lava84 : l’enquête judiciaire diligentée à partir de 1986 a requis, sur préconisation du Ministère de la Culture, sousdirection de l’Archéologie, l’analyse des exemplaires saisis, menée au Centre Ernest-Babelon à Orléans en 1990. Ce sont donc 69 monnaies d’or du trésor de Lava, tous ateliers mêlés, dont l’analyse métallique figure ci-dessous dans le tableau 11. Il s’y ajoute l’analyse d’un exemplaire faux saisi en même temps que des monnaies du trésor corse (exemplaire [Ib], dernière ligne du tableau). Nous y avons adjoint 22 résultats complémentaires de diverses provenances85, qui présentent l’avantage d’avoir été presque toutes réalisées par la même méthode, l’analyse par activation protonique, le même laboratoire, le même appareillage et le même étalonnage, et de garantir ainsi l’homogénéité des résultats et la validité des comparaisons86. Lorsque les résultats ont été obtenus par d’autres méthodes, le tableau 11 le précise. La densité d’analyses permet l’approche de la composition métallique par atelier et par tranches chronologiques. Le constat le plus immédiat apparaît comme une mise en garde au niveau de la méthode d’investigation et s’inscrit contre la tentation de fonder sur l’analyse d’individus isolés des études de l’évolution métallique sur le long terme de tel ou tel monnayage. C’est la première fois qu’ont pu être analysés autant d’exemplaires appartenant aux mêmes règnes, au même atelier, à la même émission (9 exemplaires du donativum d’accession de 84. La campagne d’analyses la plus complète effectuée jusqu’à maintenant sur le métal précieux présentait 164 résultats sur plus de quatre siècles de monnayage romain, de 63 ap. J.-C., date de la réforme de Néron, à l’an 491, qui marque la fin du règne de Zénon (C. MORRISSON et al., 1985, p. 80-111). 85. C. MORRISSON et al., 1985, nos 68-76. 86. Centre Ernest-Babelon, IRAMAT-UMR 5060, 3D, rue de la Férollerie F-45071 Orléans cedex 2 : ESTIOT, 1999/2 (V. Métrologie de l’or. Le métal, J.-N. Barrandon & S. Estiot), p. 381-387. La méthode d’analyse utilisée est l’analyse par activation protonique. Globale et non destructive, elle permet la détermination d’une quarantaine d’éléments. Méthode d’une grande sensibilité, elle détermine, outre la composition ternaire classique or/argent/cuivre (Au/ Ar/Cu), la part des éléments traces à quelques ppm (parties par million). Sont ainsi dosés le fer (Fe), le plomb (Pb), l’antimoine (Sb), l’étain (Sn), le platine (Pt), le palladium (Pd), l’arsenic (As), le titane (Ti) et le zinc (Zn). 120 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE FIGURE 9 – Évolution du titre des monnaies d’or (268-282 AD) (d’après ESTIOT 1999/2, p. 382) Claude II Milan 1re série Aurélien Milan 1re série Aurélien Milan 4e série réforme monétaire du printemps 274 sont portées sur la figure 9 qui met bien en lumière les évolutions de la monnaie d’or sur la période, ainsi que les particularités des divers hôtels monétaires. À considérer les ateliers dans leur ensemble, la réforme monétaire d’Aurélien au printemps 274 marque une amélioration spectaculaire dans le titre de la monnaie d’or, au moment où la marque I L garantit à l’aureus un étalon pondéral fixé au 1/50 de livre. C’est ainsi que le titre de métal fin de la monnaie d’or passe d’une moyenne de 21,5 carats (89,7 % d’or ; l’apport d’argent se situe à 8,48 %, celui du cuivre à 1,9 %) à un étalon de pureté situé entre 23 carats et 23,5 carats, avec une moyenne de 97 % d’or (mode 97,9 %), l’argent n’entrant plus que pour 2,3 % et le cuivre pour 0,4 %. Concernant l’atelier majeur représenté dans le trésor de Lava, celui de Milan, la première émission de Claude II datable de la fin de 268, les émissions d’Aurélien, l’émission 1 de la fin de 270, et l’émission 4 qui couvre la deuxième moitié de 272, nous sont désormais bien connues. Nous avons évoqué les variations individuelles du taux de métal fin. Milan fournit, avec un poids qui reste bien en deçà du pied au 1/60 livre, des aurei d’un titre très faible de 21,5 carats (valeur moyenne : 89,3 % d’or). Le métal utilisé provient apparemment de la simple refonte des aurei et multiples issus des émissions de la période 260-268. Une seule exception à cette médiocrité du titre de l’or à Milan, mais basée sur deux analyses seulement, les biniones radiés à l’effigie d’Aurélien au type Adventus Aug émis à la fin de 271, qui se haussent à un titre de près de 93 %. En revanche, Ticinum, qui après la réforme de 274 prend en Italie du Nord la succession de l’atelier de Milan, frappera des aurei dont le métal a subi des opérations de purification efficientes (plus de 99 % d’or). La figure 10 donne la teneur en cuivre en fonction du titre pour les monnaies frappées à Milan sous Aurélien de la fin de 270 à la fin de 272 et fait apparaître, à teneur en or constante, deux ensembles différents. Un groupe est constitué par les monnaies d’or de la 1re série, où la teneur en cuivre est régulière, autour de 1,3 %. Le groupe des monnaies de la 4e série se définit par contre par des teneurs en cuivre plus importantes et qui augmentent en corrélation avec la part moindre jouée par l’argent. Cette modification métallurgique amène à supposer que l’émission de 272 a pu être produite à partir d’un métal altéré par la refonte de monnaies de cuivre, ce qui n’est pas le cas de l’émission de 270. 121 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV FIGURE 10 – Aurélien. Taux de fin des séries d’or 1-4 de Milan (d’après ESTIOT 1999/2, p. 383) Le dosage de l’élément traceur qu’est le plomb permet de discerner si l’autorité émettrice a altéré la monnaie d’or par ajout volontaire d’argent. En effet, le plomb, dont la concentration dans l’or natif est très faible, figure dans des proportions significatives, de l’ordre de 0,5 %, dans l’argent : son augmentation dans le métal des aurei signale l’introduction délibérée d’argent dans l’alliage. Les données du tableau 11 montrent que la teneur en plomb des monnaies de la période est statistiquement constante autour de 100 ppm (quelques monnaies de Milan figurent dans le haut de la fourchette, de 200 à 300 ppm). Par contre, deux monnaies frappées à Siscia, BNF 1465 (émission 1 d’Aurélien, fin 270) et BNF 1477 (émission 5 d’Aurélien, 272-273) se situent bien au-dessus de ces valeurs : l’hypothèse d’un ajout volontaire d’argent dans l’alliage des aurei pannoniens demanderait confirmation d’un plus grand nombre d’analyses sur la période. Enfin, l’analyse métallique (fig. 10) montre la place à part qu’occupe l’aureus faux d’Aurélien que nous décrivons en Appendice du catalogue sous le no [Ib]. Un faisceau d’indices convergents conduit à classer dans les faux modernes, produits à partir de monnaies authentiques surmoulées, les exemplaires issus de la même paire de coins apparus sur le marché (6 exemplaires connus) : l’aspect jaune du métal, le poids atypique, l’utilisation d’une paire de coins authentiques, mais dont le coin d’avers a été aussi couplé à un coin de revers de fabrication moderne, etc. (voir supra p. 117-118). L’analyse métallique confirme que l’exemplaire est étranger à l’ensemble des monnaies de la 4e série de Milan, à laquelle il se rattacherait en principe puisqu’il partage un coin de revers répertorié pour des aurei authentiques de la série : son titre élevé, sa teneur faible en argent, significative en cuivre, très importante en zinc (sans compter un poids moyen qui se situe 1,50 g au-dessus des aurei antiques) excluent toute parenté avec les produits authentiques de l’atelier de Milan. Conclusion Ce nouvel inventaire du trésor87 de Lava permet de multiplier par dix le matériel publié par le catalogue de 1958, par cinq, celui du catalogue de 1980. Une estimation basse de la masse originale du trésor 87. Pour la trouvaille de Lava, nous reprenons à notre compte le nom de « trésor » utilisé par les premières études, un terme pourtant impropre si l’on restreint la notion de trésor monétaire à l’acception généralement reçue : « Tout ensemble de monnaies, quel qu’en soit le nombre, volontairement rassemblées et déposées en un endroit choisi de façon à en garantir l’intégrité et en permettre la récupération ultérieure. » (Voir à ce propos les réflexions de AUBIN 2007.) Lava représente au contraire une accumulation dont le propriétaire s’est trouvé privé par une perte fortuite et qu’il n’a pu récupérer. Néanmoins le qualificatif de trésor pour cet ensemble se justifie pleinement : pour sa valeur métallique intrinsèque ; par l’étalon qu’il donne du statut social de son propriétaire et de son rôle politique ; parce qu’il émane directement de la personne sacro-sainte de l’empereur s’il a été reçu en donativum ; parce qu’il sort du Trésor de l’État, s’il s’agit pour tout ou partie du salaire ou du budget liés à l’exercice d’une charge provinciale. 122 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Les donativa, même si des règles de régularité se sont instaurées, restent le fait du prince, personnels et occasionnels. Personnel et certainement modulé selon la qualité du récipiendaire, le don est fait de la main même de l’empereur, la majesté impériale s’exprime dans ces objets précieux, reçus et conservés avec la vénération due à leur caractère sacro-saint. Occasionnel, le montant de la libéralité n’est pas fixé, le mode de son règlement non plus. Latitude est laissée à l’administration impériale de régler, selon des dosages variés, une largesse estimée en monnaie de compte, en deniers, sans recours systématique à un monnayage fraîchement émis. C’est l’un des enseignements du trésor de Lava. L’or s’y trouve conservé tel qu’il a été distribué au possesseur du trésor, brut et immédiat, sans intervention secondaire : les aurei n’ont été ni montés, ni percés, ni même graffités par leur propriétaire, mais on trouve, à côté de la monnaie, des anneaux, de petit et de grand module, mais on trouve un plat d’or serti d’un multiple, on trouve des aurei anciens qui ne circulaient plus, tous objets qu’il faut de toute nécessité considérer comme ayant fait partie de la libéralité impériale, des lingots estimés au poids en équivalent d’aurei. C’est le même pragmatisme qu’on voit à l’œuvre dans la production des monnaies d’or ellesmêmes. Pour l’empereur, a fortiori s’il vient d’arriver au pouvoir en éliminant son prédécesseur, l’urgence commande : il faut gagner, ou conserver, la loyauté des états-majors et des administrations sans lesquels il ne peut espérer se maintenir. Le trésor de Lava en montre clairement les conséquences pratiques : l’or des libéralités est préparé à l’économie, en particulier dans sa manufacture. Les ateliers répondent à la pression par le partage des coins, utilisés indifféremment pour l’or cérémoniel et le billon argenté du quotidien ; par l’utilisation de coins à la gravure défectueuse, ou bien détériorés par un long usage, y compris pour la frappe des multiples d’or les plus prestigieux ; par les libertés que les Monnaies prennent par rapport aux standards de poids et à la pureté du métal. Lava nous renseigne non seulement sur le mode de préparation, mais aussi sur le mode de distribution de l’or. Des arguments numismatiques nous permettent d’établir où et quand une émission d’or est préparée ; cela ne signifie pas pour autant que nous connaissions la date et le lieu de sa distribution. Le propriétaire du trésor corse a bénéficié sur une période de dix ans, de 262 à 272, d’à peu près toutes les distributions impériales. Premier élément d’information : ce qui en est entré dans sa cassette prouve que l’administration procède à une centralisation des productions de plusieurs ateliers avant la distribution : à ca. 1 200-1 400 monnaies d’or le classe au tout premier rang des trouvailles d’or du IIIe siècle. Avec 450 exemplaires, c’est à peu près le tiers du trésor qui serait désormais connu, et, on peut le supposer, tous les types représentés dans la trouvaille. La rareté de l’or au IIIe siècle fait partie des idées communément reçues. Le phénomène, qu’un coup d’œil aux plateaux de nos grandes collections institutionnelles permet de constater intuitivement, a fait ces dernières années l’objet d’études quantitatives qu’a rendues possibles la publication de répertoires des trouvailles, trésors ou monnaies isolées : essentiellement bibliographiques, ils dépendent de l’état des recherches nationales contemporaines, avec un biais en faveur des provinces occidentales de l’Empire88. Or les trésors qui nous sont parvenus, même loin d’être complets, conduisent à réviser sensiblement la thèse d’une production de l’or en régression. Celui de Beaurains, 472 exemplaires répertoriés (ca. 7/10 de la trouvaille connus) enfoui aux alentours de 315, celui de Partinico, 174 exemplaires (ca. 9/10 de la trouvaille), coulé après 308, ou le trésor corse de Lava, englouti en 273, 450 exemplaires (ca. 3/10 de la trouvaille) révèlent des aurei et des multiples splendides parmi lesquels bon nombre d’inédits spectaculaires, qui permettent de restituer la munificence des donativa impériaux dont les actuels vestiges conservés dans nos médailliers ne nous donnent qu’une pâle idée. Nous avons montré au fil du commentaire toutes les nouveautés que le trésor de Lava avait apportées au corpus du monnayage précieux sous les règnes de Claude II, Quintille, Aurélien ; de Gallien aussi, mais peut-être dans une moindre mesure. Ce n’est pas tant d’une nette constriction de la masse métallique monnayée qu’il s’agit que d’un taux de survie réduit. Refontes et refrappes ont été forcément très efficientes pendant des périodes où l’instabilité politique et les dévaluations monétaires se conjuguaient pour inciter les autorités émettrices à éliminer le monnayage de prestige émis par des rivaux politiques déchus, ainsi qu’à produire toujours plus d’aurei à partir d’une masse de métal précieux constante, ou bien plus certainement en diminution. S’y ajoute le fait que l’or est sorti durablement des circuits économiques : il n’irrigue plus naturellement les strates supérieures de la société, il est devenu le médium par lequel l’empereur rétribue les services d’une élite civile et militaire, dont les salaires et les soldes auraient été sinon purement et simplement laminés par les effets de l’inflation monétaire. Le métal précieux reste par là confiné aux premiers cercles du pouvoir. 88. CALLU et LORIOT 1990 ; HUVELIN et LORIOT 1992 ; KING 1993 ; BLAND 1997. 123 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV naire ou officier chevronné, menant son activité au service de l’empire et dans les premiers cercles du pouvoir. Sa loyauté et sa proximité de l’empereur lui valent de recevoir une part considérable et surtout systématique des libéralités distribuées sur une période de dix ans. Rien ne dit que sa carrière s’est achevée avec le naufrage du navire qui portait sa récente fortune, mais c’était, en 272-273, encore un homme nouveau, peut-être un chevalier à l’ascension récente liée aux empereurs-soldats qui le protégeaient. À la différence du possesseur du trésor de Beaurains, sa cassette ne comporte aucun de ces bijoux féminins et objets d’orfèvrerie qui attestent des richesses familiales ou des fortunes patriciennes accumulées sur le long cours. Sa carrière paraît fulgurante : le détenteur du trésor de Beaurains, en qui P. Bastien voit un officier de haut rang qui a participé à la reconquête de la Britannia en 297 et dont la carrière s’est déroulée en Occident, a reçu comme lui la fleur des donativa impériaux, mais sur une période beaucoup plus longue de vingtcinq ans, de 285 à 310. Le propriétaire du trésor de Partinico a accumulé plus laborieusement que l’anonyme de Lava un lot hétérogène de monnaies d’or en provenance des tous les ateliers de l’empire, orientaux et occidentaux, émises sur une longue période de trente ans (où se distinguent probablement des noyaux issus de donativa) avant de se voir honoré par Maxence auquel il venait sans doute de se rallier, d’une partie importante des deux donativa distribués au début de son règne et à l’occasion de son 1er consulat. Le récipiendaire de Lava paraît pour sa part mener une carrière qui lui épargne les incessants déplacements des corps expéditionnaires : ses charges le tiennent en Italie, qu’il participe en tant qu’officier senior à la protection de l’Italie padane face aux barbares ou face aux empereurs gaulois, ou qu’il exerce ses talents au civil au sein des chancelleries de Rome. À la différence du personnage propriétaire du trésor de Rennes, dont l’étonnante carrière l’amène sans solution de continuité à servir Postume, dont il reçoit un collier à pendentifs monétaires en 263-264 à l’occasion des Quinquennales de l’usurpateur, puis Aurélien, qui non seulement l’épargne après la reconquête du territoire gaulois, mais encore le réintègre avec honneur et le dote de gratifications, le possesseur du trésor de Lava paraît avoir été d’une loyauté sans faille pour les empereurs légitimes. Du moins jusqu’au moment où il s’embarqua d’un port d’Italie – pour un poste nouveau en Afrique ? – avant de faire naufrage en vue des côtes occidentales de la Corse. – le donativum des Décennales de Gallien (automne 262-263) y est représenté par 6 exemplaires de Rome et 4 de Milan, sans compter le plat d’or serti d’un multiple fabriqué lui aussi certainement à Milan ; – le donativum aux bustes de Gallien « aux épis de blé » (fin 265) compte 25 exemplaires de Rome, mais aussi un exemplaire de Siscia ; – le donativum de début de règne de Claude II (automne 268) compte exclusivement des exemplaires de Milan, au nombre de 67 ; – le donativum célébrant la victoire du lac de Garde (268) sur les Alamans, puis le donativum de la victoire gothique de Naissus (269) ont vraisemblablement fait entrer dans le trésor de Lava les 2e et 3e séries d’or de Milan (15 exemplaires), ainsi que des monnaies de Rome et de Siscia ; – le donativum de début de règne de Quintille (270) ne compte que 19 aurei frappés à Milan, mais la raison en est que Rome, l’autre atelier de son dominion, ne frappe alors pas de métal précieux ; – le donativum de début de règne d’Aurélien (fin 270-début 271) est composé de monnaies des 1res séries d’or de Milan (110 exemplaires), de Siscia (9 exemplaires) et de Cyzique (1 exemplaire) ; – le lot final du trésor, salaire ou caisse officielle plutôt que donativum, soit 177 exemplaires, provient directement des officines de Milan, en un groupe compact et non fragmenté. L’absence de frappes romaines n’implique pas que le bénéficiaire de cette distribution l’ait reçue à Milan même : l’atelier de Rome est fermé depuis la guerre des monétaires de 271. Le second élément d’information provient des absences, des trous dans ce tissu sinon continu de donativa entrés dans le trésor. Étant donnée la prédominance des frappes de Milan, on ne s’explique pas l’absence de la 3e série d’or et d’une partie de la 4e série d’or au nom d’Aurélien à Lava, alors qu’on trouve les biniones Adventus Aug de la 3e série d’or bien représentés dans des trésors un peu postérieurs. L’explication la plus vraisemblable est que ces séries préparées à Milan n’ont été distribuées sous forme de donativa qu’un an plus tard, lorsque la victoire sur Palmyre et le retour d’Aurélien en Italie que célébrait leur typologie furent effectifs. Entretemps, l’administration monétaire avait dû puiser dans ce lot pour faire face à ses besoins : c’est ainsi que le possesseur du trésor de Lava en reçut une partie, comme salaire ou comme premier budget d’une charge provinciale. Finalement, que peut-on dessiner de la carrière de cet anonyme ? La taille du trésor de Lava en fait un personnage de tout premier plan, haut fonction- * Sylviane Estiot est directrice de recherches au CNRS, UMR 5189 (HISOMA-Histoire et sources des mondes antiques) 7, rue Raulin F-69365 Lyon cedex 07. mél: sylviane.estiot@mom.fr. Manuscrit déposé en juin 2008. 124 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Bibliographie ALFÖLDI 1931 : Alföldi (A.), Siscia. Vorarbeiten zu einem Corpus der in Siscia geprägten Römermünzen I. Die Prägungen des Gallienus, Budapest, 1931. ALFÖLDI 1938 : Alföldi (A.), « Siscia. Vorarbeiten zu einem Corpus der in Siscia geprägten Römermünzen II. 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Espèce Date Gallien 9 Lava (Dépôt Sartène 1) Saisie judic. 3 Rome 7 Mult. 2 aurei aut. 262-263 Gallien 13 Lava (Dépôt Sartène 2) Saisie judic. 1 Rome 9 Mult. 12 aurei cour. d’épis fin 265 Poids Au % Ar % Cu % Fe ppm Pb ppm Sb ppm Sn ppm Pt ppm Pd ppm As ppm Ti ppm Zn ppm 6,19 96,70 3 ,16 0,13 1730 87 4 88 45 35 2 33 36,25 87,37 9,20 3,40 198 78 29 83 7 64 Gallien 30 Lava (Dépôt BNF 3) Saisie judic. 4 Rome 9 Aureus cour. d’épis fin 265 5,47 91,20 7,00 1,44 409 61 90 28 51 Gallien 44 Lava (Dépôt BNF 5) Saisie judic. 2 Siscia 3 Aureus cour. d’épis 266-268 3,26 85,29 10,90 3,80 174 116 94 32 96 26 45 Claude II BNF Fds Gén. 1461 CEB II n 68 Rome 1 Aureus lauré sept. 268 3,94 96,76 2,60 0,64 Claude II 10 51 4 20 o 81 50 37 CEB II n 69 Rome 1 Aureus lauré sept. 268 4,62 96,71 2,62 0,67 47 Lava (Dépôt BNF 7) Saisie judic. 21 Milan 1 Mult. 5 aurei fin 268 25,00 89,85 8,80 1,33 293 163 103 3 Claude II 51 Lava (Dépôt Sartène 4) Saisie judic. 46 Milan 1 Mult. 8 aurei fin 268 38,77 87,30 10,28 2,38 1313 107 16 129 8 48 6 113 Claude II 62 Lava (Dépôt BNF 6) Saisie judic. 5 Milan 1 Mult. 8 aurei fin 268 39,28 89,60 8,20 2,15 632 76 29 68 35 65 23 48 Claude II 73 Lava Saisie judic. 58 Milan 1 Mult. 8 aurei fin 268 38,78 85,58 11,74 2,67 1150 115 19 122 58 46 6 85 5 9 Claude II 92 Lava (Dépôt BNF 9) Saisie judic. 60 Milan 1 Aureus lauré fin 268 4,32 85,04 12,61 2,34 221 298 Claude II 97 Lava (Dépôt Sartène 5) Saisie judic. 19 Milan 1 Aureus lauré fin 268 5,37 94,00 4,91 1,05 256 161 Claude II 110 220 104 1700 94 Lava (Dépôt BNF 8) Saisie judic. 42 Milan 1 Aureus lauré fin 268 4,25 87,80 10,07 2,12 Claude II BNF Fds Gén. 1460 CEB II no 70 Milan 1 Aureus lauré fin 268 6,06 87,67 10,36 1,97 Claude II BNF Fds Gén. 1462 Anal. complém. Milan 3 Aureus lauré aut. 269 4,91 93,50 5,10 1,28 31 49 16 43 37 80 40 42 48 34 11 50 14 1 36 28 21 64 14 35 Quintille 143 Lava (Dépôt BNF 10) Saisie judic. 34 Milan 1 Aureus lauré sept.-oct. 270 5,55 89,00 8,28 2,67 155 63 5 28 32 34 2 11 Quintille 146 Lava (Dépôt Sartène 5) Saisie judic. 35 Milan 1 Aureus lauré sept.-oct. 270 5,24 89,50 8,88 1,61 291 54 6 41 26 47 2 92 Aurélien Musée de Saint-Omer 87 Catal. (Fluor. X) Rome 1 Aureus lauré fin 270 6,28 93,54 6,45 Aurélien BNF Fds Gén. 10 Anal. complém. Rome 2 Aureus lauré fin 273-274 9,06 97,50 2,10 0,38 450 100 4 39 38 38 1,0 42 9 2 28 48 40 44 2 36 56 50 Aurélien 152 Lava (Dépôt BNF 13) Saisie judic. 25 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,98 88,75 9,91 1,33 230 84 Aurélien 159 Lava (Dépôt Sartène 7) Saisie judic. 59 Milan 1 Aureus lauré fin 270 5,38 87,93 10,96 1,10 304 148 3 Aurélien 160 Lava (Dépôt BNF 14) Saisie judic. 8 Milan 1 Aureus lauré fin 270 5,26 87,10 11,80 1,05 393 103 2 Aurélien 162 Lava (Dépôt BNF 15) Saisie judic. 26 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,66 88,00 11,00 1,00 376 66 4 Aurélien 178 Lava (Dépôt BNF 16) Saisie judic. 7 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,17 85,70 13,10 1,18 293 123 3 21 12 23 29 39 50 1 20 50 54 4 20 1 Aurélien 190 Lava (Dépôt Sartène 8) Saisie judic. 48 Milan 1 Aureus lauré fin 270 5,01 85,74 13,28 0,98 343 100 3 53 43 60 Aurélien 200 Lava (Dépôt BNF 17) Saisie judic. 9 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,38 84,70 13,90 1,38 350 156 5 48 29 49 33 37 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE 127 BNF Fds Gén. 1458 Claude II o Emper. Aurélien Catal. LAVA Analyse Saisie judic. 10 Atelier Milan Ém. 1 Espèce Aureus lauré Date fin 270 Poids 4,35 Au % Ar % Cu % 84,80 13,90 1,30 Fe ppm Pb ppm 337 136 201 Lava (Dépôt BNF 18) BNF Fds Gén. 1464 Anal. complém. Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,54 88,40 10,00 1,50 560 210 215 Lava (Dépôt Sartène 9) Saisie judic. 24 Milan 1 Aureus lauré fin 270 5,17 88,56 9,44 2,00 293 125 Aurélien Aurélien Identification Sb ppm 5 Sn ppm Pt ppm Pd ppm 47 35 44 70 As ppm Ti ppm Zn ppm 52 52 43 3 40 17 2 2 39 37 Aurélien 220 Lava (Dépôt BNF 20) Saisie judic. 36 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,22 90,17 8,50 1,32 388 79 6 50 31 42 3 27 Aurélien 226 Lava (Dépôt BNF 21) Saisie judic. 29 Milan 1 Aureus lauré fin 270 5,30 89,70 9,00 1,37 400 47 5 41 37 46 2 35 Aurélien 227 Lava (Dépôt Sartène 10) Saisie judic. 13 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,90 88,50 10,00 1,46 417 83 4 54 22 48 2 36 Aurélien 234 Lava (Dépôt BNF 22) Saisie judic. 30 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,47 89,50 9,14 1,40 407 84 5 55 27 51 2 27 Aurélien 242 Lava (Dépôt Sartène 11) Saisie judic. 71 Milan 1 Aureus lauré fin 270 5,09 93,92 5,35 0,73 443 135 5 55 36 78 3 50 3 243 Lava (Dépôt BNF 23) Saisie judic. 11 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,85 88,50 10,00 1,45 414 91 3 61 37 45 244 Lava (Dépôt BNF 24) Saisie judic. 12 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,78 88,30 10,20 1,48 422 91 5 72 27 50 37 44 128 Aurélien 245 Lava (Dépôt Sartène 12) Saisie judic. 19a Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,54 89,70 8,84 1,42 343 139 6 83 51 43 4 36 Aurélien 246 Lava (Dépôt BNF 25) Saisie judic. 40 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,54 89,84 8,81 1,34 396 87 4 61 34 41 2 30 Aurélien 247 Lava (Dépôt Sartène 13) Saisie judic. 19b Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,40 89,30 9,38 1,39 365 162 4 80 21 50 4 150 Aurélien 251 Lava (Dépôt BNF 19) Saisie judic. 63 Milan 1 Aureus lauré fin 270 4,63 88,24 10,26 1,49 459 103 8 65 60 44 BNF Beistegui 229a Anal. complém. Milan 3 Aureus radié fin 271 8,07 92,30 6,00 1,65 380 220 2 29 440 72 2,0 8 1,0 5 Aurélien BNF A.-Valton 1348 Anal. complém. Milan 3 Aureus radié fin 271 8,06 93,30 5,20 1,50 250 110 4 22 44 38 Aurélien Aurélien 261 Lava (Dépôt BNF 26) Saisie judic. 64 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,60 88,64 8,57 2,79 380 82 11 50 8 58 Aurélien 276 Lava (Dépôt Sartène 14) Saisie judic. 52 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,03 88,66 8,26 3,07 445 130 14 70 40 72 39 38 22 39 7 38 Aurélien 277 Lava (Dépôt BNF 27) Saisie judic. 67 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,83 89,30 7,42 2,75 348 51 10 42 53 82 7 38 Aurélien 281 Lava (Dépôt BNF 28) Saisie judic. 61 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,76 85,34 12,21 2,44 310 161 9 82 45 51 5 44 9 54 Aurélien 283 Lava (Dépôt Sartène 15) Saisie judic. 28 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,48 91,50 6,40 2,12 347 69 Aurélien 288 Lava (Dépôt Sartène 16) Saisie judic. 38 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,29 89,56 8,47 1,97 277 79 26 30 5 19 27 52 1 21 Aurélien 289 Lava (Dépôt Sartène 17) Saisie judic. 47 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,21 89,20 7,80 2,98 477 49 17 58 42 54 8 97 Aurélien 296 Lava (Dépôt BNF 29) Saisie judic. 33 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,89 90,00 7,73 2,28 408 56 8 34 26 35 4 22 Aurélien 317 Lava (Dépôt BNF 30) Saisie judic. 45 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,26 90,30 7,03 2,67 487 47 8 47 31 33 6 42 360 95 9 44 Aurélien 321 Lava (Dépôt Sartène 18) Saisie judic. 17 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,22 89,50 7,56 2,96 Aurélien 324 Lava (Dépôt BNF 31) Saisie judic. 23 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,21 91,36 6,44 2,20 Aurélien 338 Lava (Dépôt Sartène 19) Saisie judic. 51 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,77 86,54 10,49 2,96 38 375 153 18 104 28 44 7 32 17 2 35 33 11 30 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV Aurélien Aurélien Emper. Aurélien Catal. LAVA 339 Identification Lava (Dépôt Sartène 20) Analyse Saisie judic. 50 Atelier Milan Ém. 4 Espèce Aureus lauré Date mi - fin 272 Poids 3,76 Au % Ar % Cu % 89,05 8,65 2,29 Fe ppm Pb ppm Sb ppm Sn ppm Pt ppm Pd ppm As ppm 261 87 10 47 36 40 4 9 10 Aurélien 342 Lava (Dépôt Sartène 21) Saisie judic. 54 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,48 91,35 6,35 2,29 315 101 Aurélien 343 Lava (Dépôt BNF 32) Saisie judic. 62 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,00 90,10 7,68 2,21 316 39 Aurélien 367 Lava (Dépôt BNF 33) Saisie judic. 22bis Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,53 90,43 7,08 2,48 61 29 30 26 38 89 40 15 98 Ti ppm Zn ppm 43 38 36 2 40 370 Lava (Dépôt BNF 34) Saisie judic. 56 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,48 89,07 8,50 2,42 425 130 11 61 47 66 7 63 374 Lava (Dépôt BNF 35) Saisie judic. 31 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,44 90,50 7,75 1,75 338 80 8 54 54 47 3 22 10 107 34 60 11 44 63 27 50 5 38 78 21 43 2 20 Aurélien 376 Lava (Dépôt Sartène 22) Saisie judic. 14 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,43 90,00 8,16 1,86 511 112 Aurélien 380 Lava (Dépôt BNF 36) Saisie judic. 65 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,40 87,94 9,89 2,17 334 123 Aurélien 384 Lava (Dépôt Sartène 23) Saisie judic. 32 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,32 92,30 5,93 1,81 683 69 7 129 Aurélien 386 Lava (Dépôt BNF 37) Saisie judic. 39 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,31 91,76 5,91 2,32 307 89 12 48 22 27 Aurélien 392 Lava (Dépôt Sartène 24) Saisie judic. 37 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,24 87,80 9,38 2,80 342 94 16 451 34 28 27 Aurélien 399 Lava (Dépôt BNF 38) Saisie judic. 27 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,20 90,90 7,00 2,14 439 51 7 Aurélien 410 Lava (Dépôt Sartène 25) Saisie judic. 18 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 4,05 91,20 7,07 1,71 310 105 7 Aurélien 412 Lava (Dépôt Sartène 26) Saisie judic. 66 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,97 87,38 9,89 2,72 348 85 14 Aurélien 413 Lava (Dépôt BNF 39) Saisie judic. 15 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,97 86,00 11,40 2,59 223 117 7 Aurélien 414 Lava (Dépôt Sartène 27) Saisie judic. 44 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,94 90,20 7,73 2,07 178 60 5 107 24 Aurélien 416 Lava (Dépôt Sartène 28) Saisie judic. 16 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,80 88,70 8,64 2,65 68 85 5 Aurélien 417 Lava (Dépôt Sartène 29) Saisie judic. 41 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,74 90,30 7,27 2,42 293 85 14 51 163 Aurélien 418 Lava (Dépôt Sartène 30) Saisie judic. 53 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,68 81,03 14,19 4,78 455 291 19 Aurélien 420 Lava (Dépôt Sartène 31) Saisie judic. 68 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,65 88,34 9,60 2,06 253 59 2 Aurélien 421 Lava (Dépôt Sartène 32) Saisie judic. 49 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,56 92,47 5,73 1,79 486 110 3 Aurélien 422 Lava (Dépôt Sartène 33) Saisie judic. 55 Milan 4 Aureus lauré mi - fin 272 3,50 89,74 6,99 3,27 336 129 13 BNF Fds Gén. 1470 CEB II no 72 Ticinum 2 Aureus lauré fin 274 6,47 99,13 0,58 0,23 Aurélien Aurélien 27 13 37 32 5 19 35 32 6 21 50 83 10 33 40 44 7 50 27 33 1 25 26 43 6 21 21 25 5 49 43 58 21 50 30 42 3 31 82 21 34 3 51 72 56 54 7 439 105 43 42 100 Musée de Saint-Omer 89 Catal. (Fluor. X) Ticinum 2 Aureus lauré fin 274 6,35 99,48 0,34 Aurélien 438 Lava (Dépôt BNF 11) Saisie judic. 6 Siscia 1 Aureus lauré oct.-nov. 270 3,30 86,00 10,70 3,30 594 183 Aurélien 442 Lava (Dépôt BNF 12) Saisie judic. 69 Siscia 1 Aureus lauré oct.-nov. 270 3,78 86,60 9,97 3,42 17 27 6 26 35 39 3 BNF Fds Gén. 1465 Anal. complém. Siscia 1 Aureus lauré oct.-nov. 270 3,93 81,40 14,60 4,00 660 650 38 120 31 60 1 Aurélien 37 73 8 1 81 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Aurélien Aurélien Emper. Catal. LAVA Aurélien Identification Analyse Atelier Ém. Espèce Aureus lauré Date oct.-nov. 270 Poids 3,74 Au % Ar % Cu % 93,80 4,56 1,64 Fe ppm Pb ppm Sb ppm Sn ppm BNF Fds Gén. 1466 CEB II n° 71 Siscia 1 208 Aurélien BNF Rothschild 497 Anal. complém. Siscia 1 Aureus lauré oct.-nov. 270 4,27 90,70 6,70 2,50 430 140 6 140 Aurélien BNF Fds Gén. 1477 Anal. complém. Siscia 5 Aureus lauré été 272-273 4,41 88,50 8,50 2,90 630 570 54 75 Pt ppm Pd ppm As ppm Ti ppm Zn ppm 24 8,0 2 88 39 34 9 62 26 43 Aurélien BNF Fds Gén. 1472 Anal. complém. Siscia 6 Aureus lauré fin 273- 274 5,62 93,60 5,11 1,20 830 100 1 96 41 39 3 2 47 Aurélien BNF Fds Gén. 1481 Anal. complém. Siscia 7 Aureus lauré print. 274 5,04 99,50 0,44 0,03 100 200 3 6 39 42 0,4 2 10 Aurélien BNF Fds Gén. 1469 CEB II no 73 Siscia 8 Aureus radié aut. 274-mi 275 6,31 98,19 1,50 0,31 Aurélien Cluj-Napoca Méthode ? At. balk. 1 Aureus radié aut. 272-aut. 273 6,04 87,50 2 24 30 13 2 3 17 28 45 1,0 8 41 15 1 100 BNF Fds Gén. 1474 Anal. complém. Tripolis 1 Aureus lauré print. 273 5,35 94,20 4,45 1,30 Bucarest MNIR 0.180 RN 1996 no 7 (PIXE) Tripolis 1 Aureus lauré print. 273 5,43 92,00 7,60 0,40 RN 1996 no 7 (PIGE) « « « « 91,40 8,50 1,00 BNF A.-Valton 1349 Anal. complém. Tripolis 1 Aureus lauré 5,36 96,50 2,90 0,45 1400 150 Faux moderne (Dépôt BNF 40) Saisie judic. 22 Faux moderne Aureus lauré 6,10 95,80 1,20 3,04 344 102 « « 130 Aurélien Aurélien [ Ib] « « Cases vides : éléments non dosés ou présence infime CEB II : MORRISSON et al., 1985, p. 84 (monnaies BNF) RN 1996 : OBERLÄNDER-TARNOVEANU et alii, 1996, p. 149. Anal. complém. : analyses complémentaires effectuées en 1998 (monnaies BNF) Pour Gallien, les émissions sont classées d’après GÖBL, 2000. « print. 273 430 150 12 9 2 11 22 555 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV Aurélien Aurélien LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Catalogue NB – Chaque numéro du catalogue indiquant la combinaison d’un coin de droit (D) avec un coin de revers (R), il en découle naturellement que les monnaies décrites sous un même numéro sont toutes issues de la même paire de coins. Les coins sont numérotés à partir de 1 pour chaque règne représenté dans le trésor. – L’astérisque (*) figurant à côté des chiffres du catalogue indique les monnaies reproduites. – La croix (+) en fin de ligne indique les monnaies dont la composition métallique a été analysée. ABRÉVIATIONS DES OUVRAGES DE RÉFÉRENCE Alföldi BMCRE BNCMER C. Doyen Gn. MIR RIC TAF Siscia I. Gallienus : ALFÖLDI 1931 Siscia II. Claudius II. und Quintillus : ALFÖLDI 1938 Coins of the Roman Empire in the British Museum : BMCRE I. Augustus to Vitellius : MATTINGLY 1976 Bibliothèque nationale. Catalogue des monnaies de l’empire romain : BNCMER II. De Tibère à Néron : GIARD 1988 BNCMER XII.1. D’Aurélien à Florien : ESTIOT 2004 COHEN 1880-. DOYEN 1989 GNECCHI 1912 Moneta Imperii Romani : MIR 36, 43, 44 : GÖBL 2000 MIR 47 : GÖBL 1993 The Roman Imperial Coinage RIC I2 : SUTHERLAND 1984 RIC IV.3 : MATTINGLY, SYDENHAM, SUTHERLAND, 1949 RIC V.1 : WEBB 1927 Corpus des trésors monétaires antiques de la France : TAF V. Rhône-Alpes : LORIOT et RÉMY 1987-1988 NÉRON ROME Aurei (64-65) D1 NERO / CAESAR R1 AVGVSTVS GERMANICVS Buste lauré et nu à droite. Néron radié et en toge debout de face, genou fléchi, tenant une branche et un globe nicéphore. RIC I2 , 46 ; BMCRE I, 56-59 ; BNCMER II, 202-205 *1. Polaroïd BNF poids inconnu D2 R2 [NERO CA]ESAR / AV[GVSTVS Buste lauré et nu à droite. IVPPITER [CVSTOS] Jupiter assis à gauche sur un trône, tenant un foudre et un sceptre long. RIC I2, 52 ; BMCRE I, 67-73 ; BNCMER II, 213-219 *2. BNF-Lava 1 6,43 g, 6+ Aureus plié sous l’action du feu. GORDIEN III ROME Aureus (243-244) D1 IMP GORDIANVS PIVS FEL AVG Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. 131 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV R1 VICTOR AETER Victoire debout à gauche, s’appuyant sur un bouclier posé sur un captif assis dos tourné, et tenant une palme. RIC IV.3, 165 *3. Polaroïd BNF poids inconnu OTACILIA SEVERA épouse de Philippe l’Arabe ROME Aureus (246-248) D1 M OTACIL SEVERA AVG R1 CONCORDIA AVGG RIC IV.3, 83 *4. RN 1980, 1 Buste diadémé et drapé à droite. Concordia assise à gauche, tenant une patère et une double corne d’abondance. 4,56 g GALLIEN (40 ex.) ROME (33 ex.) Série des Décennales (automne 262-263) Biniones D1 GALLIENVS AVG Buste lauré et cuirassé à gauche. Même coin de droit que no 8. R1 DEO AVGVSTO Buste lauré et nu d’Auguste à droite 89. C. 148 ; RIC V.1, 28 ; Doyen 1B, p. 289 ; MIR 43, 530l 5. RN 1980, 4 = Vinchon 10-11/V/1979, 16 7,01 g *6. BNF Acq. 1984/1050 = Drouot 17/V/1984, 229 6,22 g, 6 7. NAC L, 18/V/2001, 2072 = Berk 122, 6/IX/2001, 16 = Berk 124, 3/I/2002, 20 5,88 g D1 GALLIENVS AVG Buste lauré et cuirassé à gauche. Même coin de droit que nos 5-7. R2 DEO AVGVSTO Même description. *8. Superior Galleries 12-14/XII/1987 (Coll. Feori Pipito), 1218 8,07 g D2 R3 GALLIENVS AVG Buste lauré et nu à gauche. DEO AVGVSTO Même description. C. - ; RIC V.1, - ; MIR 43, *9. Sartène Lava 1 = Vinchon, Monte Carlo, 15/XI/1986, 35 6,19 g+ *10. Bruxelles II, 74.647 = Spink-Galerie des Monnaies, 10/X/1977, 460 (Lallemand 1979, p. 211, 97) 7,17 g, 6 Série « à la couronne d’épis » (265) Multiples de 12 aurei D3 IMP GALLIENVS / PIVS FEL AVG GERM Buste nu couronné d’épis à gauche. R4 CONCORD•P•R•ET•MILIT Deux mains jointes à l’intérieur d’une couronne de lauriers fermée par un cabochon. C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 1B, 1, p. 337 ; MIR 43, 700 89. L’exemplaire monté en pendentif monétaire (26,64 g) trouvé à Parme en 1821 dans un trésor comportant des monnaies d’or et des bijoux, sort de cette paire de coins (Gn. I, p. 6, 4, pl. 2, 9). 132 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE *11. BNF Lava 2 *12. NAC 24, 5/XII/2002, 196 37,01 g, 11 29,67 g D4 IMP GALLIENVS PI/VS FEL [AVG GERM] Buste nu couronné d’épis à gauche. R5 CONCORD•P•R•ET•MILIT Même description *13. Sartène Lava 2 = Vinchon, Monte Carlo, 15/XI/1986, 3290 36,25 g+ Aurei D5 GALLIENV/S P F AVG D5 GALLIENV/S P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche. Même coin de droit que nos 17-18. R6 VBI/QVE PA/X Victoire, tenant un fouet, conduisant un bige au galop à droite. Même coin de revers que no 20-23. C. 1078 ; RIC V.1, 72 ; Doyen 1B, 5, p. 338-9 ; MIR 43, 691 *14. BNF Lava 4 3,47 g, 1+ *15. Gorny 50, 24/IX/1990, 664 = Busso Peus 366, 25/X/2000, 1482 3,18 g 16. Lanz 48, 22/V/1989, 702 = Schulten 18-20/X/1989, 937 = Lanz 70, 21/XI/1994, 187 2,60 g R7 VBI/QVE PA/X *17. Elsen 60, 11-13/XII/1999, 572 18. Monetarium 58, aut. 1992, 187b Buste nu couronné d’épis à gauche. Même coin de droit que nos 14-16. Même description. Même coin de revers que no 21. 3,03 g 2,96 g D6 GALLIENV/S P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche. R8 VBI/QVE PA/X Même description. *19. Lanz 56, 13/V/1991, 717 = Lanz 64, 7/VI/1993, 769 3,20 g D7 GALLIEN/VS P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche R6 VBI/QVE PA/X Même description. Même coin de revers que nos 14-16 *20. Classical Num. Auctions IX, 7/XII/1989, 488 = Sternberg 24, 19-20/XI/1990, 318 = Monnaies et Médailles 92, 22/XI/2002, 227 = NAC 31, 26/X/2005, 100 3,45 g 21. Ars Antiqua 4, 11-12/XII/2003, 1162 3,10 g *22. RN 1980, 5 = Leu 91, 10/V/2004, 647 2,68 g, 11 23. Polaroïd BNF poids inconnu D8 GALLIE/NVS P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche. R9 VBIQVE PAX Même description. *24. NAC 27, 12/V/2004, 475 = Coll. Biaggi 1474 D9 R10 3,13 g GALLIENVS P F AVG VIC/TORIA / A/VG Buste nu couronné d’épis à gauche. L’empereur debout à gauche, en costume militaires, tenant un globe et un sceptre long transversal, couronné par la Victoire qui tient une palme. C. 112 ; RIC V.1, 81 ; Doyen 1B, 7, p. 339 ; MIR 43, 692 *25. RN 1980, 7 = Leu 20, 25-26/IV/1978, 376 = Leu 61, 17-18/V/1995, 296 = NAC 41, 20/XI/2007, 132 3,30 g 26. RN 1980, 6 = Vinchon 10-11/V/1979, 17 2,82 g *27. Gorny & Mosch 159, 8/X/2007, 466 2,76 g D10 GALLIEN/VS P F AVG R11 VI/CTO/RIA / AV/G *28. RN 1980, 8 = Leu 93, 10/V/2005, 94 Buste nu couronné d’épis à gauche. Même description. D11 GALLIEN/VS P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche. R12 VIC/TO/RIA / AVG Même description. *29. RN 1980, 10 = NAC B, 25-26/II/1992, 2164 = NAC H, 30/IV/1998, 2164 5,67 g, 7 5,70 g 90. Le multiple d’or no 13 est issu du même coin de droit qu’un médaillon de bronze au revers MONETA AVG, les trois Monnaies (Gn. II, p. 108, 24, pl. 114, 4 ; Alföldi 1967, pl. 4, 12 ; Doyen 1B, 14/1, p. 340 ; MIR 43, 770). 133 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV D12 GALLIEN/VS P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche. R13 VICT/ORIA / AVG Même description. *30. BNF-Lava 3 = Vinchon, Monte Carlo, 15/XI/1986, 34 5,47 g, 11+ D13 GALLIENVS P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche. R14 VIC/TORIA / AVG Même description. Même coin de revers que n° 34-35. *31. RN 1980, 9 = Coll. Biaggi 1479 = Leu 87, 6/V/2003, 81 3,99 g, 6 D14 GALLIE/NVS P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche. R15 VIC/TO/RIA / AVG Même description. *32. Kölner Münzkabinett 20, 14/X/1976, 285 = Kölner Münzkabinett 3/IV/1975, 383 = Lanz 1, 8/XI//1972, 287 = Kölner Münzkabinett 86, 14-15/XI/2006, 28591 3,43 g D15 GALLIEN/VS P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche. R16 VI/CT/ORIA AV/G Même description. *33. Ponterio 104, 4/XI/1999, 314 = Ponterio 141, 12-13/I/2007, 1699 D16 3,18 g GALLIE/NVS P F AVG Buste nu couronné d’épis à gauche, un pan de draperie revient sur l’épaule droite. R14 VIC/TORIA / AVG Même description. Même coin de revers que no 31. *34. Sartène-Lava 3 = VSO Burgan 6/XII/1986, 41 3,11 g+ *35. VSO Védrines, 23/VI/1986, 184 = Védrines, 23/VI/1993, 159 = Védrines, 30/XII/1994, 83 = Védrines, 24/XII/1995, 234 2,77 g Série du « Bestiaire » (267-268) Aurei sur des coins d’antoniniens D17 IMP GALLIENVS AVG Buste radié et nu à droite. R17 DIANAE CONS AVG Biche à droite, tête à gauche. -/-//d C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 1B, p. 362 ; MIR 43, *36. RN 1980, 11 3,95 g D18 R18 GALLIENVS AVG Buste radié et nu à droite. DIANAE CONS AVG Même description. -/-//d C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 1B, - ; MIR 43, *37. Monetarium 58, aut. 1992, 187a = NAC 7, 1-2/III/1994, 793 = Spink 114, 9/VII/1996, 107 5,29 g MILAN (6 ex.) Multiple d’or (début 262) D19 IMP GALLIE/NVS AVG COS / V Buste lauré et nu à droite. Sous le buste, Pégase galopant à droite. R19 ? ? (Le revers n’est pas visible.) *38. Serti dans le plat d’or de Lava92 poids inconnu Série des Décennales (automne 262-263) Binio D20 GALLIENVS P F AVG Buste lauré et nu à gauche. 91. La paire de coins du no 32 a servi à la frappe d’un exemplaire d’un « denier » de métal vil : Sternberg 15, 11/IV/1985, 546 (ex-coll. Nicholas, Paris, 9/III/1982, 701) = Crédit Suisse 3/XII/1985, 602 = Lanz 36, 21/IV/1986, 840 (3,14 g). 92. Le multiple n’est connu que par le dessin du plat d’or (cf. infra no 450) réalisé de mémoire par un expert numismate qui avait eu l’occasion de l’avoir entre les mains : pour le médaillon, cette reconstitution utilise une vignette tirée de Cohen t. V, p. 423. Quatre possibilités existent pour le revers du multiple d’or (voir commentaire supra p. 99). 134 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE Dans une couronne de laurier fermée par un cabochon. FIDES / MILI/TVM93 C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 3B, 513 ; MIR 43, *39. VSO Burgan, 24/V/1986, 23 = Leu 52, 15/V/1991, 24894 4,75 g, 2 R20 Aurei radiés D21 GALLIENVS AVG Buste radié et nu à droite. R21 VOTIS / X / ET / XX Dans une couronne de laurier fermée par un cabochon. C. 1353 ; RIC V.1, 96 (attribué à Rome) ; Doyen 3B, 522 ; MIR 43, 1063 *40. RN 1980, 2 = Künker 97, 7/III/2005, 1821 = Vico 109, 10/XI/2005, 1406 = Doyen 3B, 522/6 4,45 g D22 R22 GALLIENVS AVG Buste radié et nu à droite. VOT / X / ET / XX Dans une couronne de laurier fermée par un cabochon. C. 1354 ; RIC V.1, 95 (attribué à Rome) ; Doyen 3B, 520 ; MIR 43, 1065 *41. RN 1980, 3 = Vinchon, 30/VI/1978, 150 = SBV Bâle 21, 24-26/I/1989, 206 = Doyen 3B, 520/8 3,76 g D23 R23 GALLIENVS P F AVG Buste radié et nu à droite. VOT / X / ET / XX Dans une couronne de laurier fermée par un cabochon. C. 1356 ; RIC V.1, 94 (attribué à Rome) ; Doyen 3B, 519 ; MIR 43, 1066 *42. NAC 23, 19/III/2002, 1638 = NAC 34, 24/XI/2006, 6195 3,64 g Aureus sur coins d’antoniniens (266-267) D24 IMP GALLIENVS AVG Buste radié et nu à droite, un pan de drapé revient sur l’épaule gauche. R24 FORT REDVX Fortuna assise à gauche, tenant un gouvernail et une corne d’abondance. -/-// [ S ] ou [ MS ] C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 3B, - ; MIR 43, (type antoniniens C. 261 ; RIC V.1, 483 ; Doyen 3B, 830 ou 936 ; MIR 43, 1282 ou 1350) *43. Polaroïd BNF poids inconnu SISCIA (1 ex.) Aureus « à la couronne d’épis » (266-268) D25 GALLIENVS AVG Buste nu couronné d’épis à gauche. R25 FIDE/S MI/LITVM Fides debout à gauche, tenant deux enseignes militaires. C. - ; RIC V.1, - ; Alföldi - ; Doyen 1B, p. 384, 2 ; MIR 43, 1433h *44. BNF 5 = Vinchon, Monte Carlo, 15/XI/1986, 3396 3,26 g, 12+ CLAUDE II (89 ex.) ROME (2 ex.) Aurei D1 IMP C CLAV/DIVS AVG Buste lauré et cuirassé à droite. 93. Le point qui apparaît au milieu de la 2e ligne de la légende de revers (MI•LI) n’est pas une marque de ponctuation, mais un point de centrage ordinaire, marqué par la pointe du compas sur le coin lorsque le scalptor y prend ses repères pour tracer le cercle du grènetis. 94. Ce type de médaillon est classé par Göbl dans l’atelier de Rome (MIR 43, 521h : même description, mais titulature GALLIENVS AVG, de la coll. Gnecchi). Il s’agit d’un multiple lauré d’un poids à peine supérieur à celui des aurei radiés : les deux exemplaires connus au droit GALLIENVS P F AVG (cet ex.) et GALLIENVS AVG (l’ex. de la coll. Gnecchi, classé à Milan par Doyen 3B, 513b, p. 286-287), avec leur poids respectif de 4,75 g et de 6,01 g donnent une moyenne de 5,38 g. Le poids moyen de la série des aurei radiés s’établit à 3,94 g pour 35 ex. pesés (Doyen 3B, p. 287-291). Pour le problème des étalons dans cette série, voir commentaire supra p. 104. 95. Doyen 3B, 519 ne répertorie que deux aurei à ce type (BNF et ancien cabinet de La Haye). Ce 3e exemplaire, apparu récemment sur le marché et sans pedigree nous paraît pouvoir être attribué au trésor de Lava avec beaucoup de vraisemblance. 96. Même coin de droit que l’aureus Doyen 1B, 1/1 (revers FIDES MIL, Vienne) ; même coin de revers que l’aureus Doyen 1B, 5/1 (droit GALLIENVS AVG, tête à droite avec leontè, Londres). Göbl errore indique une liaison de coin de droit entre cet exemplaire et les aurei au revers MARTI PROPVNATORI (sic), MIR 43, 1440h, Mars marchant à droite, tenant une haste pointée en avant et un bouclier sur l’épaule gauche. 135 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV R1 P M TR P II COS P P L’empereur en toge debout à gauche, tenant un rameau d’olivier et un sceptre court dirigé vers le bas. C. -, RIC V.1, *45. Numismatica Genevensis 4, 11-12/XII/2006, 23397 5,10 g, 6 D2 R2 IMP C CLAV/DIVS AVG Buste lauré et cuirassé à droite. VICTO/RIA AVG Victoire marchant à droite, tenant couronne et palme. C. -, RIC V.1, *46. RN 1958, 3 = RN 1980, 12 = Coll. Biaggi 1567 = Rauch 32, 16-19/I/1984, 885 (Huvelin, NAC 1984, 34) 5,34 g MILAN (84 ex.) 1re série (automne 268) Multiple de 5 aurei D3 •IMP•C•M•AVREL•CLAVDIVS•P•F•AVG• Buste lauré et cuirassé à droite, l’égide sur l’épaule gauche, la cuirasse est décorée98. R3 •CONCORD/IA•EX/ERCITVS• Concordia debout de face, tête à droite, tenant deux enseignes. Même coin de revers que nos 48-58 C. - ; RIC V.1, 1corr. (revers mal décrit, classé à Rome) ; Gn. I, pl. 3,8 *47. BNF Lava 7 25,00 g, 12+ Multiples de 8 aurei D4 •IMP•C•M•AVRL•CLAVDIVS•P•F•AVG• [sic] Même buste. Même coin de droit que nos 59-87 R3 •CONCORD/IA•EX/ERCITVS• Même description. Même coin de revers que no 4799 C. - ; RIC V.1, 1corr. (titulature et revers mal décrits, classé à Rome) 48. NFA 25, 29/XI/1990, 455 39,73 g, 6 49. Coll. privée (information J. Mairat) 39,52 g 50. Dans le commerce IV/1987 39,26 g *51. Sartène Lava 4 = Burgan sélection VI/1986, 10 = Burgan 6/XII/1986, 42 38,77 g, 6+ 52. Sotheby, 28/XI/1986, 188 38,76 g, 6 *53. BM 1979.8-4.1 = RN 1980, 25 = Vinchon, Paris, 10-11/V/1979, 18 (Huvelin 1986, 49) 38,64 g *54. Bruxelles II, 50.175 = RN 1958, 11 = RN 1980, 22 (Huvelin 1986, 46) 38,52 g, 6 55. RN 1980, 24 = SBV Zurich 27/XI/1977, 496= Bourgey, Paris, 6-8/XII/1978, 161 = NFA 10, 17-18/ IX/1981, 395 (Huvelin 1986, 48) 38,41 g 56. RN 1958, 12 = RN 1980, 23 (Huvelin 1986, 47) 38,26 g *57. Dans le commerce en 1986 38,12 g, 6 58. Polaroïd BNF poids inconnu D4 •IMP•C•M•AVRL•CLAVDIVS•P•F•AVG• [sic] Même buste. Même coin de droit que nos 48-58 R4 CONCORD/IA•EX/ERCITVS• Même description100 59. Leu 52, Zurich, 15/V/1991, 252 40,56 g, 12 60. RN 1958, 7 = RN 1980, 13 = Berk 121, 10/VII/2001, 33 (39, 27 g) (Huvelin 1986, 36) 39,35 g 97. Nous intégrons dans le catalogue du trésor ce remarquable aureus daté pour Claude II, le seul connu, qui a fait sa première apparition sur le marché numismatique en 2006, parce qu’il est dépourvu de tout pedigree ancien et apparaît dans une vente qui inclut d’autres spécimens de Lava. 98. Sur la cuirasse, le champ gauche est occupé par l’image de l’empereur galopant à droite, l’espace central par un gorgonéion (ou une tête de Phobos, car la tête apparaît barbue), le champ droit de la cuirasse est recouvert par le pan de l’égide. 99. L’évolution du coin de revers R3 est un indice chronologique intéressant. Couplé avec le coin de droit D3, il est d’une fraîcheur sans défaut, mais lorsqu’il est couplé avec le coin de droit D4, il présente des marques d’usure : deux stries verticales sont apparues dans le champ droit, elles se voient sur chaque exemplaire à la droite de Concordia, l’une descend du deuxième E de EX/ERCITVS, l’autre se situe parallèlement à la hampe de l’enseigne militaire que tient Concordia. 100. Le coin de revers R4 subit des détériorations pendant la frappe de la série de multiples, le malliator prend de biais son coin de trousseau, si bien que le début de la légende CONCORD finit par être écrasé. 136 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE 61. BNF Acq. 1986/111 = Vinchon, Paris, 3-4/II/1986, 61(Huvelin 1986, 37) = Berk 121, 10/VII/2001, 33 = Berk 124, 3/I/2002, 21 = Berk 127, 25/VI/2002, 25 39,29 g, 12 *62. BNF Lava 6 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 36 39,28 g, 12+ *63. Numismatica Genevensis 4, 11-12/XII/2006, 232 39,24 g, 12 64. New York Sale 14, 10/I/2007, 386 39,19 g 65. Dans le commerce en 1986 39,12 g, 12 66. Leu 83, 6-7/V/2002, 819 = Vico 100, 27/III/2003, 25 = Gemini 1, 11-12/I/2005, 434 = NAC 31, 26/X/2005, 104 39,09 g 67. Monnaies et Médailles Bâle 92, 22/XI/2002, 242 39,01 g 68. Ceresio 3, 3/X/1992, 383 38,86 g 69. RN 1958, 8 = RN 1980, 14(Huvelin 1986, 38) 38,85 g 70. Boston, Museum of Fine Arts, 1987.491 38,85 g, 12 *71. NAC 24, 5/XII/2002, 201 38,83 g 72. RN 1958, 9 = RN 1980, 15 = Coll. Biaggi 1573 (Huvelin 1986, 39) = NAC 52, 7/X/2009, 564 (38,75 g) 38,80 g *73. VSO Poinsignon-Pesce 3, 9/VI/1986, 18 = Burgan 8/VIII/1997, 59 38,78 g, 12+ 74. RN 1958, 10 = RN 1980, 16 = Vinchon 14/XI/1981, 46 (Huvelin 1986, 40) 38,65 g 75. RN 1980, 17 = Gitta Kastner, Munich, 26-27/XI/1974, 393 (Huvelin 1986, 41) 38,63 g, 6 76. RN 1980, 19 = Sotheby 10/VI/1977, 122 = Sotheby 26-27/III/1987, 512 = Spink 13/IV/2000 (coll. A.C.R. Dreesmann), 47 (Huvelin 1986, 43) 38,61 g 77. RN 1980, 21 = SBV Zurich 6, 19/IV/1980, 143 = SBV Bâle 21, 24-26/I/1989, 207 (Huvelin 1986, 45) 38,56 g 78. RN 1980, 18 = Monnaies et Médailles Bâle 52, 19-20/VI/1975, 740 = Christie 20/IX/1994, 164 = Lanz 72, 29/V/1995, 797 = NAC 24, 5/XII/2002, 202 (Huvelin 1986, 42) 38,48 g 79. VSO Poinsignon-Pesce 3, 9/VI/1986,19 38,19 g, 12 *80. Dans le commerce en 1986 = NAC M, 20/III/2002, 2809 = Galerie Numismatique 9, 14/I/2007, 585 38,11 g 81. Busso Peus 361, 3-6/XI/1999, 700 = CNG 54, 14/VI/2000, 1785 37,96 g, 12 82. RN 1980, 20 = Vinchon, 25-26/II/1980, 74 = Bowers & Merena, NH, 5/VIII/1983, 2064 = Superior Galleries, 7-10/VI/1987, 4618 = Lanz 46, 28/XI/1988, 642 (Huvelin 1986, 44) 36,65 g 83. VEL Kern 2002, 60 poids inconnu 84. Coll. privée poids inconnu 85-87. Polaroïds BNF (3 ex.) poids inconnus Aurei laurés D5 IMP•CLAV/DIVS•AVG101 R5 CONC/OR E/XERC C. 33, RIC V.1, 3 (classé à Rome) *88. Dans le commerce en 1986 89. Monetarium Zurich 58, aut. 1992, 196a D5 IMP•CLAV/DIVS•AVG102 D6 R7 IMP CLAVD/IVS P F AVG P/AX E/X/ERC C. -, RIC V.1, - Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de droit que nos 90-92 Concordia debout à gauche, tenant deux enseignes 4,79 g, 6 poids inconnu Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de droit que n os 88-89. R6 P/AX E/X/ERC Pax debout à gauche tenant un rameau d’olivier et un sceptre long transversal. C. 208, RIC V.1, 176 (classé à Siscia) 90. La Haye 1984/76 = RN 1958, 22 = RN 1980, 39 = Coll. Biaggi 1563 (Huvelin 1986, 8) 5,20 g, 6 *91. RN 1980, 40 = Leu 91, 10-11/V/2004, 650 (Huvelin 1986, 9) 4,87 g *92. BNF Lava 9 = Burgan Paris VSO 6/XII/1986, 43 4,32 g, 6+ Buste lauré et cuirassé à droite Même description 101. Sur le coin de droit D5, le S final de CLAV/DIVS a été surgravé sur une lettre erronée, probablement un G. 102. Voir note supra. 137 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV 93. NAC 23, 19/III/2002, 1641 = Tkalec 24/X/2003, 385 5,21 g *94. Bruxelles II. 50. 176 = RN 1958, 19 = RN 1980, 33 (Huvelin 1986, 33) 5,01 g, 12 *95. RN 1958, 20 = RN 1980, 34 = Vinchon, Monte Carlo, 14/XI/1981, 47 = Busso Peus 369, 31/X/2001, 798 (Huvelin 1986, 34) 4,95 g 96. RN 1958, 21 = RN 1980, 35 (Huvelin 1986, 35) 4,66 g D7 R8 IMP CLAVDIVS P F AVG SPES PVBLICA Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos Spes marchant à gauche, tenant une fleur et soulevant le pan de sa robe. Même coin de revers que nos 101-106 C. 280, RIC V.1, 133 *97. Sartène Lava 5 = RN 1958, 13 = RN 1980, 26 (Huvelin 1986, 11) *98. RN 1980, 27 = LHS 100, 23/IV/2007, 545 (Huvelin 1986, 12) 99. RN 1980, 28 = Monnaies et Médailles Bâle 43, 12-13/XI/1970, 432 (Huvelin 1986, 13) 100. NAC 21, 17/V/2001, 537 5,37 g, 12+ 5,20 g 5,00 g 4,67 g D8 R8 IMP CLAVDIVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite. SPES PVBLICA Même description. Même coin de revers que nos 97-100 C. -, RIC V.1, *101. UBS 75, 22/I/2008, 1093 5,72 g 102. RN 1958, 14 = RN 1980, 29 (Huvelin 1986, 23) 5,33 g 103. RN 1980, 32 = Spink, Genève, 15-16/II/1977, 664 (Huvelin 1986, 24) 5,25 g 104. RN 1958, 15 = RN 1980, 30 =Coll. Biaggi 1564 (Huvelin 1986, 25) 5,02 g *105. Lanz 38, 24/XI/1986, 874 = Spink 13/IV/2000, 48 (coll. A.C.R. Dreesmann) 4,98 g 106. RN 1958, 16 = RN 1980, 31 = NAC L, 18/V/2001, 2079 (Huvelin 1986, 26) 4,78 g D9 IMP CLAVD/IVS P F AVG Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de droit que nos 109, 111-113. R9 VICT/ORIA AVG Victoire marchant à gauche, tenant une couronne et une palme. C. 300, RIC V.1, 135 (buste mal décrit) *107. RN 1980, 36 = LHS 97, 10/V/2006, 68 (Huvelin 1986, 16) 4,92 g *108. NAC 31, 26/X/2005, 105 4,71 g D9 IMP CLAVD/IVS P F AVG Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de droit que nos 107-108, 111-113. R10 VIC/TO/R/IA AVG Même description. C. 300, RIC V.1, 135 (buste mal décrit) *109. RN 1980, 37 = SBV Zurich 6, 19/IV/1980, 144 = SBV Zurich 23, 20/IX/1989, 239 (Huvelin 1986, 18) 5,04 g D10 R11 IMP CLAVD/IVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite. VICTORI/A•AVG Même description. C. -, RIC V.1, 135 (buste mal décrit) *110. BNF Lava 8 D9 IMP CLAVD/IVS P F AVG R12 4,25 g, 6+ Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de droit que nos 107-109. Victoire marchant à droite, tenant une couronne et une palme. VICT/ORI/A AVG C. -, RIC V.1, 111. Monnaies et Médailles Bâle 25, 17/XI/1962, 637 = Hauck & Aufhäuser 17, 18-19/III/2003, 567 (Huvelin 1986, 19) 5,81 g, 12 *112. RN 1958, 18 = RN 1980, 38 = Coll. Biaggi 1568 (Huvelin 1986, 20) = NAC 49, 21/X/2008, 387 5,54 g 113. Polaroïd BNF poids inconnu 2e série (fin 268) Aurei laurés D11 IMP CLAV/DIVS P F / AVG Buste lauré et cuirassé à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule droite. Même coin de droit que nos 115-117. 138 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE R13 SPES P/VBLICA Spes marchant à gauche, tenant une fleur et soulevant le pan de sa robe. -/-// P C. -, RIC V.1, *114. RN 1958, 17 = RN 1980, 41 = Coll. Biaggi 1570 = NAC 49, 21/X/2008, 388 5,01 g D11 IMP CLAV/DIVS P F / AVG R14 Buste lauré et cuirassé à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule droite. Même coin de droit que nos 114, 117. Même description. SPES P/VBLICA -/-// P C.-, RIC V.1, *115. RN 1980, 42 = Schulman 254, 11-12/XI/1971, 4043 = Hirsch 193, 19/II/1997, 112 5,34 g 116. Polaroïd BNF poids inconnu D11 IMP CLAV/DIVS P F / AVG R15 FELI/C / T/ENPO Buste lauré et cuirassé à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule droite. Même coin de droit que n os 114-116. Felicitas debout à gauche, tenant un caducée court et un sceptre long. -/-// T C. -, RIC V.1, *117. New York Sale 11, 11/I/2006, 332 = UBS 75, 22/I/2008, 1094 6,52 g, 12 3e série (automne 269) Aurei laurés D12 IMP CLAV/DIVS AVG R16 VICTO/RIA AVG Buste lauré nu à gauche. Même coin de droit que nos 119-120. Victoire debout de face, tête à gauche, tenant une couronne et une palme sur l’épaule, entre deux captifs, celui de gauche, agenouillé, tend les bras vers la déesse, celui de droite est assis, dos tourné, mains liées derrière le dos. Même coin de revers que nos 122-123. C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome) *118. RN 1980, 47 = Bourgey 5-6/XII/1977, 247 (Huvelin 1982, 4) 3,96 g IMP CLAV/DIVS AVG Buste lauré nu à gauche. Même coin de droit que no 118. VICTO/RIA AVG Même description C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome) 119. Dans le commerce en 1985 6,37 g, 6 *120. Polaroïd BNF poids inconnu D12 R17 D13 R18 IMP CLAV/DIVS AVG Buste lauré nu à gauche. VICTO/RIA AVG Même description. C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome) *121. Coll. Biaggi 1565 = NAC 46, 2/IV/2008, 1156 4,84 g D14 R16 IMP CLAV/DIVS AVG Buste lauré nu à gauche. VICTO/RIA AVG Même description. Même coin de revers que nos 118, 123. C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome) *122. RN 1958, 4 = RN 1980, 46 (Huvelin 1982, 3) 4,27 g D15 R16 IMP CLAV/DIVS AVG Buste lauré nu à gauche. VICTO/RIA AVG Même description. Même coin de revers que nos 118, 122. C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome) *123. Triton 3, 30/XI-1/XII/1999, 1162 4,39 g D16 R19 IMP CLAV/DIVS AVG VI/R/T/V/S AVG C. -, RIC V.1, - Buste lauré nu à gauche. Virtus marchant à droite, tenant une haste pointée en avant et un trophée sur l’épaule gauche Même coin de revers que nos 125-126 139 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV *124. RN 1958, 5 = RN 1980, 43 (Huvelin 1982, 9) 4,55 g D17 R19 IMP CLAV/DIVS AVG Buste lauré nu à gauche. VI/R/T/V/S AVG Même description. Même coin de revers que no 124. C. -, RIC V.1, *125. Hess-Leu 41, 24/IV/1969, 499 = LHS 97, 20/V/2006, 69 (Huvelin 1982, 11) 4,73 g, 12 *126. RN 1980, 44 = Leu 93, 10/V/2005, 96 (Huvelin 1982, 10) 4,58 g, 12 D18 R20 IMP CLAV/DIVS AVG Buste lauré nu à gauche. Même coin que no 128. V/IR/T/V/S AVG Même description. C. -, RIC V.1, *127. RN 1958, 6 = RN 1980, 45 = Coll. Biaggi 1571 = NAC 26, 12/V/2004, 478 = NAC 27, 12/V/2004, 478 = NAC 34, 24/XI/2006, 193 (Huvelin 1982, 12) 5,46 g D18 R21 IMP CLAV/DIVS AVG Buste lauré nu à gauche. Même coin que no 127. V/IRT/V/S / AVG Même description. C. -, RIC V.1, *128. Tkalec 29/II/2000, 368 = NAC 39, 16/V/2007 (coll. B. Feirstein I), 162 4,37 g SISCIA (3 ex.) 2e série Aureus radié sur coins d’antoninien D19 IMP CLAVDIVS AVG Buste radié, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. R22 AEQVITAS AVG Aequitas tenant une balance et une corne d’abondance. C. 5 ? ; RIC V.1, - ; Alföldi *129. RN 1980, 49 = Leu 93, 10/V/2005, 97 = Künker 111, 18/III/2006, 7010 = Numismatica Genevensis 4, 11-12/XII/2006, 234 (Huvelin 1985, 8) 1,66 g, 12 3e série Aurei laurés D20 IMP CLAV/DIVS AVG R23 VIC/TORIA AVG Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Victoire debout de face, tête à gauche, tenant une couronne et une palme, entre deux captifs, celui de gauche, agenouillé, tend les bras vers la déesse, celui de droite est assis, dos tourné, les mains liées derrière le dos. C. - ; RIC V.1, - ; Alföldi *130. NFA 30, 8/XII/1992, 291 3,23 g, 1 *131. RN 1958, 2 = RN 1980, 48 = Coll. Biaggi 1566 = Sotheby, New York, 21-22/VI/1990, 832 (coll. N.B. Hunt) = Lanz 54, 12/XI/1990, 914 = Rauch 47, 4-5/X/1991, 600 (Huvelin 1985, 7) 5,14 g, 1 QUINTILLE (19 ex.) MILAN (19 ex.) Aurei D1 •IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que nos 138-150103. 103. Le coin D1 présente un repentir du graveur, bien visible sur les agrandissements : le S final de QVINTILLVS a été surgravé sur une autre lettre (un G d’après la forme arrondie que l’on devine sous le S). 140 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE R1 FIDES EXE/RCITI Fides debout à gauche, tenant deux enseignes104 C. - ; RIC V.1, *132. RN 1958, 24 = RN 1980, 54 = Coll. Biaggi 1575 = NAC 34, 24/XI/2006, 64 (4,82 g) (Huvelin 1988, 9) 5,69 g 133. Monetarium 58, aut. 1992, 197a = NAC 7, 1-2/III/1994, 794 = Monnaies et Médailles Bâle 92, 22/XI/2002, 243 5,58 g *134. NAC 23, 19/III/2002, 1642 = Gemini 1, 11/I/2005, 435 5,32 g 135. Vinchon 7/X/2003, 76 5,25 g 136. Sotheby, 19/VI/1990, 147 (coll. N.B. Hunt) 5,18 g, 6 *137. NAC 31, 26/X/2005, 106 5,15 g D1 •IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG R2 MA/RT/I PAC -/-// P C. -, RIC V.1, *138. Gorny & Mosch 114, 4/III/2002, 395 139. Sotheby, 26/X/1993, 116 D1 •IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG R3 Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que n os 132-137, 140-150. Mars debout à gauche, tenant un rameau d’olivier et une haste transversale. 5,18 g 4,86 g, 11 Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que nos 132-139, 141-150. Fides debout à gauche, tenant deux enseignes. FIDE/S M/ILIT -/-// S C. - ; RIC V.1, *140. NFA 20, 9-10/III/1988, 421 = NFA 30, 8/XII/1992, 292 = Berk 83, 26/X/1994, 15 5,21 g, 12 D1 •IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG R4 CONC/ORD EXER Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que nos 132-140, 149-150. Concordia debout à gauche, tenant une enseigne militaire et une corne d’abondance. -/-// T C. - ; RIC V.1, 141. RN 1958, 23 = RN 1980, 50 (Huvelin 1988, 2) 6,38 g 142. RN 1980, 51 = Leu 20, 25-26/IV/1978, 381 = LHS 97, 10/V/2006, 70 (Huvelin 1988, 3) 5,82 g, 6 *143. BNF Lava 10 5,55 g, 6+ 144. RN 1980, 52 = SBV Zurich 6, 19/IV/1986, 146 = SBV Bâle 21, 24-26/I/1989, 209 (Huvelin 1988, 4) 5,42 g 145. SBV Zurich 23, 20/IX/1989, 240 = Spink Taisei 44, 22/X/1992, 58 = Leu 65, 21-22/V/1996, 463 5,36 g, 6 *146. Sartène Lava 6 5,24 g+ *147. Tkalec & Rauch, 16-17/XI/1987, 425 = Sotheby 8/VI/1996, 156 = NAC 24, 5/XII/2002, 207 (Huvelin 1988, 7) 4,82 g 148. BM (ex-M. Hay, oct. 1986) (Huvelin 1988, 5) 4,42 g, 6 D1 R5 •IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que nos 131-147. Même description. CON/CORD EXER -/-// T C. - ; RIC V.1, 149. Leu 52, 15/V/1991, 253 5,16 g, 6 *150. RN 1980, 53 = Leu 93, 10/V/2005, 100 = Numismatica Genevensis 4, 11-12/XII/2006, 235 (Huvelin 1988, 8) 5,01 g, 7 104. Le coin de revers a servi aussi à la frappe d’antoniniens : Vienne 52054 ; BNF, coll. Pflaum (= trésor de Çanakkale 2615) ; BM (trésor de Normanby 1228). L’antoninien trésor de La Venèra LV 10320 est issu d’un autre coin de revers, ce qui laisse supposer l’existence d’aurei non encore répertoriés frappés avec ce coin de revers. 141 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV AURÉLIEN (297 ex.) MILAN (287 ex.) 1re série (fin 270) (110 ex.) Aurei laurés D1 IMP C DOM AVRE/LIANVS AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient sur l’épaule gauche105. Même coin de droit que nos152-154. R1 FIDE/S M/ILIT Fides debout à gauche, tenant deux enseignes. -/-// S C. 81 ; RIC V.1, 91 ; MIR 47, 15b *151. Triton 10, 9/I/2007, 740 5,29 g , 1h D1 R2 IMP C DOM AVRE/LIANVS AVG Même description. Même coin de droit que no 151. CONC/ORDIA MILI Deux Concordiae debout se faisant face, tenant trois enseignes. Même coin de revers que no 258 C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 18b *152. BNF Lava 13 : BNCMER XII.1, 337 (Estiot 1999/1, 20a) 4,98 g, 12+ 153. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 20b) poids inconnu 154. Liste Brandt und Sonntag 7, 1990, 226 (Estiot 1999/1, 20c) poids inconnu D2 IMP C D AVRE/LIANVS AVG R3 MARTI P/A/CIFERO Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 157-185. Mars en costume militaire debout à gauche, tenant un rameau d’olivier et un sceptre long transversal. C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 12i *155. RN 1980, 77 = Leu 91, 10-11/V/2004, 651 (Estiot 1999/1, 21b) *156. Triton 3, 30/XI-1/XII/1999, 1164 = NAC 24, 5/XII/2002, 209 (Estiot 1999/1, 21c) D2 IMP C D AVRE/LIANVS AVG R4 PANNO/NIAE 4,77 g, 7 4,00 g Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 155-156, 159-185. Pannonia debout à gauche, tête à droite, tenant la main droite ouverte et une enseigne transversale. C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 22i *157. Triton 9, 10/I/2006, 1576 4,87 g, 6 *158. Nomisma, Paris, hiver 1981, 45 = Vinchon, 22/XI/1995, 105 (Estiot 1999/1, 22a) 4,34 g, 6 D2 R5 IMP C D AVRE/LIANVS AVG Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 155-158, 167-185 Concordia assise à gauche, tenant deux enseignes CONC/ORD/IA MILI C. 42 ; RIC V.1, - ; MIR 47, 9i 0 *159. Sartène Lava 7 = VSO Burgan, 6/XII/1986, 44 (Estiot 1999/1, 23a) 5,38 g, 6+ *160. BNF Lava 14 : BNCMER XII.1, 339 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 39 (Estiot 1999/1, 23b) 5,26 g, 6+ 161. RN 1980, 74 (Estiot 1999/1, 23c) 4,80 g *162. BNF Lava 15: BNCMER XII.1, 338 (Estiot 1999/1, 23d) 4,66 g, 6+ 163. Superior Galleries (coll. Moreira II), 10-11/XII/1988, 2543 (Estiot 1999/1, 23e) 4,59 g 164. RN 1980, 76 = Fonds Poindessault, Paris = Védrines 30/XII/1981, 77= Ceresio 3, 3/X/1992, 384 (Estiot 1999/1, 23f) 4,42 g *165. Rauch 79, 17/XI/2006, 2483 4,20 g 166. RN 1980, 75 = Ratto 3, 1968, 15 (Estiot 1999/1, 23g) 4,04 g 105. La cuirasse portée par l’empereur au droit est décorée d’une petite scène : l’empereur à cheval au galop à droite, derrière lui, trois soldats ; à la base de l’égide, petite tête de profil. 142 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE D2 IMP C D AVRE/LIANVS AVG R6 Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 155-166. Concordia assise à gauche, tenant deux enseignes. CONC/ORD/IA MILI -/-// P C. 42 ; RIC V.1, 87 ; MIR 47, 9i 1 167. Superior Galleries (coll. Feori Pipito), 12-14/XII/1987, 1223 (Estiot 1999/1, 24a) 5,22 g 168. Ars Antiqua I, 3/XII/2000, 408 4,90 g 169. New York Sale 14, 10/I/2007, 387 4,83 g 170. Numisart 16/XI/1998, 115 4,80 g 171. RN 1980, 73 = Leu 18, 5/V/1977, 380 = Sternberg 19, Zurich, 18-19/XI/1987, 802 = Spink, 13/IV/2000, 50 (coll. A.C. R. Dreesmann) (Estiot 1999/1, 24d) 4,55 g *172. RN 1980, 69 = BNF 1465a (acquise en 1958) : BNCMER XII.1, 341 (Estiot 1999/1, 24e) 4,53 g 173. RN 1980, 70 (Estiot 1999/1, 24f) 4,53 g 174. VSO Poinsignon-Pesce, 9/VI/1986, 20 (Estiot 1999/1, 24h) 4,45 g 175. Sotheby, 28/XI/1986, 188 (Estiot 1999/1, 24i) 4,43 g, 6 176. Ahlström, Stockholm 11, 24/IV/1976, 773 4,25 g 177. Auctiones, Bâle, 23-24/VI/1994, 459 (Estiot 1999/1, 24j) 4,21 g *178. BNF Lava 16 : BNCMER XII.1, 340 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 38 (Estiot 1999/1,24k) 4,17 g, 6+ 179. RN 1980, 72 = Leu 10, 29/V/1974, 368 (Estiot 1999/1, 24l) 4,00 g, 6 180. RN 1980, 71 = Vinchon 23/I/2001, 48 (Estiot 1999/1, 24m) 3,97 g 181. Vinchon, 25-27/IV/1960, 584 (Estiot 1999/1, 24n) poids inconnu 182-185. Polaroïds BNF (4 ex.) (Estiot 1999/1, 24o-r ) poids inconnus D3 R7 IMP C AVRE/LIANVS AVG DAC/I/A FELIX Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que no 253. Dacia debout à gauche, tenant un bâton surmonté d’une tête d’âne, le poing sur la hanche. -/-// S C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 17d *186. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 27a) *187. Leu 59, 17/V/1994, 327 (Estiot 1999/1, 27b) D4 IMP C AVREL/IANVS AVG R8 MAR/T/I PACI 4,97 g, 12 4,34 g, 12 Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 189-214. Mars en costume militaire debout à gauche, tenant un rameau d’olivier et une haste transversale106. -/-// P C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 13d *188. Monnaies et Médailles Bâle 43, 12-13/XI/1970, 433 = Coll. Biaggi 1592 = NFA 16, 3/XII/1985, 526 = Spink 13/IV/2000, 51 (coll. A.C.R. Dreesmann) (Estiot 1999/1, 28a) 4,57 g D4 R9 IMP C AVREL/IANVS AVG Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que no 188. CONC/OR/DIA MILI Concordia assise à gauche, tenant deux enseignes107. C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d 189. NFA 22, 1/VI/1989, 108 (Estiot 1999/1, 29a) 5,08 g, 12 190. Sartène Lava 8 = Burgan, VI/1986, 11 (Estiot 1999/1, 29b) 5,01 g+ 191. Superior Galleries 11-12/XII/1992, 2516 = Künker, 9-11/III/1994, 537 = Kricheldorf 44, 21/X/1994, 169 (Estiot 1999/1, 29c) 4,94 g 192. RN 1980, 82 = LHS 97, 10/V/2006, 71 = Künker 117, 26/IX/2006, 5060 (Estiot 1999/1, 29e) 4,91 g, 12 193. RN 1980, 78 (Estiot 1999/1, 29f) 4,77 g 194. Superior Galleries 30/V-1/VI/1993, 2057 4,67 g 106. Le coin de revers R8 a servi à l’émission d’antoniniens : un exemplaire D/ IMP AVRELIANVS AVG, buste radié, drapé et cuirassé à droite (BM). 107. Le coin de revers R9 a servi aussi à l’émission d’antoniniens : - D/ IMP C D AVRELIANVS AVG, buste radié, drapé et cuirassé à droite (Vienne, coll. Rohde). - D/ IMP AVRELIANVS AVG, buste radié, drapé et cuirassé à droite (trésor de Colonne II, Jura, 566). - D/ IMP AVRELIANVS AVG, buste radié et cuirassé à droite (Milan, coll. Laffranchi). 143 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV 195. Monetarium 59, print. 1993, 200 (Estiot 1999/1, 29g) 4,64 g 196. RN 1980, 84 = Vinchon, 10-11/V/1979, 19 (Estiot 1999/1, 29h) 4,56 g 197. Myers-Adams 7, 19/IV/1974, 456 = NFA 10, 17-18/IX/1981, 396 (Estiot 1999/1, 29i) 4,49 g 198. Gorny & Mosch 48, 2/IV/1990, 932 = Gorny & Mosch 52, 6/XI/1990, 637 = Lanz 66, 24/XI/1993, 845 (Estiot 1999/1, 29j) 4,43 g 199. Lanz 44, 16/V/1988, 799 (Estiot 1999/1, 29k) 4,39 g *200. BNF Lava 17 : BNCMER XII.1, 344 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 40 (Estiot 1999/1, 29l) 4,38 g, 12+ *201. BNF Lava 18 : BNCMER XII.1, 343 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 41 (Estiot 1999/1, 29m) 4,35 g, 12+ 202. RN 1980, 80 (ESTIOT 1999/1, 29n) 4,34 g 203. RN 1980, 81 = NAC L, 18/V/2001, 2080 (Estiot 1999/1, 29o) 4,33 g 204. RN 1980, 79 = Bruxelles II,50.177 (Estiot 1999/1, 29p) 4,33 g, 11 205. NFA 20, 9-10/III/1988, 423 = NFA 29, 13/VIII/1992, 420 = Sotheby, 27-28/X/1993, 1697 = NAC 31, 26/X/2005, 107 (Estiot 1999/1, 29r) 4,27 g, 12 206. RN 1980, 85 =Vinchon, 10-11/V/1979, 20 = Glendining 10/VII/1985, 109 (Estiot 1999/1, 29s) 4,25 g 207. RN 1980, 83 = Leu 20, 25-26/IV/1978, 382 (Estiot 1999/1, 29t) 4,16 g, 12 208. Védrines-Poindessault 15-16/XII/1993, 158 (Estiot 1999/1, 29u) 4,14 g 209. NFA 27, 4-5/XII/1991, 172 = NFA 29, 13/VIII/1992, 420 = Tkalec, 23/X/1992, 412 = Sotheby, 26/X/1993, 117 (Estiot 1999/1, 29v) 4,09 g, 12 210. Dans le commerce en 1986 (Estiot 1999/1, 29x) 3,96 g, 12 211. Monnaies et Médailles Bâle 64, 30/I/1984, 284 = Sternberg 26, 16/XI/1992, 419 (Estiot 1999/1, 29y) 3,93 g 212-214. Polaroïds BNF (3 ex.) (Estiot 1999/1, 29z-b’) poids inconnus D5 IMP C AVREL/IANVS AVG Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 223-240, 251-252 R10 CONC/OR/DIA MILI Même description108 C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d *215. Sartène Lava 9 (Estiot 1999/1, 32a) 5,17 g+ *216. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 32b) 5,05 g, 12 217. RN 1980, 67 (Estiot 1999/1, 32c) 4,68 g 218. Sotheby, 27-28/X/1993, 1698 (Estiot 1999/1, 32d) 4,58 g, 12 219. RN 1980, 68 = Vinchon 9-10/XII/ 1974, 445 = Leu 93, 10/V/2005, 102 (Estiot 1999/1, 32e) 4,29 g, 12 *220. BNF Lava 20 : BNCMER XII.1, 346 (Estiot 1999/1, 32f) 4,22 g, 12+ 221. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 32g) 3,86 g, 12 222. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 32h) poids inconnu D5 IMP C AVREL/IANVS AVG Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 215-222, 251-252. R 11 CONCO/RD/IA MILI Même description109 . Même coin de revers que nos 241-249. C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d 223. RN 1980, 62 (Estiot 1999/1, 33a) 5,50 g 224. Madrid (C. Alfaro Asins, Catalogo de las monedas antiguas de oro del Museo Arqueológico Nacional (Madrid, 1993), 463) (Estiot 1999/1, 33b) 5,48 g 225. Lanz 50, 27/XI/1989, 783 = Gorny & Mosch 55, 14/V/1991, 763 = Kunst und Münzen 66, XI/1991, 2 (Estiot 1999/1, 33c) 5,31 g *226. BNF Lava 21 : BNCMER XII.1, 348 (Estiot 1999/1, 33d) 5,30 g, 6+ 227. Sartène Lava 10= Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 44 (Estiot 1999/1, 33e) 4,90 g+ 228. RN 1980, 63 = Coll. Biaggi 1579 (Estiot 1999/1, 33f) 4,85 g 229. Monetarium 58, aut. 1992, 197b (Estiot 1999/1, 33g) 4,74 g 230. Tkalec & Rauch, 16-17/XI/1987, 426 (Estiot 1999/1, 33h) 4,66 g 108. Le coin de revers R10 a servi aussi à l’émission d’antoniniens : un exemplaire au droit IMP AVRELIANVS AVG, buste radié et cuirassé à droite (Milan, coll. Laffranchi). 109. Le coin de revers R11 a servi aussi à l’émission d’antoniniens : il existe 2 exemplaires de même coin de droit IMP AVRELIANVS AVG, buste radié, drapé et cuirassé à droite (coll. Bonté = Berk 83, 26/X/1994, 605 ; liste P.-F. Jacquier 16, aut. 1994, 599). 144 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE 231. RN 1980, 65 = Bourgey, 5-6/XII/1977, 248 (Estiot 1999/1, 33i) 4,54 g 232. Gorny & Mosch 38, 30/XI/1987, 480 = Superior Stamp and Coin (coll. Moreira 1), 31/V/1988, 2035 = NFA 25, 29/XI/1990, 456 (Estiot 1999/1, 33j) 4,54 g, 6 233. Tkalec & Rauch, 25-26/IV/1989, 419 = Lanz 70, 21/XI/1994, 191 (Estiot 1999/1, 33k) 4,49 g *234. BNF Lava 22 : BNCMER XII.1, 347 (Estiot 1999/1, 33l) 4,47 g, 6+ *235. Goldberg 7/VI/2000, 3680 = Busso Peus 369, 31/X/2001, 803 = Busso Peus 371, 24/IV/2002, 498 4,39 g, 6 236. Lanz 44, 16/V/1988, 800 (Estiot 1999/1, 33m) 3,94 g 237. Sotheby, Zurich, 27-28/X/1993, 1699 (Estiot 1999/1, 33n) 3,73 g, 6 238. RN 1980, 66 = Bourgey, 6-8/XII/1978, 162 = Sotheby New York, 21-22/VI/1990 (coll. N.B. Hunt), 834 = Liste Elsen126, VIII/1990, 134 (Estiot 1999/1, 33o) 3,56 g, 4 239. RN 1980, 64 (Estiot 1999/1, 33p) 3,32 g 240. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 33q) poids inconnu D6 R11 IMP C AVREL/IANVS AVG Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. CONCO/RD/IA MILI Même description. Même coin que nos 223-240. C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d 241. RN 1980, 61 = Ratto, II/1966, 30 = NAC A, 27-28/II/1991, 1953 (Estiot 1999/1, 34a) 5,25 g, 5 242. Sartène Lava 11 (Estiot 1999/1, 34b) 5,09 g+ *243. BNF Lava 23 : BNCMER XII.1, 351 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 42 (Estiot 1999/1, 34c) 4,85 g, 6+ *244. BNF Lava 24 : BNCMER XII.1, 350 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 43 (Estiot 1999/1, 34d) 4,78 g, 6+ 245. Sartène Lava 12 (Estiot 1999/1, 34e) 4,54 g+ 246. BNF Lava 25 : BNCMER XII.1, 349 (Estiot 1999/1, 34f) 4,54 g, 6+ *247. Sartène Lava 13 (Estiot 1999/1, 34g) 4,40 g+ 248. Monetarium 62, aut. 1994, 211 (Estiot 1999/1, 34h) 4,39 g 249. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 34i) poids inconnu D7 R12 IMP C AVREL/IANVS AVG Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. CONC/ORD/IA MILI Même description. C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d *250. Hess-Leu, 4/IV/1963, 231 = NAC 46, 2/IV/2008, 663 (Estiot 1999/1, 35a) D5 IMP C AVREL/IANVS AVG D3 IMP C AVRE/LIANVS AVG D8 IMP C AVREL/IANVS AVG 4,70 g, 7 Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 215-240. R13 CONC/ORDIA MILI Deux Concordiae debout se faisant face, tenant trois enseignes. Même coin de revers que no 253. C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d *251. BNF Lava 19 : BNCMER XII.1, 352 (Estiot 1999/1, 36a) 4,63 g, 6+ *252. New York Sale 14, 10/I/2007, 388 (Estiot 1999/1, 36b) 4,59 g, 6 Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 186-187. R13 CONC/ORDIA MILI Même description. Même coin de revers que nos 251-252. C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d *253. Rauch 76, 17/X/2005, 624 4,89 g Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 248-260. R14 CONC/ORDIA MILI Même description. C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d *254. RN 1980, 60 = Leu 91, 10-11/V/2004, 652 = Hauck & Aufhäuser 20, 16-18/X/2007, 516 (Estiot 1999/1, 37a) 5,28 g, 1 255. RN 1980, 58 = coll. Antonio de Almeida 134 (Estiot 1999/1, 37b) 4,45 g *256. RN 1980, 59 = NAC L, 18/V/2001, 2081 (Estiot 1999/1, 37c) 4,18 g 257. Aufhäuser 6, 5-6/X/1989, 588 (Estiot 1999/1, 37e) 3,70 g 145 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV D8 IMP C AVREL/IANVS AVG Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 254-257, 259-260. R2 CONC/ORDIA MILI Même description. Même coin de revers que nos 152-154. C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d *258. Poindessault, 13/II/1976, 81 (Estiot 1999/1, 38a) poids inconnu D8 IMP C AVREL/IANVS AVG Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que nos 254-258. R15 CONC/ORDIA MILI Même description. C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d 259. RN 1980, 57 = Spink, Genève 15-16/II/1977, 667 (Estiot 1999/1, 39a) 4,55 g *260. Triton 3, 30/XI-1/XII/1999, 1165 = Ponterio 106, 7-8/IV/2000, 282 = CNG 55, 13/IX/2000, 1418 (Estiot 1999/1, 39b) 4,53 g 4e série (mi-272 - fin 272) (177 ex.) Aurei laurés D9 IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient sur l’épaule gauche. Même coin de droit que nos 272-307. R16 VICT/OR/IA AVG Victoire marchant à gauche, tenant une couronne et une palme ; à ses pieds à gauche, un captif assis. C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 126q (classé à Rome) *261. BNF Lava 26 : BNCMER XII.1, 422 = Burgan, 6/XII/1986, 47 (Estiot 1999/1, 56a) 4,60 g, 12+ *262. LHS 102, 29/IV/2008, 456 4,45 g, 12 263. Berk 59, 1/XI/1989, 29 = Berk 61, 20/III/1990, 18 = Védrines-Poindessault 15-16/XII/1993, 157 (Estiot 1999/1, 56b) 4,29 g 264. Elsen 60, 11-13/XII/1999, 575 = Elsen 63, 16/IX/2000, 910 4,28 g 265. Dans le commerce en 1986 à Paris = SBV 25, 19-20/IX/1990, 480 (Estiot 1999/1, 56c) 4,19 g, 12 266. Lanz 44, 16/V/1988, 798 (Estiot 1999/1, 56d) 4,18 g 267. Poinsignon-Pesce, 9/VI/1986, 21 (Estiot 1999/1, 56e) 4,10 g, 12 268. Hirsch 163, 27-30/IX/1989, 1265 = Gorny & Mosch 58, 9/IV/1992, 891 (Estiot 1999/1, 56f) 4,05 g *269. UBS 64, 24/I/2006, 224 4,04 g 270. Vico 109, 10/XI/2005, 1409 poids inconnu 271. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 56g) poids inconnu D9 IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient sur l’épaule gauche. Même coin de droit que nos 261-271, 281-307. R17 VICT/O/R/IA AVG Même description. C.- ; RIC V.1, - ; MIR 47, 126q (classé à Rome) 272. Ars Antiqua I, 3/XI/2000, 410 = NAC 34, 24/XI/2006, 195 4,62 g *273. Rauch 43, 5-7/VI/1989, 1403 = Grigoli 4, 23-25/IV/1990, 392 (4,20 g !) (Estiot 1999/1, 57a) 4,54 g 274. Gorny & Mosch 55, 14/V/1991, 764 (Estiot 1999/1, 57b) 4,24 g 275. Lanz 64, 7/VI/1993, 784 (Estiot 1999/1, 57c) 4,10 g *276. Sartène Lava 14 (Estiot 1999/1, 57d) 4,03 g+ *277. BNF Lava 27 : BNCMER XII.1, 423 (Estiot 1999/1, 57e) 3,83 g, 6+ 278. Gorny & Mosch 56, 7/X/1991, 622 (Estiot 1999/1, 57f) 3,83 g 279. CNG 53, 15/III/2000, 1694 3,78 g 280. Hirsch 159, 21-24/IX/1988, 1142 (Estiot 1999/1, 57g) poids inconnu D9 R18 IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient sur l’épaule gauche. Même coin de droit que nos 261-280. V/IRTVS AVG Mars marchant à droite, tenant une haste en avant et un trophée sur l’épaule gauche ; à ses pieds à droite, un captif assis. Même coin de revers que nos 308-437. 146 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE C. - ; RIC V.1, 15 (classé à Rome) et 182 (classé à Siscia), MIR 47, 127q (classé à Rome) *281. BNF Lava 28 : BNCMER XII.1, 425 = Burgan, VI/1986, 12 = Burgan 6/XII/1986, 45 (Estiot 1999/1, 58a) 4,76 g, 6+ 282. Leu 83, 6-7/V/2002, 821 4,54 g, 6 *283. Sartène Lava 15 (Estiot 1999/1, 58b) 4,48 g+ 284. Berk 151, 1/XI/2006, 22 4,46 g 285. NAC 4, 27/II/1991, 439 = Sotheby Zurich, 27-28/X/1993, 1696 = Sternberg 29, 30-31/XI/1995, 509 (Estiot 1999/1, 58c) 4,40 g, 6 286. Sotheby 7/III/1996, 206 4,33 g 287. Dans le commerce en 1986 à Paris = Malter 6, hiv.-print. 1988/1, 2, H8 = Hirsch 169, 20-22/II/1991, 1310 = Lanz 56, 13-15/V/1991, 737 = Ponterio 68, 14-15/IV/1994, 265 (4,41 g !) = Gorny & Mosch 115, 5/III/2002, 1785 (Estiot 1999/1, 58d) 4,30 g, 6 *288. Sartène Lava 16 (Estiot 1999/1, 58e) 4,29 g+ 289. Sartène Lava 17 (Estiot 1999/1, 58f) 4,21 g+ 290. Brandt und Sonntag, liste 6,1989, 327 (Estiot 1999/1, 58g) 4,20 g *291. Rauch 46, 6-8/V/1991, 630 = Künker 117, 26/IX/2006, 5061 (Estiot 1999/1, 58h) 4,18 g 292. Rauch 47, 4-5/X/1991, 601 = MM Bâle 92, 22/XI/2002, 245 (Estiot 1999/1, 58i) 4,17 g 293. Kunst und Münzen 26, 13-15/V/1988, 245 (Estiot 1999/1, 58j) 4,15 g 294. Empire Coins 7, 2/V/1987, 555 = Hirsch 159, 21-24/IX/1988, 1141 = Hirsch 162, 8-10/V/1989, 929 = Vico 3/III/1993, 381 (Estiot 1999/1, 58k) 4,14 g 295. Lanz 38, 24/XI/1986, 877 = NAC 38, 21/III/2007, 179 (Estiot 1999/1, 58l) 3,98 g *296. BNF Lava 29 : BNCMER XII.1, 424 (Estiot 1999/1, 58m) 3,89 g, 6+ 297. Leu 53, 21-22/X/1991, 320 (Estiot 1999/1, 58n) 3,89 g 298. NAC 42, 20/XI/2007 (coll. Barry Feirstein II), 412 3,76 g 299. NAC K, 30/III/2000, 2064 3,63 g 300. Baden-Würtembergische Bank, aut. 1989, 15 (Estiot 1999/1, 58o) poids inconnu 301-307. Polaroïds BNF (7 ex.) (Estiot 1999/1, 58p-v) poids inconnus D10 IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient sur l’épaule gauche. R18 V/IRTVS AVG Même description. Même coin de revers que nos 281-307, 356-437. C. - ; RIC V.1, 15 (classé à Rome) et 182 (classé à Siscia), MIR 47, 127q (classé à Rome) *308. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 59a) 4,87 g, 12 309. Busso Peus 340, 2/XI/1994, 1094 = Künker 71, 12/III/2002, 1347 (Estiot 1999/1, 59b) 4,66 g 310. Dans le commerce en 1986 à Londres = Vico 6/VI/1991, 250 = Madrid (C. Alfaro Asins, Catalogo de las monedas antiguas de oro del Museo Arqueológico Nacional (Madrid, 1993), 462, pl. 30) (Estiot 1999/1, 59c) 4,60 g, 12 311. Tkalec, 22/IV/2007, 320 4,57 g 312. Elsen 60, 11-13/XII/1999, 576 4,54 g 313. Gorny & Mosch 87, 2/III/1998, 721 (Estiot 1999/1, 59d) 4,50 g 314. Palombo 1, 1/V/2004, 71 4,40 g 315. Numisart 16/XI/1998, 114 = Elsen 57, 6/III/1999, 1843 = Elsen liste 206, nov.-déc. 1999, 411 = Elsen 86, 10/XII/2005, 353 4,37 g 316. Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 48 (Estiot 1999/1, 59e) 4,29 g *317. BNF Lava 30 : BNCMER XII.1, 428 (Estiot 1999/1, 59f) 4,26 g, 12+ 318. Auctiones AG Bâle 27, 10-11/XII/1996, 693 (Estiot 1999/1, 59g) 4,25 g 319. NAC 25, 25/VI/2003, 561 4,25 g 320. Sotheby, 29-30/IX-5/X/1988, 947 (Estiot 1999/1, 59h) 4,23 g *321. Sartène Lava 18 (Estiot 1999/1, 59i) 4,22 g+ 322. Oslo Mynthandel 12/III/1988, 1051 (Estiot 1999/1, 59j) 4,22 g 323. Hess 268, 23/X/1996, 54 (Estiot 1999/1, 59k) 4,22 g *324. BNF Lava 31 : BNCMER XII.1, 427 = Dans le commerce en 1986 à Londres (Estiot 1999/1, 59l) 4,21 g, 12+ 325. Dans le commerce en 1986 à Londres = Grigoli 6, 18-19/V/1991, 439 (Estiot 1999/1, 59m) 4,21 g, 12 326. Nomisma 12, 14-15/XI/1998, 582 4,20 g 327. NAC A, 27-28/II/1991, 1950 4,20 g 147 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV 328. Aes Rude 32, 28-29/XI/1987, 227 = Tkalec & Rauch, 25/IV/1989, 420 = Tkalec, 26/II/1991, 418 = Tkalec, 23/X/1992, 411 = Hirsch 177, 10-13/II/1993, 1264 (Estiot 1999/1, 59n) 4,19 g *329. CNG-NAC 40, 4/XII/1996, 1681 = NAC 31, 26/X/2005, 108 (Estiot 1999/1, 59o) 4,18 g 330. Sotheby Zurich 26/X/1993, 118 (Estiot 1999/1, 59p) 4,16 g, 12 331. CNG 67, 22/IX/2004, 1746 4,11 g 332. Berk 78, 8/IX/1993, 15 (Estiot 1999/1, 59q) 4,06 g 333. Poinsignon-Pesce, 9/VI/1986, 22 (Estiot 1999/1, 59r) 3,98 g, 12 334. SBV Zurich 25, 19-20/IX/1990, 481 (Estiot 1999/1, 59s) 3,97 g 335. Thesaurus 1, 9-10/XII/2006, 688 3,94 g 336. Gorny & Mosch 55, 14/V/1991, 762 (Estiot 1999/1, 59t) 3,88 g 337. Aufhäuser 5, 5-7/X/1988, 468 = Lanz 60, 11/VI/1992, 865 (Estiot 1999/1, 59u) 3,84 g, 12 *338. Sartène Lava 19 (Estiot 1999/1, 59v) 3,77 g+ 339. Sartène Lava 20 (Estiot 1999/1, 59w) 3,76 g+ 340. Hirsch 163, 27-30/IX/1988, 1264 (Estiot 1999/1, 59x) 3,60 g 341. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 59y) 3,50 g, 12 342. Sartène Lava 21 (Estiot 1999/1, 59z) 3,48 g+ 343. BNF Lava 32 : BNCMER XII.1, 426 (Estiot 1999/1, 59a’) 3,00 g, 12+ 344. Seaby 849, IV/1990, C189 (Estiot 1999/1, 59b’) poids inconnu 345-355. Polaroïds BNF (11 ex.) (Estiot 1999/1, 59c’-m’) poids inconnus D11 IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient sur l’épaule gauche. R18 V/IRTVS AVG Même description. Même coin de revers que nos 281-355. C. - ; RIC V.1, 15 (classé à Rome) et 182 (classé à Siscia), MIR 47, 127q (classé à Rome) 356. SBV Zurich 28, 17-19/IX/1991, 734 (Estiot 1999/1, 60a) 4,93 g *357. Busso Peus 369, 31/X/2001, 802 4,88 g, 12 358. Superior Galleries, 30/V/1990, 7285 = Sotheby Zurich 27-28/X/1993, 1695 (Estiot 1999/1, 60b) 4,75 g 359. UBS 75, 22/I/2008, 1096 4,72 g *360. UBS 73, 5/IX/2007, 392 = Grün 50, 10-12/XI/2008, 193 4,72 g 361. NAC 21, 17/V/2001, 539 4,68 g 362. Dans le commerce en 1986 à Londres = NAC-Spink Taisei, Zurich (coll. Steinberg), 16/XI/1994, 721 (Estiot 1999/1, 60c) 4,66 g, 12 363. Berk 111, 28/X/1999, 37 4,66 g 364. NAC 16/XI/1994 (coll. G. Steinberg), 721 = NAC 11, 28/IV/1998, 512 4,65 g 365. Sternberg 19, 18-19/XI/1987, 803 (4,34g) = Lanz 48, 22/V/1989, 711 (Estiot 1999/1, 60d) 4,64 g 366. Ars Antiqua I, 3/XI/2000, 409 4,60 g 367. BNF Lava 33 : BNCMER XII.1, 435 (Estiot 1999/1, 60e) 4,53 g, 12+ 368. Superior Galleries (coll. Heifetz II), 9/XII/1989, 3320 (Estiot 1999/1, 60f) 4,52 g 369. CNG 50, 23/VI/1999, 1664 4,51 g 370. BNF Lava 34 : BNCMER XII.1, 434 (Estiot 1999/1, 60g) 4,48 g, 12+ 371. Berk 50, 18/XI/1987, 30 = Berk 56, 17/I/1989, 18 (Estiot 1999/1, 60h) 4,47 g 372. Spink Taisei 52, Zurich, 26-27/X/1994, 2352 (Estiot 1999/1, 60i) 4,46 g 373. Nummorum Auctiones I. Vecchi 10, 24-25/III/1998, 1101 4,46 g 374. BNF Lava 35 : BNCMER XII.1, 433 (Estiot 1999/1, 60j) 4,44 g, 12+ 375. Triton 5, 15/I/2002, 2113 4,44 g 376. Sartène Lava 22 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 45 (Estiot 1999/1, 60k) 4,43 g+ 377. Palombo 3, 6/V/2006, 100 = Goldberg 41, 27/V/2007, 2928 = Gorny & Mosch 164, 17/III/2008, 438 4,43 g 378. Lanz 64, 7/VI/1993, 783 = Lanz 68, 6/VI/1994, 732 = CNG 23, 13/X/1992, 373 (Estiot 1999/1, 60l) 4,42 g 379. NAC I, 9/V/1999, 2309 4,42 g 380. BNF Lava 36 : BNCMER XII.1, 432 = Dans le commerce en 1986 à Londres = VSO Burgan, 6/XII/1986, 46 (4,11 g) (Estiot 1999/1, 60m) 4,40 g, 12+ 381. NAC 6, 11/III/1993, 513 = Leu 65, 21-22/V/1996, 465 (Estiot 1999/1, 60n) 4,39 g, 12 382. Gorny & Mosch 42, 11/X/1988, 794 (Estiot 1999/1, 60o) 4,37 g 383. Dans le commerce en 1986 à Londres (Estiot 1999/1, 60p) 4,37 g, 6 384. Sartène Lava 23 (Estiot 1999/1, 60q) 4,32 g+ 148 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE 385. Vinchon 24-26/IV/1996, 88 = Rauch 58, 28/X/1996, 536 4,32 g 386. BNF Lava 37 : BNCMER XII.1, 431 (Estiot 1999/1, 60r) 4,31 g, 12+ 387. VSO Védrines, 23/VI/1986, 190 (Estiot 1999/1, 60s) 4,29 g *388. UBS 72, 5/IX/2007, 222 4,29 g, 12 389. Dans le commerce en 1986 à Paris = Ponterio 66, 30/XI/1993, 7 = Ponterio 141, 12-13/I/2007, 1700 (Estiot 1999/1, 60t) 4,27 g 390. Dans le commerce en 1986 à Londres (Estiot 1999/1, 60u) 4,25 g, 12 *391. Lanz 40, 25/V/1987, 824 = Scheiner, Antike III, 1987, 1213 = Scheiner, D 36, 1988, 7910 = Scheiner, D37, 1988, 3899 = Scheiner, D38, 1989, 3860 = Scheiner, D40, 916 = Superior Galleries 30/V-1/VI/1993, 2058 = Superior Galleries 22/VIII/1994, 2645 = Gorny & Mosch 73, 11/X/1995, 451 = NAC 24, 5/XII/2002, 208 = NAC 40, 16/V/2007, 821(Estiot 1999/1, 60v) 4,24 g 392. Sartène Lava 24 (Estiot 1999/1, 60w) 4,24 g+ 393. Leu 91, 10/V/2004, 653 4,24 g, 12 394. Gorny & Mosch 48, 2/IV/1990, 931 = Busso Peus 329, 31/X-5/XI/1990, 585 (Estiot 1999/1, 60x) 4,22 g 395. Gorny & Mosch 40, 7/IV/1988, 472 = Busso Peus 364, 27-29/IV/2000, 333 (Estiot 1999/1, 60y) 4,20 g 396. Malter liste 6, hiv.-print. 1988/1, 2, H7 = Malter 39, 2/IV/1989, 573 (Estiot 1999/1, 60z) 4,20 g 397. Dans le commerce en 1986 à Londres (Estiot 1999/1, 60a’) 4,20 g, 6 398. Hirsch 183, 20-24/IX1994, 1635 = Hirsch 186, 10-12/V/1995, 1420 (Estiot 1999/1, 60b’) 4,20 g 399. BNF Lava 38 : BNCMER XII.1, 430 (Estiot 1999/1, 60c’) 4,20g, 12+ 400. Stack’s, New York, 4/III/1988, 1731 = Triton 3, 30/XI-1/XII/1999, 1166 (Estiot 1999/1, 60d’) 4,18 g 401. Münz Zentrum 61, 18/III/1987, 976 = Spink, 13/IV/2000, 49 (coll. A.C.R. Dreesmann) (Estiot 1999/1, 60e’) 4,17 g 402. Sternberg, 19-20/XI/1990, 330 = Grigoli 6, 18-19/V/1991, 440 (Estiot 1999/1, 60f’) 4,14 g 403. Williame 27-28/V/1988, 7 = Münz Zentrum 65, 9/XI/1988, 1297 = SBV Bâle 24, 23/I/1990, 133 (Estiot 1999/1, 60g’) 4,14 g 404. Markov 11, 3/IX/2003, 317 4,12 g 405. NAC O, 13/V/2004, 2098 4,11 g 406. LHS 95, 25/X/2005, 841 4,11 g, 1 407. Dans le commerce en 1986 à Londres (Estiot 1999/1, 60h’) 4,10 g, 6 408. Hirsch 183, 20-24/IX1994, 1634 = Hirsch 178, 12-14/V/1993, 1108 = Hirsch 180, 24-26/XI/1993, 994 (Estiot 1999/1, 60i’) 4,09 g 409. Athena 2, 4/X/1988, 502 = Sternberg 32, 28-29/X/1996, 747 = NAC H, 30/IV/1998, 2172 = Berk 103, 28/VII/1998, 12 (Estiot 1999/1, 60j’) 4,08 g 410. Sartène-Lava 25 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 49 (Estiot 1999/1, 60k’) 4,05 g+ 411. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 60l’) 4,03 g, 12 412. Sartène-Lava 26 (Estiot 1999/1, 60m’) 3,97 g, 12+ 413. BNF-Lava 39 : BNCMER XII.1, 429 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 46 (Estiot 1999/1, 60n’) 3,97 g, 12+ 414. Sartène-Lava 27 (Estiot 1999/1, 60o’) 3,94 g+ 415. Lanz 42, 23/XI/1987, 714 (Estiot 1999/1, 60p’) 3,91 g 416. Sartène-Lava 28 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 47 (Estiot 1999/1, 60q’) 3,80 g+ 417. Sartène-Lava 29 (Estiot 1999/1, 60r’) 3,74 g+ 418. Sartène-Lava 30 (Estiot 1999/1, 60s’) 3,68 g+ 419. Hirsch 164, 29-30/XI, 1/XII/1989, 792 (3,59 g) = Gorny & Mosch 50, 24/IX/1990, 669 (Estiot 1999/1, 60t’) 3,66 g 420. Sartène-Lava 31 (Estiot 1999/1, 60u’) 3,65 g+ 421. Sartène-Lava 32 (Estiot 1999/1, 60v’) 3,56 g+ 422. Sartène-Lava 33 (Estiot 1999/1, 60w’) 3,50 g+ 423. Scheiner, Lagerliste D38, 1989, 3859 (Estiot 1999/1, 60x’) poids inconnu 424. Hirsch 158, 4/V/1988, 584 (Estiot 1999/1, 60y’) poids inconnu 425. Gorny & Mosch 164, 17/III/2008, 437 poids inconnu 426-437. Polaroïds BNF (12 ex.) (Estiot 1999/1, 60z’-k’’) poids inconnus 149 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV SISCIA (9 ex.) 1re série (octobre-novembre 270) (= émission 1 et 2 d’antoniniens) Aurei laurés D12 IMP] CAES L DOM AVRELIANVS AVG Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. R19 CONCO/R/DI/A MILI110 Deux Concordiae affrontées, tenant trois enseignes. -/-// S C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175m *438. BNF-Lava 11 : BNCMER XII.1, 670 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 37 (Estiot 1999/1, 82a) 3,30 g, 12+ D13 IMP C D AVRE/LIANVS AVG R20 Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. Même coin de droit que nos 441-444 Même description CONC/ORDIA MILI C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175n 439. RN 1958, 35 = RN 1980, 56 = Coll. Biaggi 1580 (Estiot 1999/1, 84a) = NAC 49, 21/X/2008, 390 (5,53g !) 3,69 g *440. Vico 109, 10/XI/2005, 1410 = Tkalec 22/IV/2007, 321 3,46 g D13 IMP C D AVRE/LIANVS AVG R21 Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. Même coin de droit que nos 439-440, 443-444. Même description. CONC/ORDIA MILI C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175n *441. Busso Peus 369, 31/X/2001, 804 442. Dans le commerce en 1981 (Estiot 1999/1, 85a) D13 R22 IMP C D AVRE/LIANVS AVG 4,16 g 3,78 g, 12+ Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. Même coin de droit que nos 439-442. Même description. CONC/ORDIA MILI C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175n 443. Berk 107, 18/III/1999, 13 *444. BNF-Lava 12 11 : BNCMER XII.1, 671 (Estiot 1999/1, 86a) 4,56 g 3,78 g, 6+ D14 R23 IMP C D AVREL/IANVS AVG Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. CONC/ORDIA MILI Même description. C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175n *445. Leu/Monnaies et Médailles 2-3/XI/1967 (coll. Walter Niggeler 3), 1459 (Estiot 1999/1, 89a) 2,98 g D15 R24 IMP C D AVRE/LIANVS AVG Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. VIRT/VS AVG Trophée accosté de deux captifs assis, mains liées derrière le dos. C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 165n *446. RN 1958, 36 = RN 1980, 55 = Coll. Biaggi 1591 (Estiot 1999/1, 91a) = NAC 49, 21/X/2008, 391 5,64 g CYZIQUE (1 ex.) 1re série (fin 270) (= émission 1 d’antoniniens) Aureus lauré D16 IMP C DOM AVRE/LIANVS AVG R25 CONCO/RD/IA MILI C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, - Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. Deux Concordiae affrontées, tenant trois enseignes. 110. Le coin de revers R19 a été originellement gravé pour la frappe d’antoniniens (comme l’indique la lettre d’officine S à l’exergue) : l’antoninien du trésor de La Venèra LV 5942 est d’ailleurs issu de ce coin de revers, D/ IMP C D AVRELIANVS AVG, buste radié, drapé et cuirassé à droite. 150 LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE *447. Coll. Biaggi 1590 (Estiot 1999/1, 83a corr. : titulature mal lue, attribué à Siscia)111 = NAC 49, 21/X/2008, 389 3,67 g OR NON MONNAYÉ Anneaux *448. RN 1980, 86 = Vinchon, 10-11/V/1979, 21 = Leu 65, 21-22/V/1996, 464 (anneau de section pentagonale ; 31,7 mm de diamètre externe) *449. RN 1980, 87 = Vinchon, 10-11/V/1979, 22 (anneau de section octogonale ; 28,3 mm de diamètre externe) 19,81 g 20,30 g Plat *450. [ Plat d’or ] Trouvé plié en deux par les plongeurs. Dessin réalisé a posteriori par un expert numismate qui l’avait eu entre les mains. Diamètre ca. 25 cm ; épaisseur ca. 2-3 mm ; poids 800 à 1 000 g (environ 3 livres romaines) ; le plat est orné d’un multiple d’or à l’effigie de Gallien (Milan, 262, ici cat. 38) et muni au dos d’un anneau de suspension mobile, de section circulaire, fixé sur une applique en forme d’hédère (diamètre de l’anneau ca. 25/30 mm) ] Bracelets Nombre indéterminé de bracelets, simples joncs d’or, fondus par les inventeurs. APPENDICE. FAUX MODERNES Faux réalisés d’après un aureus antique112 I. IMP C L DOM AVR/ELIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à gauche. V/IRT/V/S AVG Mars marchant à droite, tenant une haste en avant et un trophée sur l’épaule gauche ; à ses pieds à droite, un captif assis. C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 127r (classé à Rome) a. Collection privée 6,18 g, 12 *b. BNF- Saisie judiciaire 22113 6,10 g*+ c. NAC P, 12/V/2005, 2166 6,17 g d. VEL eBay 5/V/2007 6,00 g e. Monnaies et Médailles 52, 19-20/VI/1975, 741 5,49 g f. VEL eBay I/2006 4,61 g Faux « d’après Lava » *II. IMP GALLIEN/VS AVG COS V Buste nu lauré à droite ; sous le buste, Pégase galopant à droite. VIRT / GALLIENI AVG Hercule debout à gauche, tenant un rameau d’olivier de la main droite, sa massue et la leontè de la main gauche. d’après l’avers du type Lava n° 38 : type C. 1201 ; RIC V.1, 5 (attribué à Rome) ; Doyen 3B, 510B ; MIR 43, 1055 b2. *III. GALLIENVS AVG Buste lauré et nu à gauche. DEO AVGVSTO Buste lauré et nu d’Auguste à droite. d’après le type Lava n° 9-10 : C. - ; RIC V.1, - ; MIR 43, - 111. J’avais, dans l’établissement du corpus d’or du règne d’Aurélien, lu errore cet aureus IMP [C L D] AVRE/LIANVS AVG (Estiot 1999/1, 83a) et attribué cette monnaie à l’atelier de Siscia comme les exemplaires supra nos 436-446. La titulature se lit en réalité IMP C DOM AVRELIANVS AVG et l’aureus est à attribuer à l’atelier de Cyzique (voir commentaire p. 115). 112. Voir commentaire supra p. 117-118. 113. Monnaie saisie dans le commerce en 1986 en même temps que les aurei du trésor de Lava. Elle a été analysée au Centre Ernest Babelon comme les monnaies provenant du trésor (Au : 95,80 %, Ag : 1,20 %, Cu : 3,04 %) ; à noter la part atypique du zinc (555 ppm) entrant dans l’alliage de cette monnaie (voir commentaire supra p. 122, fig. 10 et tableau 11, dernière ligne p. 130). 151 TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV *IV. IMP•C M AVRL•CLAVDIVS•P F•AVG Buste lauré et cuirassé à droite, l’égide sur l’épaule gauche. CONCORD/IA•EX/ERCITVM Concordia debout de face, tête à droite, tenant deux enseignes. d’après le type Lava nos 48-87 : type C. - ; RIC V.1, 1corr. (titulature et revers mal décrits, classé à Rome) *V. IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient sur l’épaule gauche. VIRTVS AVG Mars marchant à droite, tenant une haste en avant et un trophée sur l’épaule gauche ; à ses pieds à droite, un captif assis. d’après le type Lava nos 281-437 : type C. - ; RIC V.1, 15 (classé à Rome) et 182 (classé à Siscia), MIR 47, 127q (classé à Rome). 152 TRÉSOR DE LAVA PLANCHE C Planche 10 11 14 47 44 30 62 92 110 143 152 162 200 220 246 251 261 296 317 413 438 444 TRÉSOR DE LAVA PLANCHE D 143 11 47 62 152 162 438 (agr. x 2, no 152 : x 4) 413 PLANCHE E a b c d f e Pendentifs monétaires du collier de Naix-aux-Forges TRÉSOR DE LAVA PLANCHE 11 24 25 31 27 32 28 33 29 30 34 35 38 (voir 450) 39 37 36 41 42 43 40 44 TRÉSOR DE LAVA 45 PLANCHE 12 46 47 51 53 54 57 62 63 71 73 80 TRÉSOR DE LAVA PLANCHE 13 88 91 92 94 95 97 98 101 105 107 108 109 110 118 112 120 114 121 117 115 122 123 124 TRÉSOR DE LAVA PLANCHE 14 125 126 130 129 132 134 143 128 127 131 137 146 138 147 140 150 TRÉSOR DE LAVA PLANCHE 15 151 152 155 156 157 158 159 160 162 165 172 178 186 187 188 200 201 215 216 220 226 234 235 243 TRÉSOR DE LAVA 244 PLANCHE 16 247 250 251 252 253 254 256 258 260 261 262 269 273 276 277 281 283 288 291 296 308 TRÉSOR DE LAVA 440 PLANCHE 17 317 321 324 329 338 357 360 388 391 438 441 448 444 445 446 449 447 TRÉSOR DE LAVA PLANCHE 18 450 Faux I II III V IV Le dépôt monétaire des Sablons, Le Mans (Sarthe) : 152 statères gaulois en or allié Gérard Aubin, Jean-Noël Barrandon (†) et Claude Lambert Le trésor d’or romain de Lava, Corse (terminus 272/273 de notre ère) Sylviane Estiot Le trésor dit « de Partinico » : aurei et multiples d’or d’époque tétrarchique découverts au large des côtes de la Sicile (terminus 308 de notre ère) Vincent Drost et Georges Gautier Un trésor du XVe siècle découvert à Martigné-sur-Mayenne (Mayenne) Françoise Dumas I SBN 97 8 - 2 - 7 1 7 7 - 2 4 92 - 9 I SSN 0 2 2 3 - 4 3 0 0 50 € Prix TTC France Imprimé en Italie -:HSMHLH=\WY^W^: 9 7 8 2 7 1 7 724929